Houston colonise le Canada, Boston détruit Golden State

Aux côtés de quelques surprises, deux grosses affiches cette nuit avec les Rockets qui se rendaient au Canada pour continuer leur bonne série et les Celtics qui se rendaient à Oakland pour essayer de rattraper leurs dernières semaines calamiteuses. Voici le résumé d'Inside Basket.

 

Dans une rencontre aux parfums de finales NBA, les Houston Rockets se sont imposés sur le parquet des Toronto Raptors sur le score de 107 à 95. Les hommes de Mike D’Antoni ont signé une grosse performance collective défensivement et ont pu compter sur l’apport de leur banc avec un Gerald Green à 18 points et Austin Rivers à 13 (seulement 20 pour la totalité du banc des Raptors). Après avoir dominé la première mi-temps, les Rockets ont subi le retour des Raptors en troisième, avant de tuer le match dans l’ultime période par une adresse à 3-points folle et un James Harden intraitable en pénétration par ses petits floaters. Le meilleur scoreur de la ligue finit avec 35 points à 12/30 au tir. Malgré la domination de son équipe lors des 24 premières minutes, il avait été malgré tout bien tenu par la défense torontoise. Les Raptors, quant à eux, ont pu compter sur les 26 points de Kawhi Leonard et sur Pascal Siakam (17 points, 10 rebonds) qui a sonné la révolte en troisième quart. Malheureusement après un effort monstrueux pour recoller en troisième quart, les Canadiens ne sont pas parvenus à maintenir leur niveau de jeu dans l’ultime période.

 

Kawhi Leonard fait un début de match tonitruant avec 8 des 11 premiers points de son équipe qui peine à trouver un autre scoreur. Malgré cela, Toronto mène 11-8 après 6 minutes de jeu. Mike D’Antoni demande le premier temps-mort de la partie. L’arrêt de jeu demandé par le coach texan relance complètement l’attaque des Rockets, la balle circule bien et les visiteurs signent un 10-2 pour prendre les commandes du match (13-18). La réaction Torontoise vient de la défense, Houston reste bloqué à 18 points pendant plus de trois minutes et les locaux recollent à 17-18 sur deux lancers de Marc Gasol. James Harden relance finalement la machine pour les Rockets en signant son classique step back à 3-points sur la bonne défense de Siakam, Houston mène de 4 points au terme du premier quart (19-23).

 

Les Rockets créent le premier écart significatif en début de deuxième quart avec un 14-2 passé (21-37). L’attaque des Canadiens est en échec total face à une bonne défense texane. Norman Powell met fin à la maladresse de son équipe, mais cela n’empêche pas Houston de poursuivre sur sa lancée et de prendre 19 points d’avance, après un tir mi-distance de Chris Paul (23-42), le tout avec James Harden sur le banc. Le barbu préféré des fans de basket fait son retour sur le terrain, mais ce sont toujours ses coéquipiers qui se font plaisir face aux oublis défensifs des Raptors. L’écart monte jusqu’à +22 sur un lay up de Capela en contre-attaque (27-49). Houston mène finalement de 18 points au terme d’une première mi-temps à sens unique (37-55).

 

TO revient avec d’autres intentions en deuxième mi-temps et démarre le troisième quart par un 8-0 avec une défense beaucoup plus agressive, qui rend inoffensive l’attaque adverse pendant les trois premières minutes de jeu. Les affaires torontoises s’arrangent un peu plus avec un panier plus la faute d’Ibaka accompagné de la quatrième faute de James Harden (46-57). Ce sont cette fois les hommes de D’Antoni qui ne rentrent plus un tir (2 points en 5 minutes 30) et Toronto, sur un shoot mi-distance d’Ibaka et un triple de Danny Green recolle à 5 points (52-57). Harden est toujours sur le terrain, Ibaka en profite pour le poster et ramener les siens à 3 points (56-59). La défense locale fait des ravages, Siakam défend parfaitement sur Harden à l’extérieur, il est également bien défendu en pénétration. Sur la possession suivante, Siakam redonne l’avantage aux siens (60-59). Après ce troisième quart temps de feu, qui l’eut cru 12 minutes plus tôt, Toronto mène 71 à 69 sur un ultime lay up de Norman Powell.

 

Ultra adroit à 3-points, Gerald Green signe trois tirs primés en début de quatrième quart et les Rockets reprennent le contrôle du match (73-80). De nouveau avec Harden sur le banc, la défense de Houston se montre intraitable et permet aux Texans de reprendre 10 points d’avance avec un nouveau tir à 3-points, de Gordon cette fois-ci (73-83). La réussite de loin de James Harden et ses coéquipiers est insolente dans cette ultime période. PJ Tucker puis The Beard One en inscrivent deux nouveaux pour donner une avance de +14 à 5 min 44 de la fin (80-94). Nick Nurse remet la totalité de son cinq de départ pour tenter le comeback. Malheureusement pour TO, James Harden est inarrêtable et finit le travail bien commencé par ses coéquipiers à coup de floaters, inscrivant 19 points dans le quatrième quart.

 

Par Mike Laviolle, envoyé à Toronto.

