Batman is back !

Le joueur des Charlotte Hornets a réalisé un carton cette nuit, 33 points contre son ancien club des Trail Blazers...

Cocorico ! Pour le moment, tout se passe bien pour la plupart des Français de la NBA, Nicolas Batum a confirmé la bonne impression générale qu'ils nous font depuis le début de saison. L'ailier de Charlotte a marqué les esprits cette nuit et montre qu'il est peut-être bien l'option une ou deux dans les phases offensives de Charlotte.

 

Il a profité de l'absence de Michael Kidd-Gilchrist pour prendre ses marques à l'aile alors qu'il était censé joué poste 2 pour former une paire défensive de qualité avec MKG. Avec la blessure de ce dernier, il a retrouvé son véritable poste : l'aile. On l'attendait, suite à son départ vers les Hornets, la franchise de Michael Jordan. Après un Euro en dent de scie, il était compliqué de voir Batum se voir responsabiliser en attaque. Il fallait s'attendre à un rôle similaire à celui qu'il occupait à Portland, celui d'un créateur de jeu, capable d'aligner au maximum des statistiques de 15 points/5 rebonds et 5 passes par match. Son activité défensive et sa volonté de prendre le meilleur attaquant adverse en fait un joueur convoité et ce malgré son irrégularité chronique notamment aux shoots. 

 

Après une dernière saison en demi-teinte où son impact avait considérablement baissé, il a décidé de reprendre sa progression là où il l'avait raté en ce début d'année. Après quelques premiers matchs où il a pris conscience du rôle qu'il se devait d'occuper, il voit ses responsabilités augmenter de jour en jour. Il accompagne avec une justesse étonnante les Al Jefferson et Kemba Walker dans les phases offensives des Hornets, il est comme annoncé par Steve Clifford, la deuxième ou troisième option de l'équipe, sans pour autant que son impact dans les autres compartiments s'en retrouve amoindri. Le français joue toujours autant, défend toujours très dur et tente de trouver une certaine régularité avec son tir. Toujours limité par un dribble légèrement défaillant, il ne se permet de marquer en pénétration que rarement. Pourtant avec les systèmes de jeu mis en place par Steve Clifford, il commence de plus en plus à finir proche du panier. Le changement d'air lui aura peut-être finalement fait du bien. Dans un fauteuil à Portland, il n'avait pas de grandes responsabilités à côté des différents joueurs offensifs comme LaMarcus Aldridge, Damian Lillard, voire Wesley Matthews...

 

Aujourd'hui, il est dans une équipe revancharde, capable de bonnes performances face aux bonnes équipes. Après leur élimination avant les playoffs l'année dernière, les deux moteurs du groupe, Walker et Jefferson, veulent montrer qu'ils sont axes meneur-intérieur redoutables. Avec un ailier comme Batum qui peut créer du jeu pour les autres, ils ajoutent un maillon manquant à la cohérence de leur équipe. C'est peut-être l'une des meilleures pioches de l'intersaison. Le joueur sait aussi qu'un dernier gros contrat pourrait l'attendre après une bonne saison à Charlotte. 

 

En attendant, il faut parler de sa performance du soir, 33 points à 11/19 aux tirs dont 5/10 à 3 points, 5 rebonds et 6 passes. Le joueur est un couteau-suisse extraordinaire et a la faculté de pouvoir s'adapter à n'importe quel style de jeu. Il ne lui manque qu'à confirmer ces performances de la dernière semaine et de son début de saison de manière générale où son nouveau rôle lui sied comme un gant (16 points, 7 rebonds, 4 passes). Il pourra à l'occasion ressortir des performances comme celle de la  nuit dernière et une sélection au All Star Game, rêve ultime du joueur pourra commencer à se dessiner. Il faut qu'il continue comme cela, en laissant le jeu venir à lui, sans réellement forcer. Il est rassurant de voir le joueur capable de s'intégrer aussi rapidement. Maintenant, il faut confirmer face à d'autres équipes que son ancien club où l'esprit de revanche peut jouer.