Et si Kevin Garnett était le boulet des Nets ?

Et si Kevin Garnett était le boulet des Nets ?

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Crédit photo : Getty Images
Kevin Garnett était-il un problème aux Nets ?

Au-delà de l'émotion et de la joie pour l'Histoire de la NBA de revoir Kevin Garnett porter de nouveau le maillot des Timberwolves, certains viennent à penser que le départ du Big Ticket est un soulagement pour les Nets qui sont quelque peu libérés depuis le transfert du champion NBA 2008.

En tout cas, c'est le constat que l'on peut lire dans NorthJersey.com et d'après Andy Vasquez. Ce dernier part tout d'abord d'un constat assez maladroit qui démontre que les Nets se sentent mieux du fait qu'ils sont à 4-3 depuis le départ de Kevin Garnett.

 

Selon lui, les Nets jouent de manière plus relax, ils sont comme libérés d'un poids. Il accepte d'entendre que certains cadres devaient être sous pression à l'approche de la Trade Deadline au moment où leurs noms ne cessaient de circuler avant la date butoir du 19 février. Depuis la fin des échanges, c'est aussi une libération pour eux et cela se voit sur le terrain. Vasquez affirme pourtant que les Nets se sentent mieux sans Kevin Garnett, le Monsieur Intensité de la franchise, et que l'atmosphère dans les vestiaires en serait la preuve.

 

Il est évident que le transfert de Garnett en échange de Thaddeus Young apporte du sang neuf à l'équipe de Lionel Hollins, mais aussi plus de solutions offensives voire défensives. Mais l'expérience de KG a été un moteur dans la reconstruction de la franchise de Brooklyn. Au départ, il n'était qu'une partie du coup marketing des Nets qui avaient obtenu les contrats du vieux loup de Boston et de celui de l'éternel capitaine Paul Pierce. Aujourd'hui, les Nets se rêvent de grandir autour du champion du monde Mason Plumlee, or le premier à avoir poussé et encouragé le jeune intérieur, c'est KG. 

 

Un Young peut jouer plus de minutes qu'un Garnett, mais il faut aussi rappeler que l'actuel intérieur des Wolves sort d'une saison tronquée par l'amateurisme de Jason Kidd qui l'a limité à un rôle de défenseur et à moins de 21 minutes de jeu. Les Nets peinent à trouver une identité de jeu, à réellement déterminer les rôles de chacun. KG a connu la perte d'un leadership au profit d'un collectif et il a montré la voie et a donné de la voix sur le parquet et sur le banc des Nets. Cette force collective, il l'a porté et cela a permis aux Nets de jouer une demi-finale de Conférence inespérée.

 

Enfin, Vasquez estime qu'Hollins a eu du mal à manager l'équipe et l'impact d'un joueur qui a plus de 1500 matchs NBA dans les jambes, et qui est le joueur en activité le plus expérimenté. Là encore, on peut rappeler les relations entre Hollins et Garnett et le fait que l'ancien coach des Grizzlies s'est pas mal appuyé sur la rage de Garnett pour booster son équipe.

 

S'il est vrai que Garnett a trop souvent tendance à s'acharner sur sa propre équipe, à en faire baver et à donner du coffre dans les vestiaires, les Nets doivent surtout comprendre qui est le patron dans la bateau et trouver les vrais leaders de cette équipe. La piste Deron Williams a été une erreur depuis le début de son transfert aux Nets en 2011 et Brook Lopez est un pivot beaucoup trop fragile physiquement pour assumer un rôle de leader légitime.

 

La construction est en marche depuis le départ de Garnett, mais son expérience et son omniprésence pourraient bien manquer à Brooklyn dans le dernier sprint final pour les playoffs. C'est à ce moment-là que nous saurons si Garnett était véritablement le boulet des Nets, ou encore si les Nets n'étaient pas le boulet de Garnett.