La NBA envisage la création d'une seconde bulle à Chicago

La Ligue serait en pourparlers avancés avec les équipes déjà éliminées de la course aux playoffs pour créer un mini championnat d'été.

Alors que les critiques ne manquent pas autour de la bulle de Disney World pour la reprise NBA, la Ligue américaine envisage la création d'un deuxième spot pour les franchises qui ne se rendront pas à Orlando. L'idée d'un mini tournoi avait déjà été évoquée début juin, mais plus sous la forme d'une tournée itinérante dans différentes régions. Dans ce nouveau projet révélé par la chaîne ESPN, un campus isolé du reste de la population serait créé à Chicago pour permettre aux huit franchises de s'entraîner puis de s'affronter sur une période de deux semaines. Les normes sanitaires mises en place seraient calquées sur la bulle d'Orlando, comme le souhaite la leader syndicale, Michele Roberts. De plus, les joueurs seraient libres de participer ou pas à cette reprise en vase clos prévue pour le mois de septembre. Quant au coût de la mise en place, il serait réparti entre les 30 franchises. La Ligue a exposé ce plan dans une conférence téléphonique avec les équipes concernées. Seuls les Knicks manquaient à l'appel, les dirigeants étant déjà occupés par le casting de leur futur coach.

 

Ce modèle fermé ne semble pas faire l'unanimité chez les cancres de la NBA. Si la plupart d'entre eux souhaitent reprendre leurs activités basketballistiques, l'idée de la bulle n'a pas recueilli tous les suffrages. Les franchises sont plutôt favorables à des camps tenus dans leur propre ville avec des matches organisés dans certaines zones géographiques. C'est ce qui est ressorti après un sondage effectué par Dwane Casey auprès des différents coachs :

 

Nous préférons faire cela plutôt que d'aller dans une bulle. La raison pour laquelle nous tenons à ces mini-camps, c'est de rassembler notre effectif, de retrouver une camaraderie tout en profitant d'une compétition. Nous pensons que nous pouvons le faire en toute sécurité dans nos propres infrastructures. Nous ne pouvons pas laisser les gars sans rien faire du 11 mars jusqu'au mois de décembre. Cela va nuire à leur carrière, c'est une mise à pied trop longue.

 

Le general manager des Warriors, Bob Myers, est plus partagé. Pour lui, aucune solution ne se détache et seule la santé des joueurs doit être au centre des débats :

 

Notre position est : Dites-nous ce qui est possible ! Jusqu'à ce que nous le sachions vraiment, c'est difficile de se prononcer. Si nous pouvons convaincre la majorité de nos joueurs de repartir, nous le ferons. Si nous ne le pouvons pas, nous ferons avec ce qui reste. Il s'agit de trouver un équilibre entre santé et sécurité. D'un point de vue sportif, quelles solutions cochent le plus de cases possibles ? Il faut essayer de ne pas juger trop vite, tout le monde a raison dans un certain sens : que nous cherchions à faire travailler nos jeunes joueurs dans un environnement local ou dans une deuxième bulle. C'est vraiment une question de santé et sécurité.