Interrogé par le New York Daily News sur son jeu en fin de partie à Toronto où l'ancien Celtic a été l'homme du match, Paul Pierce a tenu à souligner qu'il est un joueur d'exception, un joueur du money-time, un joueur clutch.
En effet, dans le dernier quart-temps du Game 1 entre les Canadiens et Brooklyn, Pierce s'est distingué avec neuf points et deux passes décisives.
"Etre clutch fait partie de mon ADN. Tout le monde n'a pas ce côté-là. Tous les joueurs ne naissent pas avec ça. Ce n'est pas quelque chose que vous pouvez acheter."
On ne sait pas si Pierce vise des joueurs en particulier, mais il faut reconnaître que le côté clutch est une des facettes de cette équipe des Nets. La saison passée, c'est Joe Johnson qui a eu droit aux spotlights de la ligue sur ses tirs à la dernière seconde, que ce soit pour la victoire ou pour arracher la prolongation. Cette saison, les Nets peuvent jouer avec deux clutch men, mais c'est surtout la manière d'aborder les fins de partie de Jason Kidd, qui font que les Nets sont clutchs. Kidd était un meneur qui a souvent été décisif dans les fins de matchs, et avec son duo Johnson-Pierce, Kidd a les armes pour renverser la vapeur dans les derniers moments.
Pierce a montré tout au long de sa carrière qu'il savait gérer les dernières possessions de balle. Cela a été vu la première lors du célèbre tir de Pierce sur la tête du Pacer Al Harrington en playoffs 2003. Cela s'est poursuivi lors de la campagne 2008, notamment face aux Lakers, ou encore en 2010.
Cependant le money-time chez les Nets n'est efficace que s'il s'articule autour de trois joueurs : Johnson, Pierce et Kevin Garnett. KG connait bien les habitudes de PP34, et il sait aussi quand son coéquipier va vouloir dégainer et comment. Face aux Raptors, KG a posé deux écrans qui ont permis à Pierce de se libérer du marquage et pour avoir le temps nécessaire d'ajuster son tir gagnant.
Ce soir, les Nets ont l'occasion de créer la sensation en s'imposant pour la deuxième fois à Toronto et jouer les deux prochains matchs à domicile. Sachant que Brooklyn est une des équipes les plus solides au Barclay Center, les chances de voir les Raptors passer le premier risquent d'en prendre un coup.