Phoenix Suns saison 2014-2015

Phoenix Suns saison 2014-2015

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Voici le guide de la rédaction d'Inside Basket sur les Phoenix Suns.

  • La saison 2013-2014 

Le 7 mai 2013, Ryan Mc Donough arrive de Boston à Phoenix auréolé d'une réputation d'organisateur hors pair. Dès sa première conférence de presse, Mc Miracle, adoubé nouveau General Manager, annonce une stratégie extrêmement cadrante. Pour que les Suns redeviennent compétitifs, il va engager la franchise dans un processus qui tient en deux concepts : drafter et faire des échanges dans l'objectif de pouvoir être compétitif afin d'attirer non pas une star mais une super star. Ce faisant, Luis Scola est envoyé à Indiana en échange de Miles Plumlee, Gerald Green et d'un tour de draft. Dans un pacs à 3 avec Milwaukee et les Clippers, les Suns récupèrent encore Eric Bledsoe. Entre-temps, Phoenix drafte Alex Len et Archie Goodwin et confie les clés du camion à Jeff Hornacek, ancienne gloire de la franchise dans les années 80. Marcin Gortat est envoyé à Washington contre un tour de Draft plus le fantôme d'Emeka Okafor, dans le but de libérer de la masse salariale et de faire de la place aux jeunes. La machine à laver de l'Arizona tourne à 90° en mode intense...

Et pourtant, à l'aube de cette saison, de nombreux analystes -dont ceux du célèbre site américain Grantland-, placent l'équipe bonnet d'âne dans leurs previews de la conférence Ouest. Sur ISB, on n'était pas beaucoup plus optimistes... Mais surprise ô surprise, les Suns gagnent des matchs à la pelle et deviennent la seconde équipe au plus fort bilan de l'histoire de la NBA non-qualifiée pour les playoffs. Avec 48 victoires, Phoenix tourne en ridicule tous les pronostics. En attaque, le ballon est toujours en mouvement. Le duo Eric Bledsoe - Goran Dragic fait des étincelles, Gerald Green survole les débats, Markieff Morris explose les secondes escouades. À force de multiplier les séances de shoot et d'assimiler les conseils du coach, Miles Plumlee, Gerald Green, les frères Morris, PJ Tucker, Ishmael Smith et Goran Dragic connaissent leurs meilleurs pourcentages aux shoots en carrière. Édifiant !

Toutefois, et bien que PJ Tucker défende comme un chien chaque soir sur le meilleur joueur adverse, la défense cale sur les fins de matchs serrés ou face à des équipes avec un fort potentiel intérieur comme Memphis. Le 17 avril 2014, penauds, et pour dresser les bilans de cette saison réguilière 2013-2014, nos colonnes titraient un évocateur Phoenix, après le crachat, le rachat. Ces Suns-là ont juste été fabuleux.

  • BILAN CHIFFRÉ DE LA SAISON 2013-2014 :

Bilan :   48 victoires -  34 défaites

Classement : 9ème à l’Ouest

Attaque :   105,2 points

Défense :  102,6 points

Meilleur marqueur : Goran Dragic ( 20,3 points)

Meilleur rebondeur : Miles Plumlee ( 7,8 rebonds)

Meilleur passeur : Goran Dragic (5,9 passes)

Meilleur contreur : Miles Plumlee (1,1 contre)

Meilleur voleur de ballon : Eric Bledsoe (1,6 interception)

Meilleur au pourcentage aux shoots : Miles Plumlee ( 51,7 %)

  • L’effectif

Meneurs : G.Dragic - E.Bledsoe - I.Thomas - T.Ennis

Arrières : G.Green - A.Goodwin - Z.Dragic

Ailliers : PJ.Tucker - Mc.Morris - TJ.Warren

Ailliers forts : Mk.Morris - A.Tolliver - S.Randolph

Pivots : M.Plumlee - A.Len

  • Le 5 majeur

PG :  E.Bledsoe SG : G.Dragic SF : PJ.Tucker  PF :  Mk.Morris C : M.Plumlee

  • Le banc

Avec Isaiah Thomas qui valait 20 points et 6 passes à Sacramento, Tyler Ennis, Gerald Green (qui sort de sa meilleure saison en carrière), la bombe à retardement Archie Goodwin (29 points lors du dernier match de la saison), Marcus Morris et TJ Warren (le rookie de NC State ACC Player of the Year), Phoenix possède le meilleur banc de la NBA sur les postes 1, 2 et 3. Thomas et Green sont tout simplement inarrêtables en contre-attaque. Quelle seconde escouade va pouvoir défendre efficacement sur eux ? Reggie Jackson - Jeremy Lamb ? Patty Mills - Manu Ginobili ? A l'aile Morris tournait à 10 points chaque soir avec un bon 38% de réussite à 3 points. Et, le plus petit des jumeaux va encore progresser cette année d'autant que contrairement à son frère, lui sait défendre efficacement. TJ Warren, quant à lui, a prouvé son talent de scoreur en transition et à mi-distance à l'université.

