5 Majeur All-Time NCAA : les Tar Heels de UNC

En ce mois de septembre et à quelques encablures de la reprise de la saison NBA, Inside Basket vous propose un petit hors-série sur les 5 majeurs All-Time d’universités, autrement dit, de NCAA. Car oui avant de devenir des stars incontournables de la NBA, ces joueurs ont dès la fac offert de grandes émotions à leurs fans de toujours. Aujourd'hui, nous vous proposons le 5 majeur des Tar Heels de North Carolina.

 

Phil Ford

 

Statistique en NCAA : 18.6 points, 6.1 rebonds, 2.1 rebonds et 1.8 interception à 53 % de réussite aux tirs (en quatre saisons).

Distinctions : 1 titre de meilleur joueur de Division 1 NCAA (Oscar Robertson Trophy, 1978), 1 award du meilleur joueur du tournoi (John R. Wooden Award, 1978) et 1 titre du meilleur joueur de côté Est (Eastman, 1978).

Statistiques en NBA : 11.6 points, 6.4 rebonds, 1.8 rebond et 1.2 interception à 47 % de réussite aux tirs (en sept saisons).

 

Commençons tout de suite ce 5 majeur avec un nom qui ne vous dit certainement rien... Phil Ford ? Et pourtant, Phil a été un joueur exceptionnel des Tar Heels de la Caroline du Nord. En 1974, celui-ci rejoint l'équipe de Dean Smith, l'entraineur de légende qui n'avait encore à l'époque aucun titre à son palmarès. Lors de sa saison de freshman, Phil s'est tout de suite imposé dans le championnat. En effet, dès la première saison, le meneur a tourné à 16.4 points, 5.2 rebonds et 2.7 passes décisives, une belle entrée en la matière. Après deux belles saisons aux couleurs d'UNC, Ford a été appelé pour représenter son pays aux Jeux Olympiques de 1976, une épopée qui lui permit de gagner la médaille d'or à l'âge de 20 ans. L'année suivante, le meneur et les siens sont arrivés jusqu'au stade de la finale nationale, malheureusement perdue face aux Marquette Warriors de Al McGuire.

Lors de sa dernière saison universitaire, ses statistiques sont arrivées à leur apogée : 20.8 points et 5.7 rebonds. Une ligne de stats qui va lui offrir les trophées de meilleurs joueurs du tournoi ainsi que l'opportunité de briser des records. Ford finira sa carrière NCAA en ayant inscrit 2.290 points, le record absolu de l'équipe, jusqu'à ce que Tyler Hansbrought le détrône en 2009. Il a été également le seul joueur de l'Atlantic Conference Coast à marquer plus de 2.000 points et à distribuer plus de 600 assists, record maintenant partagé avec Travis Best et Greivis Vasquez.

Ensuite, Phil est choisi en deuxième position de la draft NBA 1978 par les Kings de Kansas City où il fit une belle première saison (15.9 points et 8.6 assits) et remporta le titre de Rookie Of The Year en 79'. Après quatre belles saisons avec Kansas, Phil prend la direction des New Jersey Nets et des Milwaukee Bucks dans la même année avant d'atterir la saison suivante chez les Houston Rockets pour y finir sa carrière avec une ligne de stats moins honorables : 5.8 points et 4.4 caviars sur deux ans.

Trois ans après sa retraite (1988), Phil Ford décida de rejoindre son ancien coach Dean en tant qu'Assistant Coach et offrit le deuxième titre des Tar Heels en 1993, aux côtés de son ancien "maître". Il restera à ce poste de 1988 à 2000.

 

Mentions honorables : Ty Lawson, Kenny Smith, Ed Cota.

 

 

Jordan UNC

 

Statistiques en NCAA : 17.7 points, 5 rebonds et 1.8 passe décisive à 54 % de réussite aux tirs (trois saisons).

Distinctions : 1 titre de champion universitaire (1982), 1 titre du meilleur Freshman de la saison dans sa division (ACC Freshman of the Year, 1982), 1 titre de meilleur joueur de l'Atlantic Coast Conference (1982), 3 titres de meilleur joueur de l'année (Naismith College Player of the Year, 1984John R. Wooden Award, 1984, Adolph Rupp Trophy, 1984), 1 titre de meilleur athlète de la saison au sein de sa divison (ACC Athlete of the Year, 1984).

