L'émergence de Ben McLemore !

L'émergence de Ben McLemore !

ben mclemore - sacramento kings

Les Kings en Playoffs ? Cette interrogation encore impensable il y a quelques semaines, est aujourd'hui une réalité... La faute à Ben McLemore.

Et si la clé du succès de Sacramento c'était Ben McLemore ? Il n'y a pas si longtemps, affirmer être un fan des Kings était plus honteux que d'avouer avoir lâché une caisse dans un ascenseur. Mais cette saison tout a changé. Rudy Gay fait son job, Darren Collison ses tours de passes-passes, Demarcus Cousins (Booooooggggiiiiieeee !!!!!!) est en mode MVP, et, Ben McLemore s'est transformé en joueur de basket !

  • Flashback

Saison 2013-2014, les Sacramento Kings draftent en 7e position l'arrière de l'université de Kansas, Ben McLemore. Hyper athlétique -1m96, 90kg, plus d'un mètre de détente-, la franchise voit en lui un énorme potentiel. Et pourtant, après 82 matchs, 55 titularisations et 27 minutes de temps de jeu en moyenne, le bilan est catastrophique. Dunks ratés (11 !), briques à trois points (32%), oublis en défense du genre, je laisse complètement seul Kyle Korver pour un shoot dans un fauteuil. Et puisqu'on parle de défense, voici quelques chiffres qui ont fait pleurer son staff de longues nuits : 

 

 

Pour clarifier ce tableau, DFGM signifie le nombre de paniers inscrits par son vis-à-vis, DFGA étant le nombre de tirs tentés et DFG le pourcentage de réussite. Quant à FG, cela représente le pourcentage habituel de son vis-à-vis. Pour résumer la défense "Casper" de McLemore, il suffit de voir qu'en 2013-2014 ses adversaires voyaient leur réussite augmenter face à lui, partout sur le terrain ! À trois points, dans la raquette, à mi-distance... C'était journées portes ouvertes ! 

  • De l'ombre à la lumière

Cette saison 2014-2015, Ben McLemore n'est plus le même homme. Il a profité de l'été pour travailler et aujourd'hui sur le terrain, ses efforts paient. 

 

 

Globalement, on observe que le joueur qu'il prend en défense voit sa réussite s'effondrer littéralement. De 45,3% habituellement, la fiabilité de son opposant chute à 40,2%. À trois points et à mi-distance, McLemore est devenu un véritable poison pour les scoreurs mais en revanche, son manque de puissance musculaire et de vices en défense, lui jouent des tours puisque près du panier, il a du mal à retenir ses vis-à-vis. En l'espace d'un été, l'arrière des Kings s'est transformé de passoire en redoutable défenseur au périmètre. 

  • Black men can't shoot ? 

À l'université, McLemore avait un shoot respectable, une mécanique pure, de quoi placer de nombreux espoirs en lui et de le drafté aussi haut. Et pourtant, si l'on devait résumer sa saison rookie, on pense immédiatement à "shooteur en bois". Les Kings avaient désespérément besoin d'espace, de quelqu'un pour étirer les défenses, mais Ben était incapable de mettre un shoot.  32.2% à trois points, 32.8% sur les catch-and-shoot, 30.4% en pull ups... 

Mais cette saison, l'ancien de Kansas a nettoyé le beurre qu'il avait sur les mains ou la crasse dans ses yeux pour devenir un tireur d'élite. 40% à trois points, ce qui est phénoménal, 37.5% sur ses catch-and-shoots et un ahurissant 71.4% en pull ups. Serré en défense ou complètement ouvert, ces chiffres sont les mêmes. Avec un défenseur dans les pattes (37,5%), à un mètre de lui (39%) ou tout seul (42%), Ben McLemore plante ses tirs. 

 

Le plus fou dans tout ça, c'est que McLemore est sur le point d'obtenir sa carte membre du très préstigieux club 50/40/90. Vous voyez de quoi je parle ? Ce fameux club fréquenté par seulement 12 joueurs dans l'histoire de la NBA -Kevin Durant, Dirk Nowitzki, Reggie Miller, Steve Nash, Steve Kerr, Kyle Korver-, qui sont parvenus à shooter sur une saison à au moins 50% au tir, 40% à trois points et 90% aux lancers-francs. Actuellement, le King tourne à 47.3/40/87. Défenseur solide, shooteur efficace, Ben McLemore franchit un énorme cap cette saison, à l'image de sa franchise.