Sacramento Kings : Les éternels boulets

Sacramento Kings : Les éternels boulets

Sacramento Kings - DeMarcus Cousins - Rudy Gay - Rick Adelman

DeMarcus Cousins nous avait promis monts et merveilles au début de cette saison. Le bilan est plus que mitigé pour les Kings à l’arrivée. Sacramento sort d’une nouvelle saison décevante et sans playoffs.

Les Kings cette saison, c’est 27 victoires pour 51 défaites. Il leur reste 5 matches pour égaler leur triste record de l’année dernière qui est de 28 victoires et 54 défaites. On annonçait DeMarcus Cousins comme le pivot dominant de cette décennie... Pourtant,  l’équipe ne tourne pas malgré leur jeune star.

 

  • Des stars qui ne transcendent pas l’équipe

 

Après le trade monté avec les Toronto Raptors, on attendait un Rudy Gay calibre franchise player. Le joueur fait ses stats avec 20,9 points 5,7 rebonds à 45,4%. Il assure le spectacle aussi mais cela s’arrête là. Il semble traîner une réputation de croqueur, notamment après son passage raté chez les Raptors. Rudy Gay, c’est un peu le joueur dont la franchise va mieux qui dès qu’il s’en va. Les Grizzlies (ancienne équipe de Rudy Gay également) sont devenus de solides outsiders dans la conférence Ouest, tout comme les Raptors à l'Est.


Pour Cousins, le constat est différent, le joueur a progressé dans toutes les catégories statistiques avec 24,7 points 12,7 rebonds et 1,7 contre. Son attitude est meilleure (le joueur enchaîne moins les fautes techniques que l’année passée). Malgré le fait qu’il soit un problème quasi insolvable pour les raquettes adverses, il arrive rarement à ramener la victoire pour les siens. Quand on le compare à un Anthony Davis, on peut se dire que les deux joueurs ont deux effectifs relativement semblables pour des résultats opposés. Davis est maintenant en course pour les playoffs alors que le but des Kings doit être de battre le record de la saison passée.
Ce qui sépare les deux stars, c'est la construction de l’effectif, un point qui ne semble pas être le fort du front office des Kings.

 

  • Une équipe pas vraiment bien construite

 

Avec un pivot capable de dominer la raquette adverse tous les soirs, les Kings auraient dû investir sur des shooteurs à 3 points. La franchise a vu en Gay une opportunité. Résultat des courses, les deux stars de l’équipe font des stats sans que ceci ait un réel impact sur l’équipe. Le choix de Nik Stauskas est également énigmatique quand on sait que la franchise avait drafté Ben McLemore une saison avant, les deux arrières ont un profil quelque peu similaire. Darren Collison a amené du mieux dans cette équipe mais le joueur a été écarté des parquets depuis février la faute à une blessure. Derrick Williams a tardé à se faire une place, étrange quand on voit le potentiel de l’ancien numéro 2 de la draft 201 et ses highlights complètement monstrueux.
La franchise a les ingrédients pour se faire une place parmi les meilleurs de la conférence Ouest, mais ne semble pas encore avoir trouvé le capitaine du navire. Les coachs s’enchaînent sans résultat depuis quelques années en Californie.

 

  • La valse des coachs 


On attendait de la stabilité avec Mike Malone. Mais le coach des Kings depuis 2013 s’est fait remercier après un peu plus d’une saison passée dans la franchise. Tyrone Corbin a assuré un bref intérim avant de laisser la place à l’expérimenté George Karl. La franchise est en reconstruction depuis près de dix ans et a besoin de stabiliser, notamment pour développer les jeunes joueurs. Le coach doit également faire les bons choix sur la continuité, un peu à l’image des Pelicans qui deviennent de plus en plus solides saisons après saison. La franchise a su faire des trades intelligents et des choix de draft cohérents. Chez les Kings, il semblerait que la tendance serait d’enchaîner les mauvais choix chaque année.

 

  • Des choix de draft plus que discutables

 

Ces dernières années, les Kings ont drafté Jason Thompson en 12ème position en 2008, Thomas Robinson en 5ème position en 2012 ainsi que Jimmer Fredette en 10ème position en 2011. En 2014, ils sélectionnent Nik Stauskas avec leur 8ème pick. Ces joueurs montrent que la franchise a souvent de bons picks mais fait souvent les mauvais choix. Si on refait l’histoire, ils auraient pu avoir Elfrid Payton, Serge Ibaka, Damian Lillard ou encore Klay Thompson. Alors oui, on ne refait pas l’histoire mais ceci montre que les Kings ont l’habitude des mauvais choix peu cohérents. Nik Stauskas en est la preuve, le joueur évolue dans l’ombre de Ben McLemore ou encore de Ray McCallum

 

  • Lourd héritage  

 

Rick Adelman a semble-t-il laissé un trop lourd héritage tout comme le Big 3 de l’époque.
Tout le monde se souvient des Kings de la grande époque. Vlade Divac, Peja Stojakovic, Chris Webber étaient promis au titre. Après cette défaite en 2002 en finale de conférence qui fait toujours polémique contre les Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O’Neal, la franchise semble traîner un boulet. Depuis le départ de Rick Adelman en 2006, la franchise n’a plus connu les playoffs, pire elle squatte régulièrement les dernière places de la conférence Ouest.


Les Sacramento Kings donnent l’impression d’une franchise maudite depuis l’échec de la bande à Webber. Ils tiennent en DeMarcus Cousins un joueur sur lequel ils peuvent s’appuyer pour reconstruire, mais c'est au front office de faire les bons choix pour l’entourer. Cette saison terminée, il faut déjà se tourner vers la suivante en choisissant bien à la draft. Ils ne peuvent que faire que les années passées…. ou plutôt ils ne peuvent pas faire pire.