Statistiques en NBA : 30.1 points, 6.2 rebonds, 5.2 passes décisives et 2.3 interceptions à 50 % de réussite aux tirs (quinze saisons).

 

Est-ce vraiment une surprise ? Pas du tout, Michael Jordan est sans nul doute le meilleur joueur de tous les temps des Tar Heels de Caroline du Nord.

Le jeune Michael grandit dans la petite ville de Wilmington en Caroline du Nord. Depuis tout petit, celui-ci était fan de sport et supportait plus que tout les Blue Devils de Duke. Cependant, à l'âge d'entrer à l'université, il choisit d'intégrer l'effectif de Dean Smith qui lui portait plus d'intérêt que son équipe fétiche. Lors de son entrée en NCAA, Michael a eu pour coéquipiers deux futures grandes stars de la NBA, James Worthy et Sam Perkins, qui eux n'étaient pas freshman. La présence de joueurs attendus et confirmés n'a pas fait peur au jeune Mike qui tournait à 13.5 points, 4.4 rebonds et 1.8 assist en première année et qui emmena son équipe en finale nationale face aux Hoyas de Georgetown, où Jordan offrit au monde le premier grand moment de sa carrière : une game-winner à 15 secondes de la fin du temps réglementaire. 

Après ce titre, Michael est resté deux saisons de plus avec les couleurs de UNC. Il monta en régime et proposa 20 points et 5.5 rebonds en sophomore puis une ligne de 19.6 points et 5.3 rebonds pour conclure sa carrière à la fac.

En 1984, MJ est sélectionné en troisième position de la Draft par les Chicago Bulls, derrière Hakeem Olajuwon (Houston) et Sam Bowie (Portland). Dès sa première année, Michael est fulgurant, affichant des statistiques exceptionnelles, 28.2 points, 6.5 rebonds, 5.9 passes et 2.4 interceptions. Il remporte le titre de rookie de l'année et devient All-Star dès sa première saison.

La suite, vous la connaissez, His Airness va écrire l'Histoire avec un grand "h". 10x meilleur marqueur, 6x champion NBA, 5x MVP de la saison régulière, 6x MVP des finales, 15x All-Star, 4ème meilleur marqueur de l'Histoire, et tant d'autres choses qui ont fait de lui le plus grand basketteur de tous les temps et peut-être le plus grand sportif qui n'ait jamais existé.

 

Mentions honorables : Billy Cunningham, Vince Carter, Jerry Stackhouse, Walter Davis.

 

 

James Worthy

 

Statistiques en NCAA : 14.5 points, 7.4 rebonds et 1.9 passes décisives à 59 % de réussite aux tirs (trois saisons).

Distinctions : 1 titre de champion universitaire (1982), 1 titre de meilleur joueur de la finale (MOP, 1982). 

Statistiques en NBA : 17.6 points, 5.1 rebonds et 3 passes décisives à 52 % de réussite aux tirs (douze saison).

 

James Worthy, ailier culte des années 80' dans la grande ligue, excellent à mi-distance, très bon athlète, coéquipier de Magic et de Kareem, a lui aussi commencé chez les Tar Heels de Caroline du Nord. 

Les deux premières années, James tournait respectivement à 12.5 points, 7.4 rebonds,1.9 passe et à 14.2 points, 8.4 rebonds, 2.8 passes. Des lignes individuelles tout à fait honorables, mais malgré son talent, son leadership et la venue de Sam Perkins lors de son année sophomore, rien n'y fait, pas de titre et pas de distinction (hormis les All-American) pour le bonhomme. Mais ce n'était sans compter l'arrivée de Michael Jordan la saison suivante, lorsque celui-ci arriva, James d'abord réticent, put enfin accéder à la finale NCAA. Lors de cette finale, Big Games James fit un match magnifique à 28 points, 4 rebonds et 3 assists. Il reçut le trophée de meilleur joueur du Final Four et partit avec les honneurs en NBA.

