Le collectif des Spurs en quelques chiffres

Les Spurs dominent cette finale NBA grâce à son collectif. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de voir les quatre premières manches, voici quelques chiffres qui montrent l'impact d'un collectif face à une équipe agressive et athlétique.

On ne cessera de le dire, les Spurs fascinent par leur capacité à créer le mouvement, par leurs jeux de transition ou encore dans leur jeu sans ballon. Le collectif, voilà l'arme ultime pour mettre un terme au règne du Heat, et les deux derniers Games ont montré que les Spurs peuvent largement dominer une équipe dans sa propre arène.

 

Tout d'abord, les Spurs shootent en moyenne à 61,8%, et ils ont battus le record avec un 78% lors de la première mi-temps du Game 3. Le site de la ligue évalue l'efficacité des Spurs à 119,2, un record absolu dans l'histoire de la grande ligue.

 

Le plus impressionnant, c'est que les Texans réalisent cette performance face à une équipe qui aime jouer une défense très agressive et oppressante, et qui a été dans le Top 7 des meilleures équipes défensives depuis trois ans maintenant. Ce style très particulier et surtout très fatiguant, a obligé San Antonio à faire vivre le ballon, à le faire voyager tout le long du terrain. Chris Bosh a lui-même expliqué que ce genre de collectif casse le dos de ses coéquipiers.

 

La rotation des Spurs est aussi très importante. Plus que jamais, cette finale nous montre l'importance pour une équipe de posséder un banc bien garni, or cette année le Heat n'a plus la même seconde unité contrairement aux Spurs qui ont des joueurs de talents qui apportent un vrai plus et un souffle pour continuer à harceler la défense de Miami.

 

Si l'on prend le trio Ray Allen, Norris Cole et Chris Andersen pour le Heat face au trio Manu Ginobili, Patty Mills et Tiago Spliiter (sur ses deux matchs joués sur le banc), nous avons en moyenne 17,8 points à moins de 45%, 9,3 rebonds et 3,8 passes décisives pour Miami contre 27,8 points à plus de 54%, 7,5 passes décisives et 6,8 rebonds.

 

Lors du Game 4, les 40 tirs primés ont été précédés d'une passe. Les 15 autres ont été la résultante d'un long jeu de passes qui s'est conclu sur une action individuelle. SportVu a sorti des chiffres qui montrent combien le Heat est largué en matière de collectif :

 

Nombre de passes sur un match :

Game 1 : Spurs 337 / Miami 266 (-71)

Game 2 : Spurs 337 / Miami 250 (-87)

Game 3 : Spurs 362 / Miami 256 (-106)

Game 4 : Spurs 380 / Miami 267 (-113)

 

En saison régulière, ce sont les Bobcats qui ont fait en moyenne le plus de passes par match avec 334,3 passes. Le Heat en saison régulière est à 292,7, 330,4 pour les Spurs. Le Heat est en moyenne à 259,8 alors que San Antonio est à 354 dans cette finale.

 

Rapporté au nombre de possessions, on voit que plus la série avance plus les Spurs augmentent le nombre de passes. Le Heat s'épuise à suivre le jeu imposé par SAS et cela crée rapidement des brèches. Lors du Game 1, les Spurs ont eu 95 possessions de balles (110 points), hier soir seulement 85 (107 points)

 

Nombre passes par possession des Spurs :

 

Game 1 : 337 passes / 95 possessions : 3,55

Game 2 : 337 passes / 91 possessions : 3,7

Game 3 : 362 passes / 87 possessions : 4,16

Game 4 : 380 passes / 85 possessions : 4,47

 

Si le Heat n'arrive pas à contenir le jeu collectif de San Antonio, Miami doit aussi se poser des questions sur son propre système de jeu, qui repose uniquement sur son trio de stars et sur quelques éléments du banc. Les Spurs ont trouvé la formule pour le moment et ils vont continuer pour un Game 5 qui pourrait être le dernier match de la saison.