Ils n'ont pas été transférés : Kevin Love

Ils n'ont pas été transférés : Kevin Love

Kevin Love - Minnesota - Timberwolves - Boston - Lakers - New York - Flip Saunders

Nous revenons sur la Trade Deadline et les joueurs qui n'ont pas quitté leurs bases alors que les rumeurs autour d'eux étaient très fortes.

Certes, les rumeurs n'étaient pas lourdes, mais le nom de Kevin Love dans les rumeurs de transferts ce n'est pas très commun.

 

  • Kevin Love veut quitter Minnesota

D'un côté, l'ailier-fort des Timberwolves a donné le bâton pour se faire battre. 2015, voilà une année qui risque de changer le destin da l'ancien pensionnaire d'UCLA. Love a clairement expliqué qu'il ne serait plus à Minnesota lorsqu'il va rejoindre la Free-Agency 2015, et Los Angeles est sa priorité. Les Knicks sont aussi une bonne place pour lui, et dernièrement les Celtics de Boston, où le projet de reconquête avec une jeune équipe, et un coach qui ne le laisse pas indifférent pourrait l'amener à poser ses valises dans le Massachusetts.

 

Face à ces déclarations, les Timberwolves ont voulu faire un geste pour montrer qu'ils étaient prêts à ne pas se laisser faire par les provocations de Love, et à récupérer quelque chose de solide plutôt que d'éviter l'inévitable en 2015. Finalement, les Wolves ne seront pas très actifs sur le marché et Love ne sera pas transféré. Love bénéficie de son statut d'All-Star et d'être parmi les meilleurs intérieurs de la ligue avec 26,3pts (46%, 37% à 3pts), 13,3rbds et 3,9pds en 36 minutes de jeu. Du coup, les T'Wolves veulent tenter le tout pour le tout pour garder leur bijou, à l'image des Knicks avec Carmelo Anthony.

  • Qu'attendre cette saison ?

Une qualification pour les playoffs ? Love a beau avoir des envies d'ailleurs, il fera tout pour y arriver. Minneosota n'est qu'à 5,5 matchs de la dernière place qualificative pour la post-season, et monsieur double-double donnera tout dans la raquette pour atteindre cet objectif. Il reste professionnel sur le terrain, et c'est là sa grande force.

 

Mais la dernière ligne droite s'annonce compliquée, étant donné que Memphis est bien revenu, et que Denver ne va se laisser faire pour revenir dans le Top 8 de la Conférence.

 

Mais si les Wolves veulent convaincre Love de rester après 2015, il faudra frapper fort en fin de saison, et notamment ses coéquipiers. Si Nikola Pekovic est bien en place, l'affaire Ricky Rubio est plus délicate. Le meneur, qui a été voulu coute que coute depuis 2009,  a du mal à être indispensable à l'attaque des Wolves. En effet, le distributeur de caviar est une hécatombe aux tirs, obligeant Love à faire le nécessaire pour pallier aux errances de l'Espagnol.

 

Le salut pourrait également venir de Kevin Martin. Même s'il est actuellement blessé au pouce, Martin apporte une réelle plus-value en attaque avec 19pts (43%, 40% à 3pts), 3,3rbds et 2pds en 32 minutes de jeu.

 

Mais le réel problème des Wolves, c'est son banc toujours aussi instable, toujours aussi bancal. Si les arrières sont blindés, ou plutôt bricolés, et les ailes solides, tant qu'elle seront épargnées par les blessures, Love manque d'un back-up de poids, tout comme Nikola Pekovic, même si le peu de temps de jeu de Ronny Turiaf soulage le jeu intérieur. Mais ce manque de profondeur sur le banc, le manque de défense peut convaincre Love à mettre les voiles en 2015. Eté 2014, la saison où les Wolves joueront leurs dernières cartes.

 

  • Quel avenir pour Love et pour les Timberwolves

Minnesota va-t-il agir cet été, essayer de le prolonger ou encore le transférer... Rien n'est moins sûr. Ce qui est acquis, c'est que Love ne se sent pas bien à Minnesota. Il a avoué ne pas être soutenu par sa direction, et quand on revoit les images après sa prolongation de contrat en 2010, on sentait déjà que Love a voulu jouer une dernière carte aux Wolves, avant de prendre le large du côté de la Californie.

 

Cette fois, ce n'est pas la franchise qui met la pression sur un de ses joueurs, c'est Love qui somme sa direction à faire le nécessaire afin de lui offrir une équipe capable de jouer les playoffs, une chose qui n'est plus arrivée au Target Center depuis 10 ans après la meilleure saison de l'histoire des Wolves.

 

Si Love continue d'afficher son nom sur les records individuels de la franchise, Kevin reste l'autre Kevin du Minnesota. Il n'est pas encore au niveau d'un Kevin Garnett, en tant que leader, en tant qu'homme à tout faire, en tant qu'incarnation d'une franchise. Love est loin de ce joueur, qui a marqué à vie l'histoire de la franchise et le public des Wolves, qui a déserté le Target Center le jour où KG a accepté de rejoindre Boston. D'ailleurs, la meilleure audience des Timberwolves la saison qui a suivi le transfert de Garnett a été lors du retour de Garnett, même si celui-ci n'a pas joué le match.

 

Si Love part, les Wolves retomberont dans l'oubli et Seattle aura une chance de retrouver une franchise NBA.