Sans surprise cette année, Worthy est choisi en premier choix de Draft 1982, devant un certain Dominique Wilkins en troisième position. Il intègre la célèbre franchise des Los Angeles Lakers où il va participer activement à la réputation du Show Time des années 80'. Pendant sa saison rookie, James aligne 13.4 points, 5.2 rebonds et 1.7 assist et se retrouve nommé au All-Rookie First Team. Il restera douze ans avec les couleurs jaune et mauve des Lakers, affichant quatre fois une pointe à 20 points ou plus. Il est également 7x All-Star, 3x champion NBA ainsi que MVP des finales de 1988. Un beau palmarès, pour un autre grand joueur des Tar Heels.

 

Mentions honorables : Danny Green, George Lynch, Antawn Jamison.

 

 

Tyler Hansbrought

 

Statistiques en NCAA : 20.2 points, 8.6 rebonds et 1.1 passes décisives à 53 % de réussite aux tirs (4 saisons).

Distinctions : 1 titre de champion universitaire (2009), 1 award de USBWA Freshman of the Year (Wayman Tisdale Award, 2006), 1 titre de meilleur joueur de l'année par la presse (AP Player of the Year, 2008), 1 titre de meilleur joueur de sa division (ACC Player of the Year, 2008), 4 titres de meilleur joueur de l'année (Naismith College Player of the Year, 2008, Adolph Rupp Trophy, 2008, USBWA Player of the Year, 2008, Wooden Award, 2008).

Statistiques en NBA : 6.7 points et 4.7 rebonds à 44 % de réussite aux tirs (7 saisons).

 

Nous nous attaquons maintenant un phénomène, c'est ce qu'il était lorsqu'il était à l'université. Oui, Tyler Hansbrough est bien le meilleur ailier-fort que l'UNC ait connu. Certes, Rasheed Wallace aurait pu être choisi à sa place mais en comparaison, la carrière de Tyler à la fac est bien plus épatante que celle du Sheed.

Tyler arrive en NCAA lors de la saison 2005-06, déjà prêt physiquement, il n'a aucun souci à scorer ou à chopper des rebonds, alignant une ligne de stats à 18.9 points et 7.8 rebonds, celui-ci est déjà dominant à son poste et remporte sans trop de mal le titre de meilleur Freshman de l'année. La saison suivante est quasi identique à la première, il se maintient à 18pts de moyenne et le même nombre de rebonds, mais pour sa troisième année, le jeune homme step-up un peu plus et termine la saison en double-double de moyenne : 22,6 points et 10.2 rebonds par match, remporte 4 titres de meilleurs joueurs de la saison et semble plus que jamais prêt pour la NBA.

Lors de sa dernière année, Tyler emmène Ty Lawson, Danny Green et le jeune Tyler Zeller en finale NCAA contre les Spartans de Michigan State, bien décidé à offrir un cinquième titre à leur palmarès. Une rencontre qui fut menée de bout en bout par les Tar Heels grâce à une première mi-temps complètement folle. Il ne finira malheureusement pas MOP de ce Final Four, la récompense a été attribué à Wayne Ellington (19 points, 2 rebonds), Hansbrough terminant le match à 18 points et 7 rebonds.

 

Cette année-là, Tyler est sélectionné par les Indiana Pacers à la 13ème position de la Draft 2009. Il réalise une première saison satisfaisante à 8.5 points et 4.8 rebonds mais malgré une pointe à 11 points et 5.2 rebonds lors de son année sophomore, Tyler n'arrive pas à se faire une place dans la cour des grands. Après quatre ans à Indianapolis, il se rendra à Toronto pour deux ans et des stats médiocres (4.2 points et 4.4 rebonds en 15 minutes de jeu) semblent présager une fin de carrière précoce, il repartira ensuite un an en Caroline du Nord pour conclure sa carrière NBA aux Charlotte Hornets, à l'âge de 30 ans.

 

Mentions honorables : Rasheed Wallace, Bob McAdoo, Antawn Jamison.

 

 

Sam Perkins

 

Statistiques en NCAA : 15.9 points, 7.8 rebonds et 1.8 contre à 58 % de réussite aux tirs (4 saisons).

Distinctions : 1 titre de champion universitaire (1982).

Statistiques en NBA : 11.9 points, 6 rebonds et 1.5 passe décisive à 46 % de réussite aux tirs (17 saisons). 

