Le Cinq ''White Men Can Jump''

Le Cinq ''White Men Can Jump''

Brent Barry - Rex Chapman - Manu Ginobili - Tom Chambers - Mason Plumlee
Crédit photo : USA Today

« Les blancs ne savent pas sauter » affirmait Spike Lee dans son film éponyme des années 90. Vingt ans après, ce préjugé a la peau dure. Ils sont quelques uns (Blake Griffin et Zach Lavine mis de côté pour éviter la polémique) pourtant à faire mentir le réalisateur. Présentation d'un cinq de blancs-becs, dont les qualités athlétiques et les dunks, ont de quoi faire pâlir pas mal de joueurs afro-américains adeptes des arabesques aériennes.

  • Meneur, Brent Barry

 

 

Fils du Hall Famer Rick Barry, Brent baigne dans l'univers du basket dès son plus jeune âge. Capable de jouer meneur avec trois saisons à plus de 5 passes de moyenne ou deuxième arrière, Barry a remporté deux bagues de champion en 2005 et 2007 avec les Spurs. Mais il est surtout resté dans la légende NBA comme le seul joueur d'origine blanche à gagner le Slam Dunk Contest. En 1996, alors qu'il est dans son année rookie avec les Clippers, un des directeur du club, l'inscrit à son insu au concours de dunks. Il ne va pas le regretter... Brent Barry va en effet réaliser une prouesse technique que seuls Michael Jordan et Julius Erving avaient jusqu'alors exécutée. Prenant son appel de la ligne de lancer franc, le jeune arrière vole littéralement dans les airs avant d'écraser la gonfle dans le cercle. Barry va même réitérer cet exploit dans le concours, le tout en gardant son haut de survêtement.

 

  • Arrière, Rex Chapman

 

 

Premier joueur drafté dans l'histoire des Charlotte Hornets en 1988, Rex Chapman a connu quatre clubs durant ses onze saisons NBA. Avec une moyenne en carrière de presque 15 points, il était capable de gros cartons comme son 9/10 à 3 pts contre les Bulls de Jordan en 1996. Outre son adresse derrière l'arc, il a marqué les esprits par sa détente et ses dunks systématiques en contre-attaque. Il participe donc à deux reprises au Slam Dunk Contest en 1990 et 1991 où il termine troisième derrière Dee Brown et Shawn Kemp. Lors de ce concours, il innove le alley-oop en se faisant une passe derrière le dos pour lui-même. Un dunk ultra-technique qui aurait pu lui permettre de soulever le trophée.

 

  • Ailier, Manu Ginobili

 

Impossible d'écarter le joueur des Spurs de ce cinq-là. Son palmarès individuel et collectif parle pour lui puisqu'il est l'un des rares joueurs à avoir gagner le championnat NBA, l'Euroleague et les Jeux Olympiques. Dès son arrivée dans la grande ligue en 2002, l'argentin a démontré toute sa fougue et ses aptitudes à perforer les défenses avec des pénétrations tranchantes souvent ponctuées par des dunks rageurs main gauche. Avec son jeu en percussion et sa rapidité (voire ses coudes), El Manu n'a jamais eu peur de se frotter aux pivots adverses pour des dunks faciaux, immortalisés dans de nombreux Top 10. Cet été, Ginobili a choisi de ressigner à San Antonio, l'occasion de voir ses dernières envolées.

 

  • Ailier-Fort, Tom Chambers

 

 

Considéré par beaucoup de spécialistes comme le meilleur dunkeur blanc de tous les temps, Tom Chambers a eu une carrière bien remplie en NBA dans les années 80 et 90. Quatre fois all star, c'est avec les Suns qu'il réalise sa meilleure saison en 1990 en terminant à plus de 27 points de moyenne et 7 rebonds. Il est l'auteur d'un des dunks les plus ravageurs de l'Histoire, un soir de janvier 1989 où il a postérisé le pauvre Mark Jackson des Knicks. Tel un sauteur à la perche, Chambers pose un premier genou à hauteur du visage du meneur new-yorkais puis l'efface du parquet avec le second pour finir son vol dans le cercle.

 

  • Pivot, Mason Plumlee

 

 

Pas évident de compléter ce cinq avec un pivot, tant la NBA a regorgé de mastodontes blancs, souvent un peu patauds et dont la détente n'était pas le fort. Avec l'arrivée de Mason Plumlee dans la ligue, ce stéréotype est balayé. Tonique et athlétique, le pivot des Nets a un temps de suspension énorme dans les airs, lui permettant d'assurer nombre de claquettes dunks durant les matchs. C'est donc tout logiquement qu'il a été convié au Slam Dunk Contest 2015. Même s'il s'est incliné face à Zach Lavine, le pivot s'est fendu d'un dunk énorme en passant au dessus de la tête de son frère Miles.