Le problème des Suns ? Le secteur intérieur. Anthony Tolliver, qui est plus un ailier shooteur qu'un véritable 4, ne représente qu'une médiocre copie du partant Channing Frye (Orlando). Shavlik Randolph est bien mignon mais comme Plumlee, il est incapable de mettre un shoot à 4-5 mètres. Reste l'enigme Len. L'Ukrainien a tout d'un très grand mais il ne semble pas encore assez mûr pour les rudes combats que propose la NBA. Pourra-t-il contribuer efficacement ? Il est encore trop tôt pour le dire. On voit bien qu'il réside un déséquilibre terrible entre la qualité des remplaçants du backcourt, et la médiocrité des remplaçants du frontcourt.

  • Les plus

Derrière un duo Blesdoe - Dragic digne de la paire mythique Hornacek - Kevin Johnson, les Suns possèdent un banc béton sur les postes 1, 2 et 3. Une série de profils et talents -dunkeur, shooteur, formule 1-, qui permet jeu de contre-attaque et en transition de Phoenix d'être unique en NBA. D'ailleurs, l'équipe va encore se renforcer grâce au premier tour de Draft 2015 des Lakers (top 5 protected) acquis lors du transfert de Nash. Et comme Mc Donough possède encore de l'espace financier à revendre (malgré le contrat de 70 millions accordé à Bledsoe) de nombreux jours ensoleillés se profilent pour la franchise d'Arizona. Si l'on ajoute le fait que le staff médical, mené par Aaron Nelson, est le meilleur de la NBA, vous l'aurez compris l'avenir s'annonce radieux d'autant que de nombreux jeunes joueurs sont prêts à exploser (Ennis, Goodwin, Warren, Len, Plumlee).

  • Les moins

Une salle endormie et remplie de papis ajoutée à un secteur intérieur globalement défaillant : voilà les deux chantiers prioritaires à entreprendre dans l'Arizona. Mark West et Kenny Gattison, les assistants d'Hornacek pour le jeu intérieur ne vont pas chômer...

Pour réveiller le public retraité de l'US Airways Center (NB : la salle va bientôt changer de sponsor donc de nom), le proprio des Suns Rob Sarver pourrait décider que les Suns dancers enlèvent le haut. Faire monter la sauce ne sera pas si simple pour le chantier de la défense de l'équipe. Quelques chiffres : 25ème défense de la Ligue dans la raquette, 27ème équipe à concéder le plus de lancers, 28ème équipe sur les points concédés sur les secondes chances. C'est clair, dans une divison relevée avec les très dangereux Warriors et  Clippers, bien défendre est vital. Mike Longabardi -ancien assistant défensif de Doc Rivers à Boston-, va travailler sur les fondamentaux : rebonds et protection du panneau mais sans faire de fautes.

Distribuer les minutes sur les lignes arrières ne sera alors qu'un léger détail supplémentaire à régler.

  • L’avis de la rédaction

Les Suns vont réaliser une belle saison. Pour sur, la franchise gagnera plus qu'elle ne perdra. Après, plusieurs facteurs peuvent leur permettre de passer la barre des 50 victoires. D'abord, Phoenix a besoin d'un Bledsoe en bonne santé toute la saison. Ses 43 matchs de 2013 ont handicapé la compétitivité de l' équipe. Ensuite, Markieff Morris et Alex Len doivent passer un cap. Les Suns ne peuvent en effet prétendre titiller les meilleures formations de l'Ouest sans un secteur intérieur très performant. Avec encore une fois deux grands axes de perfectionnement les concernant : rebonds défensifs et défense du panneau.

Enfin, Ryan Mc Miracle doit remplir la seconde partie de son plan initial : recruter une super star. Comme on rêve éveillé depuis mai 2013 à Phoenix, on vous propose une liste. D'aucun pourrait comparer cette démarche à celle d'un enfant qui écrit au père noel. Alors imaginez un bout de papier posé au pied d'un sapin. Dessus, quelques noms rédigés avec une écriture mal-assurée : DeMarcus Cousins, Blake Griffin, Anthony Davis et Greg Monroe. Mais comme très rares sont les enfants qui ont les cadeaux qu'ils veulent.

  • Bilan prévisionnel

48 victoires -  34 défaites