Retour gagnant de Carmelo Anthony !

Retour gagnant de Carmelo Anthony !

Russell Westbrook - Carmelo Anthony - Paul George - Blake Griffin - Lonzo Ball

Premier match et premier triple-double pour Russell Westbrook dans la victoire du Thunder face aux Knicks. Carmelo Anthony réalise de bons débuts face à son ancienne équipe. Raptors et Clippers se sont également imposés cette nuit.

Les retrouvailles de Carmelo Anthony (22 points) avec les Knicks ont tourné en faveur de sa nouvelle équipe : le Thunder. Le score est sans appel : 105 à 84 en faveur des joueurs de Billy Donovan. Pour sa première, le nouveau Big Three d’Oklahoma City s’est avéré plutôt complémentaire. Avec un Russell Westbrook (21 points, 16 passes, 10 rebonds) toujours aussi fringuant, auteur d’un nouveau triple-double, qui pourrait notamment terminer meilleur passeur de la NBA cette saison, mais aussi un Paul George meilleur marqueur (28 points à 9/23 aux tirs), cette équipe n’a laissé aucune chance à leurs adversaires du soir. L’équipe du Thunder risque néanmoins d’être complètement dépendante de son trio si elle joue tous les matchs comme celui-ci. Dès la première mi-temps, cette équipe s’est montrée très forte sur le plan défensif, provoquant de nombreuses pertes de balles chez les Knicks (26 balles perdues pour cette équipe au final). Pour autant, seul le trio avait des responsabilités. Les autres joueurs, tel Steven Adams (12 points/5 rebonds), ont été très souvent oubliés par leurs coéquipiers. Les chiffres de cette omnipotence du Big Three ? 44 des 53 points inscrits à la mi-temps et 35 des 44 tirs tentés (pour une réussite relative). Préférant ne pas prendre de risque, Jeff Hornaceck avait placé Frank Ntilikina, de retour de blessure sur le banc. Le français n’a foulé le parquet que huit minutes, sans faire une grande impression (une passe, une balle perdue, deux tirs loupés). Cette rencontre aura notamment permis d’en apprendre plus sur le style de jeu pratiqué par le Thunder, très fort en défense et en contre-attaque, mais abusant de l’isolation. Il faudra penser à mettre des systèmes en place pour le banc, très faible lors de cette rencontre. Elle permet également de se rendre compte que l’effectif de New York est très faible. Seul Kristaps Porzingis constitue une réelle certitude d’aligner les bonnes performances, comme l’attestent ses 31 points et 12 rebonds de la soirée. Son duo avec Enes Kanter (10 points) est trop faible en défense. Le premier match de la saison de Tim Hardaway (8 points), signé à prix d’or, fut décevant. Cette équipe n’a ni ailier, ni meneur de talent, ce qui risque de lui poser de gros problème…

 

Est-ce que les Clippers seront meilleurs sans Chris Paul ? On n’en sait rien mais leur performance globale contre leurs rivaux de Los Angeles (victoire 108 à 92), les Lakers peut le laisser penser. Il faut dire que l’équipe coachée par Doc Rivers s’en est notamment remise à la domination de leurs intérieurs. DeAndre Jordan (14 points/24 rebonds) a réalisé un match impressionnant tant au rebond que sur le plan défensif, tandis que Blake Griffin (29 points/12 rebonds) est désormais le franchise player officiel de cette équipe. Il n’a pas fui ses responsabilités. En forme, il est l’un des meilleurs joueurs NBA. Capable de tirer, dribbler, voire créer pour ses coéquipiers, il sera l’une des clés des succès (ou des échecs) des Clippers cette saison. Doc Rivers a également affiché sa volonté de jouer avec un meneur créatif, Milos Teodosic (6 points à 2/9 aux tirs, 6 passes), aux côtés d’un autre meneur, capable de défendre mais aussi d’inscrire quelques paniers, Patrick Beverley (10 points à 4/12 aux tirs). Cela permet d’avoir un backourt assez complémentaire et l’idée pourrait s’avérer payante. Le meneur serbe a montré par séquences ce qu’il est capable d’apporter cette saison au jeu des Clippers malgré un manque de réussite au tir. Patrick Beverley s’est lui chargé d’éteindre le jeune prodige adverse, Lonzo Ball (3 points/9 rebonds/4 passes). Ce dernier, nouveau visage de la franchise des Lakers, va devoir rapidement travailler sur son tir pour constituer une menace sérieuse en NBA. Rencontrer Beverley lors d’une première rencontre n’est pas une partie de plaisir mais sa gestuelle de shoot le bloque énormément, d’autant plus que son manque de vitesse fait qu’il finit rarement près du cercle. Son association sur les pick-and-roll avec Brook Lopez (20 points) est très intéressante. Ce dernier peut réaliser une très bonne saison aux côtés d’un meneur aussi collectif. Néanmoins, il faut (enfin) qu’il aille chercher des rebonds et défende, sinon les Lakers vont enchaîner les déculottées. Des titulaires au banc, symbolisé par Willie Reed (8 points/5 rebonds), Wesley Johnson (9 points/5 rebonds) ou Lou Williams (12 points/6 passes), tous les joueurs se sont montrés concernés pour les Clippers. A l’inverse, pour les Lakers, Brandon Ingram (12 points à 3/15 aux tirs) s’est avéré défaillant aux tirs malgré une volonté évidente de prendre ses responsabilités, Luol Deng a été mauvais, tout comme Julius Randle (9 points) dont le plus-minus (-25) est effroyable. Les satisfactions se nomment Jordan Clarkson (18 points) et Larry Nance Jr (14 points/12 rebonds). Dès le premier match de la saison, les dynamiques de ces équipes sont déjà opposées.

