Bilan de la mi-saison : les satisfactions ISB

On est déjà à la mi-saison de cette campagne 2017-2018 et il est donc grand temps de dresser les premiers bilans des courses aux récompenses qui seront décernées à l'issue de la saison. Aujourd'hui pas de trophées, juste le Top satisfaction voté par la rédac'.

 

Ils ont 21 et 23 ans. Ils sont jeunes, jouent tous les deux avec le même maillot et ont l’avenir devant eux. Les nombreux observateurs sont d’accord sur un point : Ben Simmons et Joel Embiid sont le futur de la NBA. Longtemps minée par les soucis physiques, la carrière des deux Process semble enfin lancée. Même si Philadelphie n’est que sixième à l’Est, et le dix-septième bilan de la Ligue, les 76ers réalisent tout de même un bon début de saison et se dirigent tout droit vers les playoffs, ce qui ne leur étaient pas arrivé depuis la saison 2011-2012. La franchise, qui a touché le fond pendant presque cinq saisons, retrouve enfin le gout du succès et l’avènement de ces deux phénomènes n’est pas étranger à ce renouveau.

 

Les deux joueurs s’apprécient, et leur complémentarité fait des étincelles. Simmons (16.6pts, 8rbs, 7.2ast, 1.9 steals à 51.2% au shoot) à la mène gère le tempo, organise les attaques, défends, intercepte et représente sûrement le meilleur espoir d’assister à un nouveau quadruple-double en NBA depuis David Robinson en 1994. Embiid, dans la raquette, fait ce qu’il sait faire de mieux : dominer ses adversaires ! Sur le terrain comme sur les réseaux sociaux, le pivot camerounais en impose dans tous les compartiments de jeu (23.9pts, 11.0rebs, 3.5ast, 1.9blk). Comble du bonheur pour les fans de Philly (et de basket plus largement), les deux joueurs se trouvent énormément sur le terrain. Au total, 17% des passes décisives de Simmons le sont pour le jeune protégé de Sam Henkie. Seul Dario Saric fait mieux, avec 20.7%. La statistique est encore plus parlante dans l’autre sens : 37.2% des assists d’Embiid le sont pour l’Australien. Toujours privé du numéro 1 de la Draft Markelle Fultz, le coach Brett Brown ne peut qu’être satisfait du rendement de ses deux jeunes diamants qui justifient chaque jour un peu plus le fameux « Trust The Process ».

 

 

Parfois on aimerait que le temps se fige, et que les choses ne changent pas. A 40 ans passés, Manu Ginobili a réussi l’exploit de suspendre le temps, et même de l’inverser. L’éternel ailier des Spurs semble avoir retrouvé une seconde jeunesse, et ce au bon moment pour sa franchise. Privé de Tony Parker en début de saison, mais aussi et surtout de Kawhi Leonard qui n’a joué que neuf matchs depuis la reprise, San Antonio reste malgré tout dans la course au titre et à la première place à l’Ouest. Et les performances d’ « El Manu » continuent d’impressionner. Chaque semaine, la légende des Spurs s’éclate sur les parquets et arrive presque à faire oublier son âge et surtout ses seize années d’expériences dans la grande ligue. Avec pourtant un temps de jeu supérieur à la saison dernière (deux minutes de plus en moyenne). Son coach, Gregg Popovich est admiratif : « Je ne sais pas ce qu’il boit, mais j’en veux. Sérieusement, il doit y avoir une fontaine de jouvence quelque part ». Avec des statistiques honorables (9.1pts, 2.4ast, 2.2rebs), l’Argentin réussit l’incroyable performance d’être meilleur que la saison passée (7.5pts), à plus de 40 ans ! Ginobili prend ses responsabilités, tente plus (7.2 contre 6.4 de FGA) et réussit plus (45.1% contre 39.0% au shoot). De quoi mériter amplement cette jolie quatrième position dans notre Top satisfaction de la première partie de saison.

 

 

Presque à la surprise générale, Miami a brillamment réussi son début de saison. Quatrième à l’Est, en balance avec Washington et avec un bilan positif, le Heat est en passe de se qualifier pour les playoffs. Et c’était loin d’être gagné en début de saison. Depuis le départ de LeBron James en 2014, la franchise tombait inexorablement vers un anonymat certain, partiellement éclairé par les vieillissant Dwayne Wade et Chris Bosh. Le premier à depuis rejoint son ami quadruple MVP à Cleveland, le second a dû mettre un terme à sa carrière pour raison de santé. L’espoir était permis avec l’émergence de Hassan Whiteside. Malheusement, aussi talentueux que peut l’être le pivot, Miami est progressivement rentré dans le rang pendant quelques saisons.

