Portland fête son premier titre de Division (année du lock-out exceptée) depuis 1992 dans une ambiance indescriptible. Malgré un Damian Lillard plus clutch que jamais avec 7,4 points de moyenne dans le dernier quart-temps (1er en NBA) et après avoir débuté la saison avec une marque de 30 victoires pour 8 défaites, les Blazers sont en effet aux soins intensifs. Avec un finish de 20 V - 20D, un banc 30ème de la Ligue au scoring et une épidémie de blessures, la franchise se meurt.
- Xanax ou juvamine ?
Ca sent la déprime à Portland. Impensable quelques semaines plus tôt tant l'équipe semble vouée à jouer le titre. Mais à présent, rien ne va plus et le General Manager Neil Olshey (notre photo) se fait un sang d'encre. La franchise possède en effet sept joueurs en fin de contrat. Et pas des moindres puisqu'il qu'il faudra négocier avec LaMarcus Aldridge, Wesley Matthews ou Robin Lopez. Trois autres ont des players options, il s'agit de Chris Kaman, Steve Blake et Arron Afflalo. Restera donc les seuls Damian Lillard, Nic Batum, CJ McCollum et Meyers Leonard. Olshey a donc la pression, mais pas la Bud... Et, le GM transpire d'avance de savoir si LMA va lui rester loyal. Il faut l'avouer, à 26 millions la saison, Portland ne peut faire mieux (c'est la proposition faite par les Blazers) mais les Lakers, les Mavericks et les Spurs lui font la cour. Alors Aldridge peut certes partir, mais il serait plus judicieux financièrement pour lui d'attendre 2017 et le nouvel accord sur les contrats. Dans son coin LeBron et son gourou sans scrupules Rich Paul, qui lui sert d'agent, ont déjà fait ce choix.
- Du réseau dans les vestiaires de Memphis
Alors combien de matchs reste t'il à Aldridge sous le maillot des Blazers ? Est-ce qu' Olshey va tout faire pêter ? OKC qui a perdu James Harden mesure à présent l'erreur d'avoir laissé partir une star et va combattre pour garder Kevin Durant. Kevin Love risque lui de partir en cas d'échec de Cleveland en playoffs. Marc Gasol lui aussi va tester le marché. Tout cela pour dire que les Blazers ne sont pas les seuls dans ce cas. Tout cela pour dire que les Blazers sont surement en train d'imploser puisque Portland ne passera pas la muraille Memphis. Certes, ce n'est pas fini, mais on est pas loin de l'extrême onction (sacrement chez les chrétiens qui ritualise le passage vers la mort) tant l'écart est grand au regard des deux premiers matchs de la série. De plus, Matthews va demander 8 millions et Lopez 6. Aussi on s'active déjà. La NBA est un business ! Bruce Ely du The Oreganian nous relate qu' Arn Tellem, l'agent d' Aldridge travaillait à replacer chez d'autres son poulain et ce dans le vestiaire juste après le match 2. Robin Lopez, representé par un groupe: le Wasserman Media Group avec comme agent de Darren Matsubara se vend lui aussi et dès à présent au plus offrant. Affligeante athmosphère.
- Le Graal
La NBA est un business on vous a dit ! Et pourtant Oshley est un bon GM. En outre, les médias s'acharnent sur Lillard qui rate sa série pour le moment (16 points de moyenne à 27% aux shoot). Or, cet acharnement pèse sur le moral de l'équipe. Echantillons :
Shaq : Lillard est enuyeux lorsqu'il ne score pas. Je ne sais pas comment on fait pour devenir un bon shooteur, mais ce que je sais c'est qu'un grand joueur doit avoir plusieurs cordes à son arc. Si il ne marque pas, qu'il fasse des passes.
Charles Barkley : Quand Lillard ne score pas, il n' a aucun impact. Trop souvent, être un scoreur vous met en difficulté quand vous n'êtes plus adroit. C'est d'ailleurs ce qui sépare les All Stars des superstars.
Kenny Smith : Je ne pense pas qu'il se mette la pression, je crois qu'il devrait diversifier son jeu d'attaque. Il est trop prévisible actuellement en cherchant la ligne des 3 points. Il devrait plus pénétrer. Lillard est meilleur quand il diversifie son jeu. Il fait trop de fadeaways.
Beaucoup disent de Lillard qu'il joue trop en saison régulière. Et que plus la saison avance, moins il est lucide. Regardez ce marché incroyable pour un meneur de son calibre (NDRL : cette action date du 9 avril).
Mais et même si c'était le cas (jouer de trop), il faudrait trouver un coupable. Le premier fusible, Terry Stotts ne semble pourtant pas menacé mais son effectif devrait vite changer. Pas un relookage timide, mais un lifting au botox. Parce qu'à présent, à 2 à 0 pour les Grizzlies, Portland a le défibrilateur sur le torse. Et cela va choker ! Lillard fredonne lui sans relâche le chanson de Kyo (Le Graal) afin de trouver la jeunesse éternelle :
Je vois les anges depuis que Satan me tape sur les nerfs
Mais j'y crois dur comme fer
La vie est joueuse puisqu'elle sait compter les cartes
Mais dans ma manche se cache un cinquième as
Pas d'autre enjeu que de biaiser un peu
Les règles du jeu jusqu'au bouquet final
Souhaitons lui que cela fonctionne !