La NBA veut régler le fléau des blessures

La NBA veut régler le fléau des blessures

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Crédit photo : USA Today

La NBA veut prévenir les blessures de ses plus grandes stars, mais c'est une guerre contre nature dans laquelle Adam Silver s'engage.

Comme dans la plupart des sports de haut niveau et même de très haut niveau, le corps des athlètes est mis à rude épreuve à chaque confrontation et la NBA est en train de prendre conscience de cette amplification des blessures.

 

Idoha Statesman nous rappelle notamment les nombreuses victimes de la saison passée, et surtout les grands noms de la NBA qui ont manqué : Kevin Durant a manqué 55 matchs pour son pied, opéré à trois reprises, Carmelo Anthony a manqué 42 rencontres, Dwight Howard 41, ou encore Kobe Bryant avec 47 et bien entendu Paul George avec 76 matchs loupés à cause de sa grave blessure à la jambe avec Team USA lors de la préparation des Mondiaux 2014.

 

Autre point intéressant, d'autres stars, qui vendent le plus de maillots à leur nom, ont manqué au moins 15% des 82 matchs de saison régulière : Russell Westbrook (15), Blake Griffin (15), LeBron James (13) et comme à son habitude malheureusement, Derrick Rose (31). Des franchises ont été lourdement affectées par ses blessures comme le Thunder (Durant + Westbrook + Serge Ibaka : 88 matchs manqués) le Heat (Dwyane Wade + Chris Bosh : 58 matchs manqués) et les Cavaliers avec les absences en cours de post-season de Kevin Love et Kyrie Irving.

 

C'est pourquoi la NBA a décidé de soulager les organismes en réduisant le fameux back-to-back, ou encore les 4 rencontres NBA jouées en 5 jours. Une exigence pour Adam Silver, le commissioner de la NBA :

 

Je pense que par rapport à ce que nous avons vu cette saison et notamment au cours des playoffs, il n'y pas de question à se poser sur le fait que les blessures ont de gros impacts sur la compétition. Ce n'est pas nouveau. Une des choses que nous essayons de faire, c'est de savoir comment nous pouvons garder les joueurs sur le terrain.

 

C'est Joe Rogowski, nouveau membre de la NBA Players' Association qui a permis ce bouleversement dans le calendrier de la ligue, mais les franchises ont également investi dans le corps médical pour s'offrir les services des meilleurs spécialistes. Ainsi, les Warriors, les Timberwolves, les Hawks, les Bucks ou encore les Pistons sont les franchises qui n'ont pas hésité à creuser dans leur budget pour garder une équipe compétitive. Minnesota a d'ailleurs investi 25 millions de billets verts pour le Mayo Clinic, un centre d'entraînement et de préparation qui gère la condition physique des joueurs sur et en-dehors des parquets.

 

Rogowski : Je pense qu'il est trop tôt pour dire pourquoi ces blessures sont arrivées. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu. Nous devons être en mesure d'analyser chaque facteur et non une seule chose en particulier.

 

Silver veut prévenir la moindre blessure et demande d'ailleurs à l'ensemble des trente franchises NBA de divulguer leurs méthodes de travail sur ce sujet : 

 

Je ne veux pas voir nos équipes être en concurrence sur leur meilleurs pratiques aux entraînements. Chaque équipe peut apprendre d'une autre et peut se l'appliquer. Comme l'a dit Steve Kerr, aussi prestigieux est-il de gagner, vous voulez toujours gagner avec les deux meilleures équipes sur le terrain.

 

Pour certains, la bonne gestion des athlètes semble suffisante, mais dans certaines franchises, le corps médical a un rôle très limité. Ce fut notamment le cas aux Bulls avec le cas Derrick Rose. Le frère de l'ancien MVP NBA a clairement le manque d'encadrement de staff médical, mais il a également fait comprendre le manque de soutien psychologique. Rose est l'exemple parfait qui montre que le corps dépend en grande partie de la tête. Il suffit de voir des joueurs comme Russell Westbrook, gravement blessé au genou à deux reprises, qui sont parvenus à revenir plus vite que prévu et avec plus de tonus. 

 

La NBA va donc tout faire pour protéger au mieux ses acteurs, au risque de ralentir le calendrier et surtout en poussant les franchises à ce que le public européen redoute : empêcher les Européens de rejoindre leurs sélections durant l'été.