Les Rockets pas encore au niveau des Playoffs

Les Rockets pas encore au niveau des Playoffs

James Harden - Houston Rockets - Russell Westbrook - Oklahoma City Thunder

4-1, si le score peut paraître flatteur, il cache en réalité la faiblesse de niveau proposé par Houston pour ce premier tour de Playoffs. Si l'équipe s'en est sortie face à un Russell Westbrook abandonné, le jeu et l'envie proposés ont laissé à désirer après l'euphorie de la qualification des Rockets au second tour, il est temps d'étudier à froid la série effectuée par les texans.

  • Mais où est donc passée l'adresse extérieure?

 

28,4% à 3 points en Playoffs contre 40,3% en saison régulière. L'adresse a dégringolé depuis le 1er match de la série et des joueurs sont en totale perte de confiance. Ryan Anderson est le symbole de cette maladresse, il shoot simplement à 12,5% derrière l'arc. Et le gars est quand même réputé pour être un shooter, on ne parle pas de Roberson là. On parle d'un mec qui shootait à 40 % tout au long de la saison. Shoot ouvert, compliqué, en face du cercle, à 0°, les yeux fermés, rien n'y fait, Ryan Anderson rate tout. Et dans une équipe où on vit et on meurt à 3 points, c'est quand même un peu embêtant. James Harden, potentiel MVP on le rappelle, shoot à 24 %. On peut lui pardonner car ça ne l'a pas empêché de se balader en pénétration dans la défense du Thunder. Heureusement que des Lou Williams, Eric Gordon ou encore Patrick Beverley ont porté les Rockets en plantant des tirs longue distance dans les moments importants. Rappelons aussi que la défense extérieure du Thunder a été très efficace et c'est ce qui a aussi causé cette baisse de pourcentage.  Cette adresse extérieure aussi faible, ça passe contre OKC. Par contre, en jouant comme cela chez les Spurs, il ne faut pas espérer revenir avec la victoire, loin de là.

 

  • Pas défendre en saison, OK. Pas défendre en Playoffs, NO WAY

 

Ce n'est juste pas normal. Les Rockets vont devoir se mettre en tête que pour aller loin, et même pour viser le titre (sans trop rêver quand même), il faut DÉFENDRE. Si tu t'en sors en saison régulière tant mieux, mais en Playoffs, le rythme ralentit et l'intensité augmente, la donne change. Le coach Mike d'Antoni avait pourtant déclaré que ce serait la clé. Alors autant en défense individuelle, les mecs comme Beverley ou Ariza et même Gordon sortent une belle copie. Ils ont obligé Westbrook à forcer ses shoots par moment, même si ça ne l'a pas empêché de faire des cartons offensifs. D'ailleurs Beverley n'a pas manqué de lui rappeler : 

 

Il m’a regardé et m’a dit : "Personne ne peut défendre sur moi. J’en suis à 40 points." Je lui ai répondu : "C’est bien, il t’a fallu 34 tirs pour y arriver". 

 

Mais alors Harden qui joue le plot face à Westbrook au game 5, c'est quoi cette blague ? La défense de zone est dégueulasse, le repli défensif inexistant et la raquette se fait rouler dessus malgré, il faut le dire, un excellent Clint Capela en défense. Les joueurs devraient tous s'imprégner de la hargne de Patrick Beverley, a.k.a le bulldog, et jouer avec ses tripes. La nonchalance, ça va deux secondes. Face au Spurs (ou les Grizzlies, oui bon) il ne faudra pas afficher les mêmes intentions car en face ça attaque dur, ça défend dur, ça joue dur. Il est temps pour James Harden de totalement prendre le rang de Franchise Player car quand ses coéquipiers traversent un run compliqué, ce n'est pas voir leur meneur mimer un mauvais défenseur qui vont les motiver.

 

  • Des points positifs il y en a quand même

 

On ne va pas faire (totalement) les rabat-joie et fermer les yeux face aux belles choses proposées par Houston. Déjà, ils ont su nous montrer du caractère car qui aurait pu miser sur des victoires des Rockets en shootant à moins de 30 %? Pas grand monde. Et s'ils s'en sont sortis vainqueurs, c'est grâce à des joueurs comme Néné ou Lou Williams qui ont montré toute leur expérience des Playoffs pour porter leur équipe. James Harden en chef d'orchestre a mené parfaitement son équipe en phase offensive. Patrick Beverley a pris une autre dimension durant ces derniers matchs en défendant dur mais surtout en plantant des shoots ultra clutch. Eric Gordon a assassiné le Thunder hier soir et Capela a marqué son territoire dans la raquette. Tous ces joueurs ont finalement fait un bon premier tour et laissent présager de bons espoirs pour la suite.
Mike d'Antoni a été extrêmement important dans les moments chauds et a fait parler son talent de coach dans les moments tendus. Notamment au game 4 où les Rockets vont s'imposer sur les terres de Russell Westbrook, le coach met en place un Hack-a-Roberson qui a été décisif. Les texans ont pu creuser l'écart tranquillement pendant que l'ailier avançait sa construction du mur en empilant brique sur brique.

 

Alors oui c'était loin d'être la plus belle série proposée par Houston depuis sa création, néanmoins ils pourront tirer des enseignements de ces cinq matchs. On a pu observer que l'équipe avait des ressources autres que le shoot longue distance et qu'elle pouvait même gagner des matchs avec celles-ci. Mais, la suite sera bien plus difficile pour Harden et sa bande, alors il est obligatoire de retrouver de l'adress, de défendre avec un minimum d'envie et alors l'avenir peut s'annoncer radieux. Pour le moment, ils vont pouvoir profiter de quelques jours de repos pour repartir de la plus belle des manières.