Milwaukee Bucks 2017-2018

Milwaukee Bucks 2017-2018

Milwaukee Bucks - Giannis Antetokounmpo - Jabari Parker - Khris Middleton - Malcolm Brogdon - Jason Kidd

Voici le guide des Milwaukee Bucks pour la saison 2017-2018.

  • LA SAISON 2016-2017

 

On ne donnait pas cher de la peau des Bucks à l'orée du début de saison. Dans la Central Division où les Cavaliers jouent les épouvantails, Bulls, Pacers et Pistons semblaient beaucoup mieux armés que les jeunes daims. D'autant plus quand le seul shooteur fiable de l'équipe, Khris Middleton, se blesse lors du training camp pour une durée de 6 mois. Souvent critiqué dans ses choix, Jason Kidd avait pour obligation de convaincre. Le premier mouvement de Milwaukee ne fait pourtant pas l'unanimité : exit l'ancien Rookie of the Year, Michael Carter-Williams, envoyé à Chicago contre Tony Snell.

Titularisé sur le poste de Middleton, l'ancien Bull s'impose rapidement comme un solide 3 and D. Testé à la mène en fin d'exercice précédent, Giannis Antetokounmpo reprend les rênes de l'attaque des Bucks et entraîne tout le monde dans son sillage. A commencer par Jabari Parker qui confirme enfin son potentiel entrevu à Duke. Inarrêtable sur contre-attaque, Parker régale par son explosivité et ses percussions sur jeu de transition. Porté par son jeune duo, Milwaukee se joint à la lutte aux playoffs avec un bilan positif fin 2016. Sélectionné par son premier All Star, Giannis montre quelques signes de fatigue au milieu de l'hiver et c'est tout le collectif qui en pâti : 5 victoires et 10 défaites en janvier. Pour ne rien arranger, Milwaukee perd Jabari Parker, début février, avec une rupture des ligaments croisés... une rechute pour le cerf de lance des Bucks. Morale en berne, l'équipe se dirige lentement vers la prochaine draft.

Mais, c'est sans compter sur le retour Middleton et l'éclosion du rookie Malcolm Brogdon. Ce néo-backcourt fonctionne à merveille et contre toute attente, les hommes de coach Kidd finissent en trombe avec 16 succès pour 8 revers. Suffisant pour accrocher le 6ème spot à l'Est. En playoffs, autour d'un énorme Giannis et d'un Greg Monroe très utile dans la raquette, les Bucks feront douter les Raptors. Le manque de profondeur du banc sera finalement fatal pour les daims qui s'inclinent 4 à 2 au terme d'une saison plus que prometteuse.

 

  • LE BILAN DE LA SAISON 2016-2017

 

Bilan: 42 victoires - 40 défaites

Classement: 6ème de la conférence Est, 2ème de la Central Division

Attaque: 103.6 points marqués par match, 20ème de NBA

Défense: 103.8 points encaissés par match, 9ème de NBA

Meilleur marqueur: Giannis Antetokounmpo avec 22.9 points par match

Meilleur passeur: Giannis Antetokounmpo avec 5.4 passes par match

Meilleur rebondeur: Giannis Antetokounmpo avec 8.8 rebonds par match

Meilleur intercepteur: Giannis Antetokounmpo avec 1.6 interception par match

Meilleur contreur: Giannis Antetokounmpo avec 1.9 contre par match

Meilleur pourcentage: Greg Monroe avec 53,3% de réussite aux tirs

 

  • L'EFFECTIF

 

Meneurs: Malcolm Brogdon, Matthew Dellavedova, Gary Payton II

Arrières: Khris Middleton, Tony Snell, Rashad Vaughn, Jason Terry

Ailiers: Jabari Parker, Mirza Teletovic, Gerald Green, Brandon Rush

Ailiers-forts: Giannis Antetokounmpo, DJ Wilson, Joel Anthony

Pivots: Greg Monroe, John Henson, Thon Maker

 

  • LE 5 MAJEUR

 

PG:  Malcolm Brogdon   SG: Tony Snell  SF: Khris Middleton  PF: Giannis Antetokounmpo C: Thon Maker

 

Avec l'absence de Jabari Parker pour une bonne moitié de saison, Jason Kidd devrait reconduire son 5 majeur aligné en playoffs. De part leurs envergures et leurs tailles, le trio Brogdon, Snell et Middleton peut facilement switcher en défense. En attaque, Brogdon doit apporter plus de playmaking en suppléant Giannis à la création. Quant à Middleton, son adresse extérieure est essentielle au collectif. Avec plus de 40% de réussite derrière l'arc en carrière, il est le seul Buck à pouvoir étirer efficacement le jeu.

Leader dans toutes les catégories statistiques l'an dernier, the Greek Freak pourrait bien devenir the Greek Beast cette saison. Elu logiquement Most Improved Player, il doit encore passer un palier en travaillant son adresse extérieure. S'il parvient à sanctionner régulièrement à mi-distance, Giannis se glissera dans la conversation pour le titre de MVP. Titularisé au poste 5 en fin d'exercice, Thon Maker reste encore un projet : le Soudanais a montré quelques fulgurances en playoffs avec des contres et des courses dans le tempo vers le cercle, mais le chemin est long avant de devenir un danger régulier.

