Les trophées individuels, le point au quart de saison

Les trophées individuels, le point au quart de saison

Stephen Curry - Kristaps Porzingis - Luke Walton - LeBron James - Kawhi Leonard

Déjà une vingtaine de match joués cette saison en NBA et donc les premières tendances pour les trophées individuels de fin d'année se dessinent.

  • LE MVP (Most Valuable Player)   

 

1) Il est impossible de parler du titre de MVP sans mentionner Stephen Curry. Si les Warriors en sont aujourd'hui à un bilan presque parfait de 24 victoires pour 1 défaite, c'est en grande partie grâce à lui. Avec 32,2 pts (à 52,9% au tir et 46,3% à 3 pts), 6 pds et 5 rbds de moyenne par match, Stephen Curry est seul en tête dans la course au titre de MVP de la saison 2015-16, la grande question est donc de savoir quel est le joueur capable de le concurrencer. Le meneur a une telle confiance en lui qu'il en deviendrait presque insolent. "Baby Face" est sur un nuage en ce moment et personne semble pouvoir lui enlever ce titre de MVP, si ce n'est un certain Paul George...

 

2) Personne ne semble donc aussi apte à concurrencer avec Curry que PG13. Paul George, c'est l'histoire d'un joueur fabuleux qui manque une saison entière après avoir subit une terrible blessure puis qui revient comme si de rien n'était en réalisant un début de saison dantesque. En plus d'avoir un jeu défensif remarquable, l'ailier des Pacers est monstrueux en attaque, et cela se ressent dans ses statistiques : 27,9 pts, 8,2 rbds et 4,3 pds par match. Il rend les Pacers très compétitif cette saison, et un beau parcours en Playoffs peut être imaginable si le monstre PG13 continue sur sa lancée.

 

 

3) En 3ème position se démarque LeBron James. L'ailier des Cavaliers, qui a déjà remporté 4 fois ce trophée, fait comme chaque année office de prétendant au MVP. Cependant, avec le départ canon de Stephen Curry, les superbes performances de Paul George et même les poursuivants que sont Kawhi Leonard, Kevin Durant et Russell Westbrook, le King n'est plus aussi sûr d'être sur le podium qu'auparavant. De plus, malgré ses actuels 26.4 points, 7.7 rebonds et 6.4 passes, le retour de Kyrie Irving devrait le ralentir un petit peu, même si cela restera évidemment impressionnant. 

 

  • LE MIP (Most Improved Player)       

 

1) C.J McCollum est la progression la plus marquante de ce début de saison, mais cela n'est pas vraiment étonnant. En effet, les Blazers sont en pleine phase de reconstruction depuis le départ des cadres comme LaMarcus Aldridge, Nicolas Batum et Wes MatthewsDamian Lillard a donc aimablement repris les reines de l'équipe avec C.J McCollum en tant que lieutenant. L'arrière de 24 ans est confronté à de grosses responsabilités cette saison, mais la pression est moindre puisque les Blazers n'ont pas pour objectif de participer aux playoffs. Par rapport à la saison passée, les statistiques de C.J McCollum ont augmenté de 12,7 pts, 2 rbds et 2,8 pds. En ce début de saison, il tourne donc en moyenne à 19,5 pts, 3,5 rbds et 3,8 pds. Cette progression spectaculaire s'explique par un temps de jeu revu à la hausse (15,7 minutes de jeu par match la saison passée contre 35,2 minutes cette saison). C.J McCollum est certainement la plus grosse progression de ce début de saison mais il ne faudra pas qu'il se relâche si il souhaite obtenir le titre de MIP car les autres prétendants seront sans pitié...

 

2) Après avoir réalisé une saison 2014-15 plus que moyenne avec les Blazers (9,4 pts, 5,9 rbds et 4,8 pds), Nicolas Batum a été envoyé à Charlotte. Avec les Hornets, Batum a de plus grandes responsabilités et un nouveau rôle mais surtout une nouvelle chance de prouver au monde entier qu'il a bel et bien le niveau pour être le leader d'une équipe. Le frenchie est excellent en ce début de saison et tourne en moyenne à 16,6 pts, 6,8 rbds et 5 pds, le tout en remportant un titre de meilleur joueur de la semaine de la Conférence Est et en compilant 4 double-doubles et 1 triple-double. Nico Batum semble être à l'aise avec sa nouvelle équipe et cela se ressent sur le terrain. Batman a enfin pris son envol, pour notre plus grand plaisir... 