 

Cette saison est pourtant celle d’un espoir nouveau pour les fans du Heat. En grande partie dû au travail titanesque d’Erik Spoelstra qui a réussit à forger un collectif à toute épreuve. Centré autour de Goran Dragic (X), l’équipe semble enfin avoir trouvé la bonne formule. Notamment en défense : Miami est 4ème dans l’Opponent points per game (le nombre de points marqués par l’adversaire). Au tableau de chasse du Heat, des victoires très précieuse face à Washington (2v-1d), Boston (2v-1d) et plus récemment face à des concurents directs comme Toronto, Detroit et Milwaukee par deux fois. Preuve inconstable du précieux collectif des hommes de Spoelstra : le Heat est la seul équipe playoffable à ne pas avoir de All-Star dans son effectif.

 

 

Franchise historique de la NBA et habitués de la post-saison, les Pacers se dirigent une nouvelle fois vers les play-offs, qu’ils n’ont loupé qu’une seule fois depuis 2010-11. Septième a l’Est, Indiana réalise une première partie de saison intéressante marquée par des belles performances et des victoires de prestiges, notamment face aux Cavs de « King James » par trois fois, ou encore face aux Spurs. Coaché par Nate McMillan pour la deuxième année consécutive et qui s’inscrit dans la ligné de coach Vogel pour qui il était assistant, les Pacers ont su se forger une réputation d’épouventail cette saison et d’équipe à éviter en play-offs à l’Est. Dixième du nombre de points incrit par match, la franchise d’Indianapolis doit ses belles performances en grande partie à celles d’un homme : Victor Oladipo (24.3pts, 5.3rebs, 4.0ast, 1.9 steals à 48.3% au shoot). Meilleur marqueur de son équipe, et de loin, l’ancien arrière d’OKC et d’Orlando justifie de plus en plus sa deuxième place à la Draft de 2013. Assez jeune (26.3 ans d’âge moyen), l’effectif d’Indiana semble prêt à défier les cadors de sa conférence et trust désormais des places plus hautes au classement.

 

La marge de progression semble encore immense notamment en défense (20ème au Defensive Rating, 15ème à l’Opponent points per game). L’alchimie a eu l’air de prendre tout de même avec un Domantas Sabonis qui pour sa deuxième année en NBA à su doubler ses stats par rapport à son année de rookie à OKC (12.4 contre 5.9 points, 3.6 contre 8.5 rebonds), un Myles Turner très impliqué (21 ans et 13.9pts) et des hommes plus expérimentés comme Darren Collison, Thaddeus Young et Bojan Bogdanovic et aussi et surtout Lance Stephenson, revenu donner un bon coup de patte à sa franchise de cœur.

 

 

Absent des débats pour le titre de MVP, DeMar DeRozan a tout de même eu la reconnaissance qu’il mérite cette saison avec cette sélection au All-Star Game. Ses Raptors sont deuxièmes de leur conférence, quatrième bilan de la ligue et une nouvelle fois prétendant à une finale de conf’. DeMar a passé la seconde, roule sur la NBA et enchaîne les performances de mammouth. Le dino sort peu à peu de l’ombre de Kyle Lowry, avec qui il forme l’une des plus belles lignes arrière et réalise un début de saison assez incroyable : 25pts, 5.0ast, 4.2rebs. Il est surtout le dixième marqueur de la Ligue, derrière les habituels gâchettes de la NBA. A 28 ans, le leader de Toronto s’affirme comme un gros bonnet et n’a plus à baisser les yeux devant LeBron James, James Harden ou Kevin Durant. Le bougre banalise les marques à vingt points ou plus (35 cette saison) avec notamment des perfs à 52 points contre Milwaukee ou 45 et 42 points contre Philly et Golden State. Tout simplement.

 

Drafté par la franchise canadienne il y a déjà neuf ans, DMRZ10 est comme un poisson dans l’eau à Toronto. Et il semble avoir passé un cap depuis la saison dernière une grosse moyenne de points. Il tente énormément (5ème en terme de nombre de shoots tentés) et est en réussite, ce dont profite toute son équipe, pour qui il est une formidable locomotive. A trois points également, DeRozan est plus efficace et trouve plus souvent la cible (35%). Impressionnant de facilité depuis le début de saison, DeMar DeRozan a su convaincre la rédaction d'Inside Basket d'en faire son numéro 1 de ce Top.

 

Enes Kanter, Victor Oladipo, Devin Booker, Kris Dunn, Andre Drummond, Bradley Beal, Quatuor de Minnesota (Butler, Town, Wiggins, Gibson), Clint Capela...