Victor Oladipo et Domantas Sabonis en pleine renaissance

Victor Oladipo et Domantas Sabonis en pleine renaissance

Indiana Pacers - Domantas Sabonis - Victor Oladipo

Envoyés à Indiana dans un trade qui a permis au Thunder de récupérer Paul George, Victor Oladipo et Domantas Sabonis ne sont plus les mêmes joueurs depuis qu'ils sont sous leurs nouvelles couleurs.

Cet été le Thunder a récupéré Paul George tandis que les Pacers ont vu Victor Oladipo et Domantas Sabonis débarquer dans l'Indiana. A l'époque il était clair que cet échange était un véritable braquage réalisé par Sam Presti, le general manager du Thunder. Cependant, après une saison 2017-2018 bien entamée, on peut affirmer que la donne a changé. Évidemment on ne peut pas pour autant dire que les Pacers ont volé le Thunder avec ce trade, mais le deal mérite d'être ré-évalué. 

 

En effet en ce début de saison Oladipo joue comme un All-Star en mettant notamment des shoots à des moments importants mais en étant surtout le principal artisan du bon début de campagne des Pacers. De son côté, Sabonis nous montre les raisons pour lesquelles il était un lottery pick lors de la draft 2016.

 

L'échantillon de preuves est encore trop mince pour pouvoir s'emballer alors nous sommes obligés d'utiliser des "si", mais si les deux anciens joueurs du Thunder continuent sur cette lancée, le futur de leurs propres carrières et le futur des Pacers vont nettement s'illuminer. 

 

La saison dernière, Oladipo et Sabonis n'ont ni eu les rôles, ni les responsabilités qu'ils méritaient. Billy Donovan avait laissé carte blanche à Russell Westbrook qui n'a quant à lui laissé que les miettes à ses coéquipiers durant chaque rencontre.

A Indiana les nouvelles recrues des Pacers sont enfin responsabilisés et ont des rôles définis. 

Statistiquement le changement est flagrant entre ces deux saisons. L'année dernière Oladipo tournait à 15,9 points (44% aux tirs), 4,3 rebonds et 2,6 passes en 33,2 minutes et Sabonis à 5,9 points (40% aux tirs), 3,6 rebonds et une passe en 20 minutes par match. Aujourd'hui ? Le premier affiche en moyenne 23,4 points (à 48% aux tirs), 4,3 rebonds et 3,6 passes en 32,6 minutes, et le second 13,3 points (à 63% aux tirs), 9,8 rebonds et 2,8 passes en 26,5 minutes par match.

 

Je pense que c'est ce je suis. Je pense pouvoir apporter ça tous les soirs, et c'est ce que je vais faire. Les gens peuvent penser que c'est faux. Je n'ai encore rien prouvé donc c'est normal qu'ils pensent ça. Moi personnellement je vais juste me concentrer sur le fait de jouer aussi dur que possible chaque soir. Victor Oladipo

 

Oladipo semble bien plus à son aise dans l'Indiana que dans l'Oklahoma. Au-delà des statistiques c'est surtout en voyant son attitude qu'on le sent épanoui, et cela influe forcément sur son jeu. Il joue le meilleur basket de sa carrière et paraît plus mature que jamais. Énormément de ballons passent par lui mais pourtant sa sélection de tir n'a jamais été aussi bonne. Il est le leader offensif des Pacers et pour le moment il est irréprochable dans ce nouveau rôle.

 

De son côté, Sabonis est bien plus agressif dans la raquette que lors de sa saison rookie. Offensivement cela lui permet d'avoir une réussite aux tirs incroyable, et défensivement de gober plus de rebonds et de dissuader beaucoup plus les tirs adverses. Résultat il frôle le double-double de moyenne. C'est lorsqu'on est bien dans ses baskets qu'on est le plus productif, et vous ne serez pas surpris en apprenant que, comme Oladipo, le Lituanien de 21 ans est épanoui.

 

Je suis en NBA. Je ne suis plus l'un des meilleurs joueurs de mon équipe comme à l'université. Je dois juste m'adapter au rôle qui m'est donné et en profiter. Maintenant, je suis juste heureux d'être dans une équipe qui me désire.

 

Alors bien sûr Victor Oladipo ne va peut-être pas shooter avec 44,4% de réussite à trois points toute la saison, mais quoi qu'il arrive les faits sont là : l'ancien du Magic et du Thunder a franchi un cap et joue désormais le meilleur basket de sa carrière.

Du fait qu'il soit sophomore et donc encore très jeune, Domantas Sabonis peut plus facilement passer des paliers qu'un joueur déjà bien expérimenté. Il y a donc pas mal de chances qu'il conserve les mêmes lignes statistiques tout au long de la saison.

 

A Oklahoma City, Oladipo et Sabonis n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes. A Indianapolis ils semblent métamorphosés.

Simple départ canon ou vraie progression ? L'avenir nous le dira, mais en attendant une chose est sûre : ces deux-là vivent une véritable renaissance !