Interview du français de St John, Marc-Antoine Bourgault

Interview du français de St John, Marc-Antoine Bourgault

Lors des deux soirées passées à Pierre de Coubertin pour les derniers jours de l’Eurojam (le 21 et 22 Août 2013), Inside Basket et Inside Basket Europe ont pu croiser et interviewer Rémy Valin, coach d’Evreux et son joueur Lahaou Konaté; Pascal Donnadieu, coach de Nanterre, venu assister au match opposant Evreux à l’Université de St John et Will Mbiakop, organisateur de l’Eurojam et du camp AMW. Pour finir en beauté, il ne nous manquait plus que l’interview du jeune frenchy de l’université new yorkaise de St John, Marc-Antoine Bourgault qui a disputé deux matchs sous nos yeux. Le premier face à Rouen, où il n’a pas marqué et n’a que très peu joué, et le second dans lequel il a effectué une meilleure prestation avec une vingtaine de minutes passées sur le parquet.

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Pour le présenter brièvement, Marc-Antoine Bourgault est né à Saint Malo et a passé son enfance à Laval en Mayenne. Il a évolué à Cholet entre 2005 et 2009 avec des joueurs tels que Kévin Séraphin, Nando de Colo ou encore Charles Kahudi. Avec l’équipe des Mauges le joueur de 22 ans remporte le championnat Espoir 2009 puis part tenter sa chance aux Etats-Unis. Il intègre pendant une saison l’école préparatoire de Fitchburg dans le Massachusetts avant de rejoindre le Monroe College à New York (dans le Bronx) où il passe deux saisons. Ce n’est qu’en 2012 qu’il rejoint l’Université de St. John grâce à Steve Lavin (coach actuel de St. John's University) séduit par le profil du français.

Pour Inside Basket, l’arrière/ailier fait le point sur sa première saison et nous fait part de ses objectifs pour la saison prochaine :

Inside Basket : Es-tu satisfait et content de ta prestation de ce soir ?

Marc-Antoine Bourgault : Oui, enfin on ne peut jamais être satisfait mais par rapport à hier , je suis plus satisfait, j’ai plus joué, j’ai mis plus de shoots aujourd’hui. Après collectivement on n’a pas été au top.

Que vous a-t-il manqué par rapport à hier pour gagner ou ne serait-ce que rivaliser avec Evreux en seconde période ?

Le problème a surtout été défensif, on s’est fait bouffer au niveau du pick’n’roll et de la raquette. Ils étaient plus costauds que nous et on voit que l’équipe est plus mature que nous dans le jeu. Le ballon tourne bien et ils rentrent les shoots quand il le faut. De notre côté, on était un peu fatigués et on n’a pas eu les jambes pour rentrer nos tirs.

Quelle est la différence entre rencontrer une équipe NCAA et une équipe de Pro B ?

En université, ça court plus je dirais et c’est très physique. En Europe, les mecs sont toujours bien placés, ils rentrent les shoots au bon moment et mettent des coups. Ils sont aussi beaucoup plus calmes dans leur jeu. La différence se situe surtout au niveau de l’expérience.

Quel bilan fais-tu de ta première saison passée à St John ?

C’était difficile au début mais j’ai appris beaucoup de choses, j’ai changé mon jeu mais aussi physiquement. J’ai beaucoup travaillé cet été sur mon jeu et j’ai beaucoup progressé.

Quels sont tes objectifs pour la saison prochaine ?

Collectivement, l’objectif est de gagner la conférence, d’aller le plus loin possible et de participer à la March Madness. Individuellement, l’objectif est de rentabiliser au maximum mon temps de jeu à chaque fois que je joue, de mettre des shoots, de bien défendre et de prendre des rebonds.

As-tu des contacts avec des joueurs NBA, comme Rudy Gobert que tu as pu côtoyer à Cholet, ou même d’autres joueurs ?

Rudy Gobert, non pas spécialement mais je vois souvent des gars comme Kévin Séraphin ou Rodrigue Beaubois. J’ai d’ailleurs vu Kévin il n’y pas longtemps, on reste en contact et on se parle de temps en temps.

Que comptes-tu faire après tes années NCAA, tenter ta chance en NBA, en France, à l’étranger ?

La NBA est un rêve pour moi comme pour tout basketteur, après il faut être réaliste car ce n’est pas facile, il n’y a qu’une certaine élite qui peut aller en NBA ; mais pourquoi pas tenter des camps ou encore les Summer Leagues. Si la NBA ne fonctionne pas, ça ne me déplairait pas de jouer en Europe ou même ailleurs dans le monde, j’adore voyager donc je suis ouvert à tout.

Peux-tu nous décrire une journée type à la fac ?

Réveil à 5h30 ou 6h00 du matin. Ensuite entraînement individuel, musculation ou yoga. Après cela on va en cours de 8h30 à 12h30. Le début d’après-midi commence par un entraînement de deux, deux heures et demi ou trois heures. Le soir on a souvent cours sinon on a des classes en ligne qui sont des aides avec des tuteurs. Tu rentres donc le soir chez toi assez fatigué.

Quels sont les études que tu suis à St John ?

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Merci beaucoup à Marc-Antoine Bourgault de nous avoir accordé du temps à la sortie du match face à Evreux.

Propos recueillis par Laurie Lepan et Philippe Soulé-Limendoux.