 

  • LE BANC

 

Par manque de flexibilité dans le salary cap, les Bucks sont restés très sages lors de la free agency en se contentant de re-signer Tony Snell et le vétéran Jason Terry. Même si le Jet n'aura qu'une place en bout de banc, son importance dans la cohésion du vestiaire est primordiale. Recalé en sixième homme de luxe, Greg Monroe a activé sa player option. Avec quasi 18 millions de rente annuelle, il n'aurait pas trouvé mieux ailleurs. Intérieur old school pas très adapté au jeu NBA moderne, Monroe reste une valeur offensive sûre au poste. Son alter ego défensif, John Henson se taillera encore une vingtaine de minutes par match. Les deux recrues de l'été dernier, Matthew Dellavedova et Mirza Teletovic, ont déçu dans le Wisconsin. L'Australien a progressivement perdu sa place de starter au profit de Brogdon et le Bosniaque n'a pas retrouvé ses qualités de sniper entrevues à Phoenix (2,3 tirs primés par match à 39% de réussite). Derrière ces role players, difficile d'imaginer un joueur se tailler une place significative dans les rotations de coach Kidd : les jeunes Rashad Vaughn et Gary Payton II sont encore un peu tendres, les vétérans Gerald Green et Brandon Rush, eux, n'ont plus qu'une dizaine de minutes dans les jambes.

 

  • LES PLUS

 

Avec son effectif hyper athlétique et incroyablement long, Milwaukee compte nombre de joueurs capables d'évoluer à plusieurs postes. Si Giannis est la définition même de la polyvalence, Middleton est un arrière qui peut jouer à l'aile, Brogdon peut se décaler au poste 2 pour être associé à Dellavedova. Même Thon Maker pourrait être la prochaine licorne de l'équipe, un intérieur atypique de 2m16 qui artille du parking.

 

Toujours grâce à l'envergure de ses cadres, les Bucks ont le morphotype idéal de l'équipe défensive. La longueur de bras gêne les lignes de passe et provoque les pertes de balles : 9ème de la Ligue dans cet exercice l'an passé avec 14,7 turnovers provoqués chez l'adversaire. Milwaukee a encore une énorme marge de progression dans ce domaine et pourrait être à terme dans le Top 3 à l'Est.

 

Pas de guerre d’ego ou de fortes têtes du côté des Bucks. Les rôles de chacun sont clairement définis et tout le monde tirent dans le même sens. L’an dernier, malgré les deux grosses blessures de Parker et Middleton, l’effectif a trouvé les ressources nécessaires et gardé sa cohésion d'équipe pour arracher les playoffs.

 

  • LES MOINS

 

Le départ de l’ancien general manager John Hammond et architecte du roster actuel a obligé la franchise à faire des changements dans son front office. Hammond avait déniché entre autres Giannis Antetokounmpo ou Malcolm Brogdon et même échangé Brandon Jennings contre Khris Middleton, une aberration à l’époque. Milwaukee lui a longtemps cherché un successeur avant de nommer Jon Horst, un habitué de la maison, mais qui va devoir faire ses preuves aux manettes de l’équipe.

 

Le manque de profondeur du banc peut être un problème si les Bucks veulent aller loin dans la saison. Signés avec des gros chèques l’été dernier, Mirza Teletovic (10,5 millions par an) et Matthew Dellavedova (9,6 millions) doivent absolument augmenter leurs productions. Une fois Giannis sur le banc, il n’y a plus grand monde pour prendre le relais à la création. De même, le départ de Michael Beasley pour les Knicks enlève une force offensive en sortie de banc qu’il faudra combler.

 

Les tirs longue distance ne sont pas la tasse de thé de Milwaukee : les Bucks pointent seulement à la 21ème position au nombre de tirs à 3 points tentés par match. Middleton et Brogdon affichent pourtant des pourcentages supérieurs à 40% mais dégainent encore trop peu derrière l’arc : 3,6 tentatives pour Middleton et 2,6 pour Brogdon. Les daims vont devoir multiplier les cartouches pour ne pas avoir de problèmes de spacing avec un jeu bloqué dans la raquette.

 

 

  • L'AVIS DE LA RÉDACTION

 

Après un exercice 2017 réussi, les attentes sont fortes dans le Wisconsin, surtout avec l'exil des All Stars de la Conférence Est. Les dirigeants ont misé sur la continuité et la progression de leurs jeunes cadres. Les Bucks sont attendus en playoffs et seront en embuscade pour décrocher l'avantage du terrain derrière le quatuor favori des Cavaliers, Wizards, Celtics et Raptors. Dans le meilleur des cas, Milwaukee engrange les succès faciles contre les équipes plus faibles à l’Est et incorpore en douceur Jabari Parker après le All Star Game. Le roster arrive au complet et en bonne santé en playoffs et parvient enfin à passer un tour, un exploit qui date de 2001 désormais. Dans un scénario plus pessismiste, Giannis est au four et au moulin mais ses coéquipiers ne hissent pas leur niveau de jeu et les Bucks luttent jusqu’au bout pour le dernier strapontin en post-saison.

 

  • BILAN PRÉVISIONNEL

 

La cinquième place est envisageable pour les Bucks avec une fourchette de 45 à 50 victoires.