 

Déjà mentionné plus haut, beaucoup d'entre vous ne seront pas étonnés de voir Sam Perkins occuper cette place. En effet, Sam faisait partie de la magnifique équipe des Tar Heels du titre de 1982. Bien évidemment, il n'en faisait pas juste partie, il était l'un des principaux artisans de cette conquête. 

Perkins arrive à l'UNC en 1980 et se montra tout de suite régulier, affichant un belle ligne de 14.9 points, 7.8 rebonds et 1.8 assist à 62% aux tirs ! Autant dire qu'il était la valeur sûre de la raquette, un joueur sur lequel compter en cas de rencontre importante. Lors de sa troisième saison, celle du titre, Perkins a progressé, il affiche désormais 16.9 points et 9.4 rebonds de moyenne. Arrivé à cette grande finale, l'ailier-fort offre une prestation tout à fait convenabe : 10 points, 7 rebonds à 3/7 aux tirs et 4/6 aux lancers francs.

Pour sa quatrième et dernière année, Sam Perkins fait sa plus belle saison, 17.6 points, 9.6 rebonds et 1.6 passe, ce qui en fait un choix très intéressant pour la draft à venir.

 

Il est choisi par les Dallas Mavericks à la 4ème position où il sera nommé au All-Rookie First Team. Après six ans passés au Texas, il s'envola pour 3 ans à Los Angeles et y retrouva son ancien coéquipier James Worthy avec lequel il va aller en NBA Finals en 1991 face aux taureaux de Michael Jordan, lui aussi un ancien Tar Heel. Les Lakers seront vaincus 4-1 par des Bulls ambitieux, à la conquête de leur premier titre. 

En 1993, Perkins est envoyé aux Sonics de Seattle où il reste fidèle à lui-même. Accompagné de Gary Payton, Shawn Kemp ou encore Eric Snow, l'équipe arrive en NBA Finals, la deuxième pour Sam. Rebelotte pour l'ailier-fort qui se voit à nouveau privé d'une bague par Sa Majesté Jordan. Le temps avance mais malgré l'âge, il affiche 11.1 points et 4.2 rebonds sur six saisons passé dans l'Etat du Washington. 

Après 14 saisons dans les pattes, Perkins s'est ensuite dirigé vers Indiana pour trois saisons et des stats tout à fait nobles à son âge : 5.3 points et 3.1 rebonds en moins de 20 minutes par match. Sans succès celui-ci atteignit encore les finales NBA en 2000 mais les Pacers seront battus par les Lakers d'un Shaquille O'Neal en feu et d'un Kobe Bryant dans la fleur de l'âge. Il prit sa retraite à la fin de la saison suivante, à l'âge de 40 ans.

 

Mentions honorables : Brad Daugherty, Tyller Zeller, Bob McAdoo, Brendan Haywood.

 

 

Michael Jordan - Dean Smith

 

Palmarès : 2 titres de champions universitaires, 11 présentations au Final Four, 4 titres du meilleur coach de l'année (National Coach of the year, 1977, 1979, 1982, 1983), 13 titres de champion de ACC (Atlantic Coast Conference Champion), 8 titres du meilleur coach de l'année de l'ACC, Basketball Hall Of Fame, FIBA Hall of Fame.

 

Qui d'autre ? Qui d'autre à la place de cette légende de ce sport, de ce coach emblématique ? Personne. Recruteur de champions, un palmarès fabuleux, Dean Smith a coaché les Tar Heels de Caroline du Nord depuis 1961 jusqu'à 1997, ce qui fait 36 ans en tant que head coach. Avec 879 victoires, Dean avait le record absolu lors de sa retraite (dorénavant battu notamment par un certain Coach K) et il a également le 9ème meilleur poucentage de victoires pour un coach en NCAA, soit 77.6 %.

Il fut plus qu'un coach, il était un mentor pour ces joueurs, Mike peut en témoigner, il poussait régulièrement ses joueurs à aller en NBA malgré ses rêves de titres et il poussa le jeune Jordan à ne pas faire son année sénior, juste pour lui, pourqu'il puisse devenir un 3ème choix de draft. Cette compassion pour ses joueurs, ce leadership, tout cela la Caroline du Nord ne l'oubliera jamais.