 

3) Énormément de joueurs sont en plein progression, comme Evan Fournier, Reggie Jackson, Stephen Curry (oui oui), Kent Bazemore, Hassan Whiteside et bien d'autres, mais il faut tout de même signaler le début de saison très spectaculaire d'Andre Drummond. Le pivot des Pistons tourne en moyenne à 18 pts et 16,7 rbds par match contre 13,8 pts et 13,5 rbds la saison passée. Ces statistiques sont spectaculaires mais il faut avouer que l'arrivée de Reggie Jackson à Detroit en est la principale raison. L'ancien du Thunder est excellent sur P&R, et cela lui rend forcément la tâche plus facile en attaque.

Andre Drummond a montré une réelle progression en ce début de saison, mais cela semble tout de même un peu juste pour qu'il devance C.J McCollum à la course au titre de MIP.

 

  • LE ROY (Rookie Of The Year)  

 

 

1) On se rappelle tous de la draft 2015, les Knicks avec leur troisième choix sélectionnent Kristaps Porzingis, sifflé par les fans. Le Letton est très peu connu du grand public et même de nombreux fans focalisés sur la NBA. Au bout d'un peu plus d'une vingtaine de match, les nombreux doutes qui hantaient les fans de la Big Apple se sont dissipés. Le jeune intérieur confirme son potentiel à tel point que certains commencent même à se demander s'il n'est pas le Franchise Player devant Carmelo Anthony. Porzingis affiche pour l'instant 13.6 points, 8.4 rebonds et quasiment 2 contres par match en "seulement" 27 minutes de jeu. De plus, il semble parfaitement s'adapter au triangle mis en place par son coach. 

Tous ces arguments font qu'actuellement, le letton est le favori pour le trophée de Rookie of the Year. A voir si le "Rookie Wall" ne va pas le rattraper (ou continuer car il y a une petite baisse de régime actuellement)

 

2) Non loin derrière lui, on trouve évidemment Karl Anthony Towns. Le First Pick de la dernière draft fait un très bon début de saison chez les jeunes loups de Minnesota. Il toune pour l'instant à 15.2 points, 9.3 rebonds et 2 contres par match et une impression de potentiel sans limite. Que ça soit en attaque ou en défense, KAT semble pouvoir aller très loin et il forme avec Wiggins et Lavine une très belle Triplette pour le futur. 

 

3) La troisième place pour le ROY est très indécise chez ISB. Certains préfèrent le choix de Jahlil Okafor, qui montre toute sa palette offensive dans une équipe des Sixers au fond du trou. Avec 17.3 points et 8 rebonds, le pivot de Philadelphie pourrait même être plus haut dans ce ranking mais le classement de son équipe, sa faible défense actuelle et ses déboires extra-sportifs lui sont malheureusement préjudiciable. 

Les deux autres prétendant à cette place sont Emmanuel Mudiay et Justise Winslow. Le premier fait une belle saison chez les Nuggets pour un joueur aussi jeune et titularisé instantanément dans une équipe en difficulté, qui en plus est dans une conférence compliquée. Il tourne à 10.7 points, 5.7 passes et 3.5 rebonds mais aussi 4 balles perdues par match et des pourcentages au shoot compliqué (31% à deux points et 24% derrière l'arc). Mais le potentiel aussi offensif que défensif du bonhomme est indéniable et avoir autant de responsabilités lui sera bénéfique sur le long terme même si actuellement son manque d'expérience lui joue des tours. 

Le second, contre toute attente, est drafté à la dixième place par le Heat et donne une impression hallucinante. Même si son shoot reste à travailler (42% à deux points et 21% derrière l'arc) à distance du panier, son impact sur le jeu est indéniable. Il offre une bonne fluidité offensive grâce à sa vision du jeu, un bel impact aux rebonds et surtout une intensité défensive impressionnante. Ses duels face à LeBron James et plus récemment Kevin Durant ont été superbe et il a réussi à limiter les deux superstars dans le jeu en leur imposant une très bonne défense. Il promet un bel avenir à Miami, d'où sa place dans les débats pour la troisième place. 

