L'histoire d'Andre Iguodala, un MVP venu du banc

L'histoire d'Andre Iguodala, un MVP venu du banc

Andre Iguodala - Golden State Warriors - Cleveland Cavaliers - Steve Kerr - MVP Finals
Andre Iguodala, un All Star parfois sous estimé

Inside Basket revient sur la carrière solide d'Andre Iguodala et sur sa saison discrète qui l'a mené au titre de MVP des Finals.

La carrière d'Andre Iguodala est une véritable montagne russe. Sélectionné en 9ème position par les Sixers, il commence idéalement sa carrière NBA puisqu'il est sélectionné dans le meilleur cinq des Rookies de la saison 2004/2005 et est élu MVP du Rookie Game lors du ASG 2006. Ensuite, il devient progressivement un joueur majeur à Philadelphie mais il ne jouera les Playoffs qu'à trois reprises au cours de ses huit saisons jouées aux Sixers. Pire, alors qu'il est pleine explosion (19,9 pts en 2008), son niveau de jeu baisse étrangement à partir de 2009 et l'ailier finira la saison 2011/2012 avec une moyenne de points de 12 unités par rencontre. Pourtant, c'est cette année-là qu'il est sélectionné pour participer au All Star Game.

 

Il est transféré aux Nuggets l'été suivant où il reprendra confiance et se refera un nom dans la NBA. Toutefois, il est loin de jouer son meilleur basket. Après une année passée dans le Colorado, Iggy est de nouveau tradé et cette fois-ci, c'est direction Golden State ! Andre y occupe un poste d'ailier titulaire mais n'évolue pas au niveau attendu. Les Warriors ne sont pas satisfaits de ses prestations en saison régulière (9,3 points) mais il les rassure pendant les Playoffs pendant lesquels il score plus de 13 points de moyenne.

 

Avec l'arrivée de Steve Kerr, il est relégué en sortie de banc derrière Draymond Green et Harrison Barnes. Il a pour rôle d'amener son expérience et de défendre mais n'apporte rien offensivement à cette équipe. Même si son temps de jeu reste conséquent (27 minutes) et s'il a des responsabilités défensives importantes, on peut tout de même être déçu. Alors qu'il devrait être au sommet de son art à 31 ans, Iguodala joue beaucoup moins bien que dans ces grandes années et semble frustré à cause de son rôle limité à Golden State. Mais il ne dit rien et attend son heure. Elle arrivera lors des NBA Finals.

 

Regardez la liste des MVP des Finals des dernières décennies. Y en a-t-il beaucoup qui ont passé la saison entière à jouer remplaçant avant de surprendre tout le monde en finale ? Non, il n'y a qu'Andre Iguodala. Ce joueur n'a pas une seule fois été titulaire en saison régulière, il n'a pas une seule fois dépassé la barre des 20 points lors des trois premières séries des Playoffs mais il a été énorme en NBA Finals. Retour sur sa performance de Most Valuable Player.

 

Iguodala faisait partie, avant le début de la finale, des possibles défenseurs de LeBron James. Et c'est finalement lui qui a le plus été sur lui, de loin. Iggy aurait pu se contenter de faire le job en défense et de laisser Stephen Curry et Co. faire ce qu'ils ont à faire en attaque mais non, il a voulu peser sur la rencontre et il a réussi à marquer son empreinte.

 

Dès le premier match, il surprend tout le monde en finissant à 15 points à 6/8 aux tirs. Au Game 2, il est l'un des seuls Warriors à terminer la rencontre avec un différentiel de points positif tandis qu'il score respectivement 22 et 14 points au Game 4 et 5. Mais le match le plus significatif de son impact reste surement le dernier match, à l'issue duquel il marque 25 points, prend 5 rebond et distribue autant de passes décisives. C'est le second meilleur marqueur des Warriors en finale, le troisième rebondeur, le troisième passeur, le deuxième plus adroit et surtout celui qui a le meilleur différentiel. Mais au-delà de ces chiffres, c'est surtout celui qui a tout fait basculer. Les Cavs étaient sur deux victoires de suite et menaient 2-1 lorsque Kerr décide de mettre Iguodala, qui n'avait pas commencé un match depuis un an dans le cinq majeur. Un changement gagnant puisqu'ensuite, les Warriors ont remporté les trois matchs suivants et ont fini champions de la NBA. En partie grâce à Iguodala, un MVP venu du banc.