Les MIP du premier tour

Les MIP du premier tour

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Crédit photo : Joe Murphy

Comme chaque année, les Playoffs sont le théâtre de performances exceptionnelles. L'occasion pour nous de découvrir ou redécouvrir des talents cachés qui s'expriment (enfin) au plus haut niveau. Voici une liste de 5 joueurs qui ont marqué leurs séries par le basket qu'ils ont produit. 

  • Shelvin Mack

Qu'est-ce qui a fait mal aux Pacers face aux Hawks ? Les seconds voire troisièmes couteaux qui se sont montrés très productifs avec des temps de jeu très réduits. Ces joueurs se sont relayés non-stop en affichant un très haut niveau, à la hauteur de l'évènement. C'est le cas de Shelvin Mack. Le meneur d'Atlanta a eu moins de temps de jeu en Playoffs qu'en saison régulière et pourtant, il a enchaîné des performances de patrons. En à peine 17 minutes de moyenne, il a tourné sur la série à 8 points et 3,6 passes. Ramenées à 36 minutes de temps de jeu, ses stats hypothétiques donneraient : 17,4 points 7,6 passes, 1,5 perte de balles et 4 rebonds. Son impact offensif était capital pour Atlanta qui lorsqu'il était sur le terrain, affichait un rythme de 110,7 points pour 100 possessions, contre seulement 96,2 points pour 100 possessions lorsqu'il squattait le banc. 

  • C.J. Watson

C.J. Watson fait partie de la trempe de ces meneurs feu follets capables de se créer énormément de un-contre-un et de position de shoot ou angle de pénétration grâce à leur dribble. Rapide, vif, avec beaucoup de toucher, le meneur remplaçant a apporté de la folie, de l'insolence et de l'insouciance pour maintenir les siens à flot face aux Hawks. Un peu plus de 8 points par match avec un joli 47,6% à trois points, mais surtout énormément de rythme et de percussions le tout sans déchet (0,5 perte de balles). Une attitude décomplexée qui a fait du bien à Indiana, beaucoup trop frigide.

  • Nene

Nene a démontré à la planète entière que Joakim Noah ne méritait pas son titre de meilleur défenseur. À la fois bûcheron et technique, le Brésilien a réalisé un carnage dans la raquette, le tout avec hargne. Lors des deux victoires à Chicago, l'intérieur a sorti l'artillerie lourde en inscrivant 41 points avec un joli 19/30 au tir soit 63% de réussite. Tout au long de la série, il aura également fait parler son altruisme en réalisant au moins 3 passes décisives par match et en se montrant très présent sur les aides défensives. 

  • Tony Allen

Tony Allen c'est comme sa belle-mère. On a beau avoir envie de s'en débarrasser, on n'y arrive jamais !  Comme souvent l'arrière de Grizzlies a défendu sur le méga scoreur adverse. Et cette fois, c'était Kevin Durant, en mode MVP au sommet de son art comme jamais la NBA n'en a connu. Malgré 20 centimètres qui les séparent et un mètre d'envergure, Tony Allen a littéralement pourri la vie de KD. Physiquement, moralement et techniquement. Rien n'a été facile pour l'ailier d'OKC : tous ses pourcentages ont baissé, ses pertes de balles ont augmenté et ses déplacements furent en permanence contestés... Les attaques du Thunder ont souffert de la défense acharnée du joueur de Memphis. On retiendra le mémorable match 5 de Kevin Durant : 5/21 au tir, 1/7 à trois points, 5 pertes de balles.

  • Draymond Green 

Draymond Green est un ami qui vous veut du bien. Il défend sans broncher, prend des rebonds, poses des écrans, mets ses shoots, finit des actions sans faire la moindre vague. Le role player idéal. Parfait même. Puisque face aux Clippers, en l'absence d'Andrew Bogut, David Lee est passé pivot et Draymond Green ailier fort. Un nouveau poste complètement assumé et assuré. Outre ses 11 points 8 rebonds et 3 passes de moyenne en Playoffs, il fallait être attentif à sa défense sur Blake Griffin. Un festival : empêcher la prise de balle à l'intérieur, défendre au 3/4 à l'extérieure de la raquette, actif avec les mains, bumper sur les sweep, présent sur les aides, ne mord pas aux feintes, ne se jette pas... La totale ! Quand Draymond Green est sur le banc, les Warriors encaissent en moyenne 15 points de plus, quand il est sur le terrain ils inscrivent 15 points de plus. Que dire de plus ? Petite question : quel est le joueur des Warriors qui à chaque match finit avec une évaluation positive, supérieure à celle de Stephen Curry même quand celui-ci fait un carton ? Je vous invite à regarder Draymond Green d'un autre l'oeil lors des prochains matchs de Golden State.