Les Clippers apprennent à se faire aimer !

Les Clippers apprennent à se faire aimer !

Jamal Crawford - Los Angeles Clippers - San Antonio Spurs - Doc Rivers - Chris Paul
Crédit photo : Gary A. Vasquez-USA TODAY Sports

En amont de la victoire, dans le match 7 face aux San Antonio Spurs, Jamal Crawford, le sixième homme des Clippers, s'est confié sur son ressenti face aux critiques faites à son équipe et sur les chances de celle-ci d'arriver au titre de champion.

"Seuls contre tous"...avant cette belle victoire dans le Game 7 contre les Spurs, c'est un peu la phrase qui pouvait résumer la situation des Clippers. Tout du moins, certains joueurs ont pu un temps penser que c'était le cas, tant tout semblait aller contre la franchise californienne. D'abord, en 2013, une salle dont les bannières rappelaient surtout l'illustre histoire de sa jumelle ennemie Lakers. Puis, à l'applaudimètre, ce sont les équipes adversaires qui emportaient l'adhésion du public ! En novembre 2014, Chris Paul et Blake Griffin se plaignaient du manque de soutien des leurs, allant jusqu'à parler de match à l'extérieur, alors que les Clips prenaient l'eau à domicile, en seconde période face aux Bulls. Et le second de rééditer en mars dernier, lorsque les "fans" scandait "MVP, MVP,..." alors que Stephen Curry s'avançait sur la ligne des lancers francs. Los Angeles la mal aimée ? Pas faux au vu des critiques souvent érigées contre la franchise. Mais, comme le précisait Jamal Crawford au site basketballinsiders.com, il a fallu composer avec : 

 

Je pense que nous avons été sous-estimés à différents égards, mais pour nous, pas de problème avec cela. Nous sommes ce genre d'équipe qui sera finalement jugée sur son succès en Playoffs. Nous pouvons gagner 50 ou 60 match, mais les gens continueront de dire : "Ok, voyons ce qu'ils vont faire en Playoffs. Nous comprenons cela. Nous devons juste continuer de construire de bonnes choses et aller en Playoffs avec cet élan positif, avec chaque joueur en forme et prêt à jouer.

 

Et l'équipe californienne a fait ce qu'il fallait pour se doter d'une image de prétendante au titre de champion NBA. Depuis son arrivée mi-2013, Doc Rivers a travaillé avec quasiment le même groupe. Peu de joueurs sont partis et ceux qui ont intégré l'effectif étaient déjà bien connus du Doc, à l'instar de Glen "Baby" Davis, ou plus récemment d'Austin Rivers, le fils du coach. Du coup, les Clips ont réalisé une saison régulière 2015 quasi identique à la précédente (56 victoires pour 26 défaites en cette année contre 57-25 en 2013-2014). Mais les automatismes étaient clairement plus visibles. Un atout indéniable, selon Crawford, pour une équipe qui a pour ambition d'obtenir sa première bague : 

 

Je pense que notre continuité est  un avantage. Si vous regardez toutes les grandes équipes des années 80 et 90, et même la génération des Spurs d'aujourd'hui, ils sont restés ensemble et on joué ensemble pendant longtemps. C'était leurs avantages...savoir où chacun d'entre eux allait se trouver sur le terrain, comment les uns et les autres allaient jouer et avoir cette alchimie. L'alchimie est tant sous--estimée...Tu peux faire des trades...parfois, tu dois en faire,  je comprends cela.  Mais parfois, le meilleur mouvement de joueurs est de ne pas en faire du tout. Pour nous, nous sentons que nous avons un bon groupe, nous avons de bons entraîneurs, une bonne organisation et une très grande alchimie. Nous sommes tous sur la même page, nous savons comment jouer ensemble et ce que l'autre va faire sans même se dire un mot.

 

C'est donc l'année ou jamais pour un Jamal Crawford qui, à 34 ans, commence à sérieusement courir après autre chose que de "simples" distinctions que celles de sixième homme de la Ligue. Il le sait, Los Angeles est capable du pire...mais aussi du meilleur! 

 

Je pense que nous avons ce qu'il faut pour être champions. Lorsque nous sommes à notre meilleur niveau, nous pouvons affronter n'importe qui. Bien évidemment, je crois que toutes les franchises aussi se disent la même chose mais nous avons connu de grandes batailles face à de très bonnes équipes. Je sais qu'en Playoffs, ce n'est plus le même basketball, mais pour nous, avec les joueurs que nous avons sur le banc et sur le terrain, nous avons nos chances.  

 

Ce qui est sûr, c'est qu'avec ce scénario choc contre la bande à Duncan, Parker et les autres, les supporters californiens ont apprécié la débauche d'énergie de leur équipe dans cette série et ils le lui ont fait savoir tout au long du dernier match. Les choses seraient-elles finalement entrain de changer à L.A?