Joe Harris, nothing but net

Joe Harris, nothing but net

Brooklyn Nets - Joe Harris - Kenny Atkinson
Crédit photo : USA Today Sports

Sans faire de bruit, Joe Harris s'est imposé à Brooklyn dans un rôle spécifique de shooteur longue distance.

Certains joueurs doivent leur place en NBA à leur physique, d'autres à leurs capacités à défendre. Joe Harris, lui, a fait son trou dans la Grande Ligue grâce à son shoot. Drafté par Cleveland en 2014, la franchise enregistre le retour de LeBron James cette année-là. Harris devra se contenter des miettes dans l'Ohio durant ses deux premières saisons professionnelles : 2.5 points en 9 minutes de temps de jeu. Avec leur effectif pléthorique, les Cavaliers transfèrent Harris à Orlando contre du cash, en janvier 2016. Il sera coupé par le Magic quelques heures plus tard.

Tout aurait pu s'arrêter là. En pleine reconstruction, les Nets font finalement appel à lui durant l'été en lui proposant un contrat minimum. Sans choix de draft et privé de stars, Brooklyn est obligé de tenter des coups de poker. Celui sur Joe Harris est une réussite. L'ancien Cavs tournait l'an dernier à 8.2 points en 21 minutes. Une rotation solide pour le coach Kenny Atkinson, qui a encore franchi un palier cette saison : sur le même temps de jeu, Harris s'affiche à quasiment 10 points de moyenne avec un pourcentage de 47% . En sortie de banc, le joueur des Nets connaît parfaitement son rôle. Il s'exprime dans le New York Post :

 

Je pense que la confiance arrive quand vous connaissez votre rôle, ça solidifie tout. Mon job est de sortir derrière les écrans et shooter. Si je ne shoote pas, habituellement je sors. Donc, je suis focus sur ma part du boulot pour l'équipe. Je ne vais pas essayer des choses que je ne sais pas faire. Par exemple, je n’essaye pas beaucoup de gérer la création, de faciliter le jeu ou d’autres trucs comme ça. Je tente juste d’aller sur le parquet et d’apporter du spacing pour nos manieurs de ballon. J’ai l’impression que je peux devenir un shooteur d’élite dans cette ligue. Pour cela, il faut que j’atteigne un pourcentage élevé. Mon objectif pour la saison est de dépasser les 40%.

 

Un objectif qui semble réalisable pour Harris qui sulfate à 38,5% longue distance avec plus de 5 tentatives par rencontre. Son modèle à lui, c’est Kyle Korver. L’arrière des Nets avoue regarder des vidéos de la saison 2015 des Hawks où Korver avait le rôle d’arroseur en chef. Un costume qu’aimerait reprendre Harris à Big Apple. Le chemin est encore long mais on peut voir des signes encourageants en ce début de saison : sur les 13 premiers matchs de Brooklyn, Harris a déjà dépassé sept fois les 10 points dont une pointe à 19 unités avec 5 tirs primés contre Boston. Doucement mais sûrement, l’arrière s’installe dans le système Kenny Atkinson. Le basket pratiqué par les Nets s’appuie énormément sur le shoot à 3 points et en ce sens l’apport de Harris dans la second unit est primordial pour le coach :

 

Il commence à comprendre où il peut obtenir ses tirs et où se trouve sa zone de confort. La continuité est énorme dans son développement. Et je suis certain que sa confiance est bien meilleure en ce moment.