Bilan 2018-2019 : les Pelicans tournent une page de leur histoire

Avec les départs de Rondo et Cousins, New Orleans n'a pas surfé sur la vague de ses bons play-offs 2018. Anthony Davis s'est lassé et a demandé son transfert. Une page se tourne à NOLA qui a obtenu le premier choix de la draft 2019 et entre dans l’ère Zion. Voici le bilan de la saison 2018-19 des Pelicans.


Malgré la belle campagne de play-offs lors de l’exercice précédent, la rédaction d’Inside Basket avait prédit une saison correcte mais sans plus des Pelicans, avec une septième place à l’Ouest et un bilan de 46 victoires. Si on avait vu venir les difficulté liées aux départs de Cousins et surtout du général Rondo, on était loin de s’imaginer que la franchise de la Louisiane vivrait une saison aussi catastrophique, avec un bilan final de 33 victoires pour 49 défaites et une treizième place à l’Ouest.

 


Meneurs : Jrue Holiday, Elfrid Payton, Frank Jackson.
Arrières : E'Twaun Moore, Ian Clark, Trevon Blulett (two way contract), Dairis Bertans.  
Ailiers : Solomon Hill, Kenrich Williams, Stanley Johnson (arrivé de Milwaukee via Detroit).
Ailiers Forts : Nikola Mirotic (transféré à Milwaukee), Julius Randle, Christian Wood (libéré par les Bucks).
Pivots : Anthony Davis, Cheick Diallo, Jahlil Okafor, Jason Smith (arrivé de Milwaukee puis coupé après deux matchs).

 

 

Classement : 13ème de la Conférence Ouest (33-49).

Attaque (Off Rating) : 110.7 (12ème NBA).

Défense (Def Rating) : 112 (22ème NBA).

Meilleur marqueur : Anthony Davis avec 25.9 points par match.

Meilleur rebondeur : Anthony Davis avec 12 rebonds par match.

Meilleur passeur : Jrue Holiday avec 7,7 passes décisives par match.

Meilleur intercepteur : Anthony Davis et Jrue Holiday avec 1.6 ballon volé par match.

Meilleur contreur : Anthony Davis avec 2,4 contres par match.

Meilleur pourcentage : Cheikh Diallo avec 62% de réussite.

 


Quel gâchis. Après les playoffs de 2018 et malgré des départs importants, qui devaient être compensés par les arrivées d’Elfrid Payton et Julius Randle, on était en droit de s’attendre à une saison de confirmation pour les Pelicans. Ces derniers avaient trouvé leur style de jeu notamment lors du sweep des Blazers au premier tour des playoffs et devaient poursuivre sur leur lancée pour cette saison 2018-2019 très prometteuse. Au final, c’est tout le contraire qui s’est produit. Le départ de Rajon Rondo a démontré que c’était bien lui le boss de cette équipe et non un Alvin Gentry qui démontre saison après saison que le costume de head coach est certainement trop grand pour lui. Les Pels n’ont jamais réussi à trouver la rigueur défensif insufflée par RR9 lors de la campagne précédente, Anthony Davis a manqué une grande partie de la saison et pour couronner le tout, il a demandé un transfert en février. Ce dernier ayant avorté, la fin de saison a été une longue période d’agonie avec un Davis qui prenait part aux rencontres, mais ne jouait pas les fins de match. Sur le plan sportif, il n’y a rien à retenir de cette saison tronquée du côté de NOLA, qui va tourner une page de son histoire. Mal pour un bien, cette année galère a permis d’obtenir le premier choix de la dernière draft au cours de laquelle les Pels ont logiquement sélectionné le phénomène Zion Williamson, qui sera le visage de la franchise pour les années à venir.

 


Le meilleur moment de la saison a eu lieu alors que les Pelicans étaient déjà en vacances, ne participant pas aux play-offs. Le 15 mai 2019, alors qu’ils n’ont que 6% de chance de l’obtenir, les Pels décrochent le premier choix de la draft lors de la loterie. De loin le moment le plus heureux de la saison pour Alvin Gentry et tout le front office de New Orleans.

 

 

 


Le 28 janvier dernier, la star de l’équipe Anthony Davis demande à être tradé. Son souhait est de rejoindre LeBron James et les Los Angeles Lakers. Les négociations vont tourner au ridicule. Les Lakers sont prêts à échanger la moitié de leur effectif en y incluant des draft picks, mais le GM des Pels Dell Demps refuse toute les offres de la franchise californienne. Davis restera à la Nouvelle Orléans finalement jusqu’à la fin de la saison dans une ambiance assez étrange, avant d’être finalement tradé aux Lakers le 16 juin en échange de Lonzo Ball, Brandon Ingram, Jason Hart et trois premiers tours de draft. Entre temps, Dell Demps a été démis de ses fonctions le 15 février, suite à l’échec des négociations avec les Lakers. Un vrai fiasco cette histoire !

 

 

Un avenir radieux : s’il n’y a rien de positif à retirer sportivement de cette saison tronquée du côté de la Louisiane, les fans peuvent se réjouir de ne pas sembler se diriger vers des années de reconstruction difficiles. Avec la draft de Zion Williamson, Jaxson Hayes et Nikeil Alexander-Walker, les jeunes joueurs talentueux récupérés dans le trade avec les Lakers et les très bons mouvements réalisés par le nouveau GM Trajan Langdon qui a obtenu les signatures de JJ Redick et Derrick Favors, les Pelicans devraient être compétitifs dès la saison prochaine.

 

 

Alvin Gentry est toujours là : tout heureux lors de la dernière loterie, le head coach des Pels va avoir une dernière chance de prouver sa valeur avec un effectif jeune et talentueux, encadré par des vétérans qui ont prouvé leur valeur. Nul doute que si les résultats ne sont pas là, l’ancien assistant de Doc Rivers à Los Angeles et de Steve Kerr à Golden State pourrait être l’un des premiers coachs remerciés la saison prochaine. A moins que les dirigeants louisianais ne continuent à maintenir cette incompréhensible confiance aveugle en lui…

 

 

Une saison à oublier du côté des Pelicans de la Nouvelle Orleans. Pendant des années, Anthony Davis a attendu que ses dirigeants l’entourent pour lui offrir une équipe lui permettant de jouer le titre. Après une intersaison 2018 clairement ratée, la superstar de l’équipe s’est lassée et, influencé par son agent et LeBron James, a décidé de faire ses valises direction LA. Comme on l’a dit, malgré une saison à oublier, les Pelicans s’en sortent bien et ne repartent pas de zéro. On peut même se dire qu’ils auront une équipe bien plus compétitive et équilibrée que celle de cette année la saison prochaine. Avec, en plus, une marge de progression énorme et un nouveau franchise player en la personne de Zion Williamson, qui devra confirmer tous les espoirs placés en lui. Entouré de vétérans expérimentés comme Holiday, Redick et Favors, il n’aura pas toute la pression sur ses larges épaules, ce qui devrait lui faciliter le travail.