À cause de Kobe, les Lakers vont puer une saison de plus !

48,5 millions de dollars ! C'est la somme qu'empochera Kobe Bryant sur les deux prochaines saisons. 30 victoires pour 52 défaites, c'est le triste bilan que les Lakers risquent au mieux de réaliser. Et pourtant, il n'y a même pas deux semaines, Los Angeles Lakers organisaient des rendez-vous avec le tout le gratin de la free-agency, LeBron JamesCarmelo Anthony etc. Mais finalement les négociations échouent et les dirigeants abandonnent le caviar pour se rabattre sur de la piquette comme Jordan Hill, Nick Young, Jeremy Lin, Ed Davis. Et comme si ça ne suffisait pas pour les fans en plein désespoir, le GM envoie le coup de grâce mardi dernier avec l'annonce du recrutement magique de Carlos Boozer, Bouse-Er pour les intimes.

 

Le plus drôle, ou triste dans cette histoire, c'est que certains de ces joueurs, dont on se dit logiquement qu'ils vont toucher des contrats de quatrième voir cinquième couteau, touchent en réalité des salaires mirobolants pour leurs niveaux. Hill = 9 millions $, Young = 5,5 millions $, Lin = 15 millions $. Mais la réalité de l'échec total des Lakers lors de cette free-agency, est la résultante du contrat pourri de Kobe Bryant. Le numéro 24 touchera la saison prochaine 23,5 millions de dollars, empêchant toute manoeuvre cohérente possible. 

 

La véritable question pour les Lakers a toujours été : Kobe ou gagner ? En 2004, Bryant saccage la finale des Lakers face aux Pistons, en 2005 il veut jouer les patrons et manque les Playoffs, en 2009 et 2010 il n'est en aucun cas le joueur décisif qui apporte les deux titres à Los Angeles... Les années passent et systématiquement la famille Buss lui offre des contrats stratosphériques dont un hideux 85 millions de dollars ces trois dernières saisons. Mais pourquoi diable ont-ils fait ça ? Parce que Kobe Bryant rapporte de l'argent. Tel Adidas et Lionel Messi dans le football, Nike a fait de Kobe son image, son symbole, son icone. La marque implante dans les esprits des similarités entre lui et Michael Jordan, pousse les journalistes, analystes et bloggeurs embrigader les masses dans la "Kobe attitude". Celle qui consiste à croire que le Laker est un super attaquant avec de super moves, un excellent défenseur, un vrai leader, que pour avoir la classe il faut jouer comme lui. Et blablabla et blablabla et paf ! Des saisons sans Playoffs ou écartés salement dès le premier round mais les Lakers récoltent plus de 100 millions de dollars de bénéfices (chiffres de la saison 2013/2014). Kobe Bryant est un argument pour négocier des droits télés, vendre des vêtements et des goodies sans limites. 

 

À quoi bon avoir un Kobe Bryant vieillissant et surpayé si vous voulez gagner des titres ? Son contrat empêche toute signature de plus d'une star, ce qui n'est pas suffisant pour gagner. Mais ça, les Lakers s'en fichent, ils ont fait le choix de sucer tout l'argent qu'ils peuvent de leur franchise player, sans se soucier de l'avenir. 

On entend depuis plusieurs mois, "Los Angeles sera à l'affut pour signer Kevin Love".À quoi bon ? Il est incapable de faire gagner les Wolves. Je le vois mal faire gagner les Lakers avec un Kobe boiteux, Jeremy Lin, et Nick Young. Certains sont plus lucides et disent "Bryant n'est pas éternel mais Randle a du talent et pourra prendre les choses en main". Ça, j'y crois ! Mais, oui il y a toujours un mais, le pick de la cité des anges lors de la prochaine draft (2015) ira aux Phoenix Suns à moins d'être situé dans les 5 premiers choix. 

 

Los Angeles vit une véritable course contre la montre : la résurrection des Lakers contre le sablier de la carrière de Kobe Bryant. La signature de Carlos Boozer démontre cette triste réalité pour la franchise. Dans cette nouvelle NBA, tant que Kobe Bryant jouera en jaune pour des petrodollars, les Lakers ne connaîtront pas d'ascencion. La saison 2014-2105 des Lakers s'annonce médiocre et elle est le résultat d'une succession de free agency tout simplement horrible. Peut-être que certains, comme moi, rêvent encore d'un trade qui verrait la franchise se débarrasser de son plus gros boulet. Et puis qui sait, ils trouveront peut-être un pigeon qui lâchera quelques jeunes perles dans le deal.