Jared Sullinger a gâché sa saison

C'est l'un des sophomores qui a le plus progressé cette saison, mais son ascension aurait été plus grande s'il avait abandonné le tir derrière l'arc.

Lors de sa première saison NBA sous les ordres de Doc Rivers et dans l'ombre de Kevin Garnett, Jared Sullinger était à 6 points de moyenne (49% avec un 1/5 à 3pts au total), 5,9 rebonds en 20 minutes de jeu.

 

Cette saison, il n'a pas connu une fin de saison prématurée, et il a joué en moyenne 28 minutes (44 titularisations sur 74 matchs joués) pour 13,3 points (43%), 8,1 rebonds et 1,6 passes.

 

Sa moyenne aux tirs a diminué, mais c'est principalement le fait qu'il a voulu imiter Kevin Garnett en son jeune temps (avec des résultats similaires) ou encore être une copie offensive de Dirk Nowitzki. Si en rookie il a pris 5 tirs derrière l'arc, cette année, il a dégainé à 208 reprises, pour un rendement très moyen de 26,9% (56 tirs primés). Si l'on retire l'ensemble de ses tirs derrière l'arc, Sullinger serait à 48% aux tirs.

 

 

 

Certes, vouloir tirer d'aussi loin permet d'étirer les défenses au maximum, mais comme le souligne CBS Sports, Sullinger n'a pas encore la palette complète du parfait ailier-fort. S'il est parfaitement à l'aise en tête de raquette, Sullinger montre qu'il a de sérieuses difficultés sous les panneaux. Il n'a marqué aucun point en isolation, en spot-up il insignifiant (22% sur plus de 90 tirs pris dans cette position), et son impact sur les pick-and-roll n'est pas très élevé puisqu'il est à moins de 40%.

 

Seulement 5 joueurs ont joué cette saison ont cumulé en moyenne 6 tirs en dessous des 2 mètres 50 et 2,5 tirs derrière l'arc. Il y a le sophomore des C's, mais il y a aussi Kevin Love, Paul Millsap, Josh Smith et Thaddeus Young. Mais ces derniers ont une palette de mouvements beaucoup stables que Sullinger.

 

Cependant, Brad Stevens est convaincu que Sully doit continuer dans cet exercice, mais il est important cet été qu'il continue son travail offensif, afin de donner plus de densité à son jeu sous les panneaux, et qu'il puisse pleinement profiter du retour à 100% de Rajon Rondo, qui a montré cette saison une bonne connexion avec son intérieur. Le pick-and-roll deviendra une arme de destruction massive à Boston, à la seule condition que Sullinger prenne  ses responsabilités.

 

Cette irrégularité offensive ne cache pas ses bonnes prestations défensives, mais s'il avait eu plus de réussite et plus de moyens au poste bas, les Celtics auraient eu de meilleurs résultats et Sullinger, qui a été élu joueur de la semaine cette saison, aurait eu droit à un titre de MIP qui lui tendait les bras.