 

  • LE DPOY (Defensive Player Of The Year)    

 

1) A Inside Basket, le meilleur défenseur du monde est sans aucun doute Kawhi Leonard. Les Spurs se baladent dans la conférence Ouest, dans l'ombre des (quasi) intouchables Warriors, et passent presque inaperçu alors qu'ils sont à 21 victoires et 5 défaites. "Cawouaille", qui a clairement passé un cap offensivement avec ses 20.7 points et 7.6 rebonds, reste le meilleur défenseur de la meilleure défense du pays. En effet, les Spurs alignent notamment 9 victoires par plus de 20 points sur 26 matchs. Ils ont aussi empêché leurs adversaires de dépasser les 90 points à 17 reprises sur 26 .... Sur l'homme, il reste de plus l'un, si ce n'est le, meilleur défenseur. 

 

 

2) La seconde place s'est jouée de peu entre Hassan Whiteside et Draymond Green. Si individuellement le warrior est sans doute meilleur, le surprenant pivot de Miami est le patron de la seconde meilleure défense du pays (derrière donc les Spurs)  et son impact dans la raquette est impressionnante. De plus, il est sur des bases de 4.1 contres par match, ce qui est évidemment hallucinant avec 1.3 contres d'avance sur Anthony Davis. Il a tout de même beaucoup de retard sur Leonard et commence à perdre son avance sur les autres outsiders. 

 

3) Draymond Green. Le meilleur défenseur de l'actuelle meilleure équipe du monde. On répète souvent que LeBron James est un super défenseur (ce qui est le cas quand il s'y met) car il peut défendre notamment sur plusieurs postes. C'est le cas de Draymond Green qui est monstre défensif et qui aurait tout autant mérité le DPOY de l'an passé que Kawhi Leonard. Sur les Pick&Roll, pour couper les passes, sur l'homme ... Son impact est présent dans tous les domaines de la défense. Les Warriors ne sont pas dans les meilleures défenses du pays mais vont sans doute grimper dans le classement et Draymond Green sera évidement dans la discussion en avril/mai. 

 

  • LE 6th MEN OF THE YEAR    

 

1)  C'est probablement l'une catégories les plus difficiles à pronostiquer. Chez ISB, personne ne fait vraiment l'unanimité si ce n'est Andre Iguodala. Alors oui ses stats ne sont "que" de 8 points, 5 rebonds et quasiment 4 passes, mais l'impact de l'ancien Sixer vaut tellement plus que ces chiffres. L'actuel MVP des finales fait tout sur un terrain, et très bien en plus, dans ce qui est l'une des meilleures équipes de l'Histoire. On préfère mettre en avant l'impact d'un joueur et le classement de son équipe que de "simples" stats individuelles. 

 

2)  En seconde position arrive Enes Kanter. Sous l'impulsion des deux fous furieux que sont Russell Westbrook et Kevin Durant, OKC est immédiatement revenu dans les hauteurs du classement de la conférence Ouest, derrière les deux épouvantails que sont les Spurs et les Warriors. Dans cette équipe, la "Second Unit" tourne autour de Dion Waiters et le pivot turque. Ce dernier tourne actuellement à 11.3 points et quasiment 8 rebonds et même si sa défense est magnifique (on rigole évidemment) son impact et indéniable. 

 

3)  La troisième place n'a pas vraiment trouvé preneur, Mario Chalmers et son impact sur le jeu des Grizzlies depuis son arrivée, Victor Oladipo qui devrait sans doute remonter dans le classement vu qu'il est sixième homme depuis seulement quelques matchs et enfin Gerald Green, le leader de la "Second Unit" du Heat. Aucun des trois n'arrive à se détacher et on pourrait même ajouter des Will Barton ou Ed Davis dans la discussion.

 

A noter qu'Isaiah Thomas aurait évidemment mérité d'être dans le classement mais il a intégrer le 5 majeur des Celtics.