 

Les Raptors n’ont pas déjoué pour leur première rencontre cette saison. Ils s’imposent (117/101) contre une équipe des Bulls totalement remaniée depuis la saison dernière. En présentant un cinq majeur composé de Robin Lopez, Lauri Markannen, Paul Zipser, Jerian Grant et Justin Holiday, il était impossible de savoir quelle prestation allait livrer les Bulls. Victime de problèmes extra-sportifs la privant de Bobby Portis et Nikola Mirotic, cette équipe débute pourtant le match de belle manière en affichant une solidarité ainsi qu’une volonté de jouer collectif intéressante. Grâce à l’efficacité de Justin Holiday (15 points) ainsi que la vista de Jerian Grant (7 points/7 passes), ils s’accrochent pour faire déjouer une équipe canadienne qui semble s’être affaiblie durant l’intersaison. Norman Powell (15 points) est titularisé sur le poste d’ailier pour compenser les départs de PJ Tucker et DeMare Carroll. Il s’éclate sur le poste d’ailier mais son apport risque de manquer (à terme) en sortie de banc. Très vite, les hommes de Dwayne Casey cernent la principale faiblesse de leurs adversaires : le rebond. Seul Robin Lopez (18 points/8 rebonds) est prêt à aller au charbon. Son compère de l’intérieur, Lauri Markkanen (17 points/8 rebonds) est soft mais il tente de se battre. Les Raptors remportent le premier quart-temps 25 à 23. A l’entame du deuxième quart-temps, CJ Miles et Delon Wright sont sur le parquet pour les Raptors, ils vont très vite doucher les espoirs adverses. Le premier inscrit 11 points durant la période et le second 7. A eux deux, ils marquent plus de points que l’intégralité de l’équipe adverse sur la période (14). Les Raptors passent un 15/0 à leurs adverses dès l’entame du quart-temps. Les Bulls souffrent du manque d’automatisme mais également de la grande faiblesse de leur banc. L’écart prend d’énormes proportions, et ce malgré le retour des titulaires sur le terrain. Alors qu’ils restent trois minutes à jouer dans cette première mi-temps, le score est de 55à 28 pour la franchise canadienne. Le score à la mi-temps ? 58 à 37. La messe est dite. Au retour des vestiaires, le match perd de son intensité. L’écart de niveau entre les deux équipes est trop important pour les joueurs de Chicago puissent revenir. Lauri Markkanen livre une belle présentation de tout son potentiel offensif malgré la bonne défense de Serge Ibaka (8 points). Le finlandais est impressionnant. Capable de driver vers le cercle tout comme d’inscrire des tirs primés, il s’amuse et prouve que son statut de septième choix de la dernière draft n’est pas injustifié. En face, les Raptors se reposent sur leur force collective. DeMar DeRozan (11 points et 9 tirs tentés seulement) et Kyle Lowry (12 points/9 passes) ne forcent rien. C’est Jonas Valanciunas (23 points/15 rebonds), bien responsabilisé pour le premier match de la saison, qui réalise un énorme chantier dans la raquette. Les quelques velléités des joueurs de Fred Hoidberg sont vite éteintes par une équipe sûre de sa force. Lors du dernier quart-temps, Dwayne Casey fait souffler son équipe. CJ Miles (22 points) en profite pour montrer qu’il sera une solution intéressante en sortie de banc. Kyle Lowry et Jonas Valanciunas vont clore le match tranquillement. Première rassurante pour les Raptors tandis que les Bulls vont devoir cravacher pour remporter des matchs cette saison.