Ce match était bien mal embarqué pour les Warriors. Défaits l'avant-veille à San Antonio, ils se dirigeaient tout droit vers une seconde déconvenue face aux Minnesota Timberwolves, menés par les excellents Ricky Rubio et Karl-Anthony Towns. Jouant moins bien que leurs adversaires, et à leur rythme, ils ne trouvaient simplement pas la solution pour faire la différence. La fatigue de Stephen Curry et Draymond Green se faisait ressentir, et sans pivot de métier dans le cinq majeur ils ne pouvaient qu'attendre les pénétrations adverses et leur laisser deux points. Dans le quatrième quart-temps, le mental des champions fait la différence : la peinture est protégée efficacement, les lignes de passe sont coupées et les rares paniers marqués suffisent à creuser un petit écart dans le money time. Et, encore une fois, ils s'imposent in extremis, ce qui semble être leur nouvelle manière de gagner des matchs. Les Warriors n'ont jamais connu deux défaites d'affilée cette saison, et cela représente beaucoup aux yeux de leur head coach Steve Kerr :
Nous n'avons jamais connu de série de défaites, c'est un accomplissement remarquable. Cela n'a jamais été réalisé dans l'histoire de la NBA, et c'est ce qui me rend le plus fier à propos de mon équipe. Peu importe ce que c'est, de la rage ou l'esprit de compétition, ça nous a permis de nous relever après une défaite. Depuis janvier, les équipes abordent leur match contre nous comme si c'était le Superbowl, et c'est la position dans laquelle nous voulons être.
Cet esprit de compétition leur sera utile dans leur chasse au record de 72-10 des Chicago Bulls. Rappelons que Golden State en est à 63 victoires pour 7 défaites, et hormis les Sixers et les Timberwolves, ils n'affronteront que des équipes à la lutte pour les playoffs, dont les Spurs, deux fois. Le tout en n'ayant que deux jokers, pour la douzaine de matchs à venir. Bon courage à eux.