 

 

Pour débuter la nuit, ce sont les Pacers qui accueillaient des Bulls en bonne forme ces derniers temps. Cependant, Indiana est le genre d'équipe, à l'image des Spurs des récentes décennies, à avoir un collectif suffisamment performant pour ne pas perdre face à des adversaires inférieur à eux. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé. Toujours sans Victor Oladipo, Indiana montre les muscles d'entrée et rapidement récupère une dizaine de points d'avance. Darren Collison et Bojan Bogdanovic sont déjà très en jambes et les Pacers tournent bien. En second quart, la machine va pourtant s'enrayer un peu. Chicago revient dans la partie grâce notamment aux 7 points de Lauri Markkanen (14 points, 13 rebonds) mais les locaux restent devant et sur leurs gardes. La seconde période sera plutôt équilibrée, jusqu'à ce qu'Indiana passe un coup d'accélérateur en fin de 4ème quart afin de définitivement clore le débat. Robin Lopez (20 points) et Zach Lavine (27 points) ont été performants pendant quen face, Collison (22) Bogdanovic (27) et Myles Turner (10 points, 11 rebonds, 7 contres) ont fait ce qu'on attend toujours d'eux en repartant avec la victoire 105-96. 

 

Du côté de Philadelphie, toujours sans Joël Embiid qui guérit son genou, le Magic n'a pas réussit à réitérer les derniers exploits réalisés chez les gros de la ligue. Avec un petit Nikola Vucevic (12 points, 12 rebonds), les Floridiens ont du s'appuyer sur Aaron Gordon (24 points, 9 rebonds) et Evan Fournier (25 points) pour ne pas sombrer toute la partie. Car en face, Philly aura la main mise sur quasiment toute la partie, jamais à l'abri mais ne semblant jamais réellement inquiété, malgré une petite frayeur sur la fin. Dans une petite rotation à 9 joueurs, Ben Simmons se rapproche du triple double avec 16 points, 13 rebonds et 8 passes, JJ Redick ajoute 26 points et Tobias Harris 21 points, 12 rebonds et 5 passes pour une victoire 114-106.

 

Deux autres matchs précédaient le main event de la soirée, avec les déplacements de Portland à Memphis et celui de OKC au Minnesota. Le premier de ces matchs s'est soldé par une victoire surprenante, celle des Grizzlies après avoir pourtant réalisé un début de match abyssal. Mené rapidement d'une quinzaine de points, les coéquipiers de Mike Conley, auteur du 3+1 en toute fin de match pour offrir la victoire aux siens, iront chercher petit à petit les hommes de Terry Stotts qui prendront l'eau dans le deuxième (41 points encaissés) et le quatrième quart (38-25). Pour cela, en plus de compter sur un banc très solide avec 25 points de Delon Wright et 9 points, 10 rebonds et 7 passes de Noah, Memphis a donc pu compter sur son meneur de toujours, Conley, qui termine à 40 points et offre donc le hold-up de la soirée. Comme souvent à Portland, le trio de tête s'est senti bien seul, Lillard affichant 24 points et 8 passes, CJ McCollum 27 points et Jusuf Nurkic 20 points. 

Du côté du Minnesota, même style de performance avec une victoire surprise des Wolves mais dans un scénario totalement inversé durant lequel OKC a mené très peu et Minnesota complètement écrasé tout le match grâce à son joueur vedette, Karl Anthony Towns, auteur de 41 points et 14 rebonds. A partir du second quart, Minny ne descendra plus en dessous des 10 points d'avance et malgré le duo Paul George (25 points)/Russell Westbrook (38-13-6), ne se laissera pas remonter pour s'imposer 131-120 dans une orgie offensive. Aux côtés du chaton, les 19 points de Derrick Rose, les 18 de Wiggins et les 16 points, 12 passes de Teague sont venus accompagner cette victoire. 

 

Pour le dernier match de cette nuit, on trouvait ce qui était sûrement le plus gros face à face de la nuit, avec le match des Canadiens et des Texans. Pour cette affiche, les Celtics, catastrophiques ces derniers temps, se rendaient du côté de Oakland pour affronter les doubles champions en titre minus Klay Thompson blessé. Pour le coup, ce match a réservé de nombreuses surprises, que ce soit l'exploit de Boston qui s'impose  détruit les locaux 128-95, la très grosse partie de Gordon Hayward (30 points, 7 rebonds et 4 passes) en sortie de banc, ou le non match des Warriors avec 18 points, 5 pertes de balle, 31% aux tirs pour Kevin Durant, un Draymond Green peu en vue et un Stephen Curry présent avec 23 points mais sans cette étincelle qu'il peut avoir dans les grands matchs. 

Boston arrive donc le couteau entre les dents, en inscrivant 32 points dans le premier quart puis 41 dans le second pour rentrer au vestiaire avec 25 points d'avance. Il était possible de croire que le célèbre troisième quart temps des Warriors allait changer la donne mais non, même celui-ci fût perdu par les locaux qui en plus, la rencontre étant perdue, ne scorent que 19 points dans le dernier quart temps pour cette claque dont ils se seraient bien passés. Outre Gordon Hayward, Kyrie Irving (19 points, 11 passes), Jayson Tatum (19 points, 5 rebonds) et Jaylen Brown (18 points) ont été très intéressants, dans ce match tendu de bout en bout, du moins dans les émotions. 

 

 

James Harden fait flancher le dinosaure
Duel étincelant, Karl-Anthony Towns face à Russell Westbrook
Gordon Hayward, l'homme du match du blowout face aux Warriors