Ces jeunes prodiges prêts à faire exploser l'EuroBasket 2025

L'EuroBasket 2025 approche, et derrière les têtes d'affiche comme Jokic, Antetokounmpo ou Doncic, une génération de jeunes joueurs est sur le point de bousculer la hiérarchie. Ils ne sont plus des promesses ; ils sont l'étincelle qu'on ne contrôle pas, celle qui brûle vite, parfois trop fort. Et cette fois, l'Europe semble prête à leur laisser le feu vert.

 

Ce tournoi pourrait être celui où tout bascule. Celui où des gamins de 19 ou 20 ans font taire les vétérans. Celui où l'arrogance de la jeunesse prend le dessus sur la routine de l'expérience.

 

 

Difficile de ne pas commencer par les Bleus. On parle souvent de Wembanyama, bien sûr, mais d'autres visages incarnent le futur immédiat.

 

Zaccharie Risacher, 20 ans à peine, arrive lancé comme une balle. Il joue sans peur, sans filtre. Son tir extérieur s'est stabilisé, son mental est celui d'un joueur plus âgé. Il a grandi à l'ombre du géant Wemby, mais l'EuroBasket pourrait bien être son tournoi. Ce genre d'événement où un jeune se transforme sous les projecteurs, d'un coup, sans prévenir.

 

À ses côtés, Alexandre Sarr. Même âge. Même génération. Même rage. Plus intérieur que Risacher, plus mobile qu'on ne le croit. Il devait être la pièce qui ancre la raquette française, mais une blessure au mollet est venue tout casser. Le timing est cruel : juste quand tout semblait s'aligner. Les blessures, c'est souvent le prix payé par ceux qui veulent aller trop vite. Mais Sarr reviendra, plus dur, plus affûté. La France, depuis quelques années, fabrique des jeunes joueurs comme d'autres fabriquent des voitures : avec précision, méthode, fierté. Mais ce qui les distingue, c'est la confiance. Ces gars jouent comme s'ils avaient déjà dix ans d'équipe nationale dans les jambes. Et ça change tout.

 

 

L'Espagne ne vieillit jamais vraiment. Quand une génération part, une autre est déjà là.

 

Izan Almansa, 19 ans, est la preuve vivante que la cantera ibérique n'a rien perdu. MVP dans presque toutes les compétitions jeunes, Almansa ne joue pas comme un espoir, mais comme un futur pilier. Grand, mobile, précis. Il comprend le jeu avec une clarté déroutante. Les intérieurs espagnols ont souvent été réputés pour leur technique, mais lui ajoute une agressivité moderne, presque américaine.

 

Il n'a pas encore la stature d'un Gasol ou la carrure d'un Ibaka, mais il a cette énergie brute, ce mélange de fougue et d'intelligence qu'on ne peut pas enseigner. On dit souvent qu'il faut tomber avant de régner ; lui semble vouloir sauter cette étape. Et c'est peut-être ça qui rend cette génération espagnole si dangereuse. Elle ne cherche pas à succéder, elle cherche à renverser.

 

 

Depuis son titre surprise en 2023, l'Allemagne a changé de dimension. Ce n'est plus un outsider, c'est une équipe qui fait peur. Et derrière les Schröder, Wagner ou Theis, une pépinière se prépare.

 

Christian Anderson, à peine 18 ans, est le nom qui circule dans toutes les discussions. Un meneur fin, rapide, presque insolent. Son sens du rythme, sa capacité à organiser le jeu tout en provoquant, rappelle un peu le jeune Tony Parker. Ce genre de joueur qui ne demande pas la permission avant d'essayer un move risqué.

 

Anderson est jeune, oui, mais déjà calculateur. Il observe, il attend. Et quand il bouge, c'est souvent le bon moment. L'Allemagne l'a compris : pour durer, il faut laisser de la place à ceux qui n'ont pas peur de tout casser. Et ce gamin-là n'a peur de rien.

 

 

Alperen Şengün n'est plus un inconnu. En NBA, il s'est imposé comme l'un des pivots les plus intelligents de sa génération. À 23 ans, il reste jeune, mais son jeu est déjà mûr.

 

Ce qui frappe chez Şengün, c'est sa lecture du jeu : il bouge comme un meneur dans un corps d'intérieur. Il sait quand passer, quand tirer, quand piéger. Pour la Turquie, il représente à la fois le présent et le futur. Et dans un tournoi comme l'EuroBasket, où les défenses s'adaptent à chaque possession, ce genre de cerveau devient une arme absolue.

 

Mais Şengün n'est pas seul. D'autres jeunes turcs frappent à la porte, prêts à récupérer la flamme laissée par la génération d'Ilyasova ou Osman. Le pays traverse une période de transition silencieuse : moins de stars, plus de construction. Parfois, c'est dans ce creux que naissent les révolutions.

 

 

Tous ces joueurs ont le talent. Ce qui manque souvent, c'est le temps.

 

L'EuroBasket n'est pas une compétition de patience ; c'est un sprint brutal. Trois mauvais matchs, et tout s'effondre. La marge d'erreur est minuscule. Pour un jeune, c'est encore pire. Le regard du public, la pression des médias, les attentes des vétérans – tout pèse. Et tout le monde attend le faux pas.

 

Le plus dur n'est pas de briller. C'est de le faire sous le feu. Risacher l'a compris. Almansa aussi. Les meilleurs ne s'adaptent pas, ils forcent le jeu à s'adapter à eux.

 

Certains s'éteindront vite. D'autres, peut-être, changeront la façon dont on parle du basket européen. Et c'est précisément ce qui rend cet EuroBasket fascinant : cette tension entre l'inconnu et la promesse.

 

 

Ce qui saute aux yeux, c'est la liberté. Ces jeunes ne jouent pas comme ceux d'avant. Ils parlent différemment, s'entraînent différemment, pensent différemment. Ils grandissent avec YouTube, avec les mixtapes, avec les highlights qui tournent en boucle. Leur identité est hybride : un peu américaine, un peu locale, un peu numérique.

 

On peut le regretter ou l'admirer, mais impossible de l'ignorer.

 

Cette génération est connectée, consciente, affamée. Elle ne cherche pas seulement la gloire nationale, mais la reconnaissance globale. On ne veut plus être le « nouveau Parker » ou le « prochain Gasol » ; on veut être soi. Et au fond, c'est peut-être ça la vraie révolution de 2025. Pas seulement une question de technique, mais d'attitude.

 

 

Si l'EuroBasket 2025 tient ses promesses, il pourrait marquer la fin d'un cycle. Le moment où les grandes nations cessent de protéger leurs jeunes derrière des bancs trop sages. Le moment où on laisse la jeunesse courir, rater, recommencer.

 

Les Risacher, Almansa, Anderson et Şengün sont plus que des noms sur une feuille. Ils sont le visage d'un basket qui change de tempo.

 

Et quelque part entre les parquets et les écrans, entre les dunks et les streams, un autre nom se glisse dans la conversation : TipsGG, symbole presque ironique de cette fusion entre sport et culture numérique.

 

Ce tournoi ne sera pas un simple EuroBasket. Ce sera un test d'avenir. Une collision entre ce qu'on croit savoir et ce qu'ils vont oser prouver. Et si 2025 devenait l'année où les jeunes ont enfin pris le pouvoir ?