 

  • LE COY (Coach Of The Year)  

 

1) Luke Walton (ou Steve Kerr).  24-1. voila voila. 

 

 

2) Gregg Popovich. C'est Pop'. Toujours aussi régulier avec ses Spurs, Gregg Popovich  en est à 21 victoires pour 5 défaites actuellement. Les mauvaises langues diront qu'il a un superbe effectif mais quand on domine comme le font les Spurs (voir stats dans la catégorie DPOY) ce n'est pas que du à l'effectif. Son talent de Coach n'est plus a prouver et Pop' reste l'un, si ce n'est le, meilleur coach du monde.

 

3)  Même si Eric Spoelstra a eu des votes grâce à la belle saison de Miami, celui qui arrive en troisième place de ce classement et qui aurait pu être plus haut est Frank Vogel. L'entraineur d'Indiana a vu ses rêves de titre l'an passé détruit par la terrible blessure de Paul George et, les mauvaises performances de l'ancienne raquette ont eu raison de Roy Hibbert, désormais aux Lakers. Avec le départ du géant et celui de David West, la raquette des Pacers a été totalement remodelée. Fini les gros systèmes pour les intérieurs et bonjour le small-ball avec même Paul George qui a joué et joue parfois ailier-fort. Avec un Ian Mahinmi très bon, un départ diesel de Monta Ellis et un sublime PG13, les Pacers sont sur le podium de la conférence Est. Frank Vogel y est sans aucun doute pour beaucoup et mérite sa place dans ce classement.

 

  • LE GMOY (General Manager Of The Year)   

 

1)  RC Buford. Pour une fois, les Spurs ont dépensé pour recruter. C'était fort probablement le moment et la signature de LaMarcus Aldridge va porter ses fruits. L'arrivée de David West permet aussi de compléter une raquette déjà fournie et la gestion de l'effectif de la part de ce GM est superbe. Ce sont sans doutes les mieux armés pour battre les Warriors sur une série de 7 matchs et Buford y est pour beaucoup. Nous n'avons pas encore beaucoup vu Boban Marjanovic mais vu les trouvailles récentes des Spurs, nous n'avons aucun doute quand à l'impact futur du bonhomme. Pour toute sa gestion et son recrutement, Buford est pour nous le GMOY.

 

2) Steve Mills. L'arrivée du Zen Master dans la Big Apple a changé beaucoup de choses ces derniers temps. Avec le travail de ce dernier et celui de GM Steve Mills, les Knicks ont eu l'intelligence (l'avenir nous le dira mais le letton promet de belles choses) de faire confiance à Kristaps Porzingis et de le drafter en troisième position. Son intégration dans le triangle ne fait aucun doute et de plus, les arrivées de Arron Afflalo, Robin Lopez (bon ça c'est pas vraiment une réussite...), Derrick Williams et Kevin Seraphin (oui, on est un peu chauvin) ont apporté du sang neuf et un nouvel élan pour la franchise mythique des Knicks. Pour tout cela, Mills mérite cette seconde place.

 

3) Pat Riley, avec son recrutement et sa draft mérite une mention, mais le troisième choix d'ISB est Bob Myers. Alors oui, il n'a pas eu beaucoup de travail cet été mais celui accompli depuis maintenant quelques années, notamment par la draft, mais aussi via les trades de Iguodala, Bogut ou encore Lee et Livingston. Pour tout cela, et l'état actuel de l'équipe, Myers mérite cette place, si ce n'est plus.

 

  • La First NBA All Team     

 

Pas de gros textes pour argumenter ces choix mais la présence de Stephen Curry a la mène, celles de Paul George, LeBron James et Andre Drummond ne sont pas vraiment discutable vu le début de saison de chacun. La dernière place revient à Kevin Durant pour l'actuelle belle saison d'OKC et surtout les superbes performances de ce dernier qui prend la place de Kawhi Leonard qui aurait tout autant mérité d'y être.

 

PG : Stephen Curry

SG : Paul George

SF : LeBron James

PF : Kevin Durant

P : Andre Drummond

 

Mentions : Kawhi Leonard, Russell Westbrook, Anthony Davis, Blake Griffin.