Les Pelicans, nouveaux prédateurs à l'Ouest !

Les Pelicans, nouveaux prédateurs à l'Ouest !

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En NBA, on connaît de nombreux prédateurs : le grizzli, le loup, le frelon... Mais depuis un an, un nouveau prédateur s'est installé sur l'Ouest du continent, le pélican. Dit comme ça, je l'accorde, il y a de quoi être dubitatif. Les pélicans ne font peur à personne. Mais en bande, ils peuvent s'avérer terrifiants avec leurs grandes bouches et leur appétit sans fin. La saison prochaine, les New-Orleans Pelicans pourront jouer les troubles fêtes s'ils prennent conscience de leur arme fatale, le shoot. Si on regarde de près les gâchettes des Pelicans, on se rend compte qu'individuellement ils ne sont que de simple shooteur, sans plus, mais qu'en bande leur complémentarité s'avère être extrêmement redoutable. Explications. 

 

  • Jrue Holiday

 

C'est le Pelican qui prend le plus gros volume de trois points dans le dribble et qui affiche le meilleur pourcentage sur ce type de tir. Il est également le joueur qui possède le meilleur taux de réussite sur les tirs en catch and shoot. En revanche, il a la partiularité de sélectionner et d'inscrire ses shoots quasi exclusivement côté gauche. Lors de la saison 2013-2014, son pourcentage global à trois points est de 39%. Dans le détail, sur catch and shoot il tourne à 43,5% et sur les autres types de tir il assure à 37%.

 

 

  • Eric Gordon

 

Contrairement à Jrue Holiday, il ne prend que très peu de shoot à mi-distance (180) et se focalise énormément sur des missiles longue distance (258). Cette sélection est très lucide car à mi-distance il ne choisit que des sweet spots -des endroits bien précis où il cartonne-, et à trois points il opte pour les deux côtés à 45 degrés, délaissant complètement les corners. Des zones qui ne sont pas anodines car s'il y affiche un bon pourcentage ses défenseurs vont le pousser à driver. Une aubaine puisque ce sont les angles de pénétrations idéaux pour un joueur doté d'une grosse puissance physique (378 tirs dans la raquette dont 263 lay-up). Pour appuyer ce style de jeu, voici quelques chiffres : lors de la saison 2013-2014, Eric Gordon a pris 258 trois points dont 173 catch and shoot. Si son pourcentage de réussite globale est de 39,1%, celui sur les catch and shoot est de 45,7%. Avec une telle efficacité, il peut facilement arriver lancé ou en sortie d'écran, feinter, pousser le défenseur à sauter pour ensuite driver.

 

 

  • Ryan Anderson

 

Même s'il n'a disputé que 22 matchs la saison dernière, Ryan Anderson a affolé les défenses grâce à la polyvalence de son tir. De l'aile gauche au corner droit, il son shoot était tout simplement... Mortel ! Dans le détail de son excellente réussite à trois points (3/7,5 de moyenne) on aperçoit que corner droit il a planté 70% de ses tirs, 56% à 45 degrés. Des pourcentages complètement fous ! Légèrement en faiblesse sur l'extrémité de l'aile gauche et du corner gauche, il se sert de la peur qu'il incarne auprès des défenseurs pour feinter et assurer à mi-distance (45%). S'il a bien récupéré de sa blessure, il ne fait nul doute que l'ailier des Pelicans endossera à nouveau son costume de sniper. 

 


 

  • John Salmons

 

John Salmons c'est un peu le maillon manquant de cette équipe de shooteur. En dépit de son temps de jeu réduit et de son âge, son apport sera considérable dans la gestion des espaces pour les Pelicans. En effet, on a vu que les Holiday, Gordon et Anderson étaient plutôt des shooteurs de côtés et d'axe. Sur l'ensemble de la saison dernière, à eux trois, ils ont inscrit moins de tirs dans les corners (29) que John Salmons (31). Ce dernier aura donc pour mission d'apporter le danger via les corners pour libérer la raquette et étirer les défenses. 

 

 

  • Tyreke Evans, le facteur X

 

Quel est l'intérêt d'avoir Tyreke Evans dans son effectif ? Eh bien c'est très simple et ça fait sens : l'ancien de Sacramento est un mauvais shooteur. Ce défaut est en réalité sa plus grande force au sein du jeu des Pelicans. Sa faculté à pénétrer et finir près du panier -grâce à un excellent handle et un physique exceptionnel-, permet de libérer les shooteurs sur les côtés et de recevoir une passe en mouvement. Tyreke est un bon passeur (5 de moyenne en 28min à New-Orleans) et nous avons vu que ses partenaires apprécient de shooter en catch-and-shoot. D'ailleurs, il ne serait pas étonnant de voir Monty Williams expérimenter un combo Holiday-Evans où l'ancien King porterait le ballon et son meneur endosserait le rôle de shooteur en mouvement. En 2013/2014, Tyreke Evans a effectué 363 passes décisives, 139 ont été transformées par un jumper à mi-distance et 109 sous forme de tir à trois points.