Une des recrues des New York Knicks a peut-être enfin renoué avec le destin qui lui était promis : Derrick Williams.
Le joueur, ancienne star de la fac d'Arizona, université dans laquelle il a passé deux ans, se montre enfin à son avantage. Il a été drafté en deuxième position en 2011, après une saison sophomore monumentale, où tous les fans se souviennent de son match de mammouth face à Duke en huitième de finale de la NCAA, dans lequel il avait compilé 32 points et 13 rebonds, mais également de son titre de meilleur joueur de la Pac 10, avec des statistiques ronflantes de 19,3 points et 8 rebonds de moyenne. C'est pourquoi les Timberwolves, sûrs du potentiel du bonhomme, aux énormes qualités athlétiques, mais aussi détenteur d'un joli shoot, l'ont drafté juste derrière Kyrie Irving. Ils ont été déçus...
Après trois saisons plutôt moyennes pour un numéro deux de draft, où ses statistiques n'ont jamais dépassées les 12 points de moyenne. Ils l'ont transféré aux Sacramento Kings contre l'ailier Luc Mbah a Moute, qui ressemble plus à un joueur tourné sur la défense, preuve d'un désaveu complet de la part des dirigeants qui ne croyaient plus en lui. Il est vrai que l'intérieur d'Arizona, sous le maillot de Minnesota, ne s'est montré à son avantage que sur quelques matchs. Ce que les fans ont retenu de lui, c'est son irrégularité chronique, ainsi que son manque de concentration sur certaines phases défensives. Il a laissé l'image d'un jeune joueur athlétique sur lequel on ne peut pas bâtir une équipe.
Par son irrégularité et son manque de concentration, Williams a également troublé la vision de ses différents coach sur le poste qu'il doit tenir sur les parquets NBA (est-ce un joueur au poste 4 ou au poste 3). Parfois, il est très difficile de se fixer en NBA quand on n'a pas un vrai gabarit taillé pour un poste définit, n'est-ce pas Anthony Bennett ?
A Sacramento où Derrick Williams est arrivé en 2013, il a eu une première occasion de rattraper son destin dans une équipe en perdition. Il a une nouvelle fois été décevant. Tout le monde le voyait devenir une star à la sortie de l'université, et les attentes qu'il suscitait étaient toujours énormes lorsqu'il est arrivé chez les Kings. Tout le monde a eu la confirmation qu'il n'avait pas les épaules pour devenir un très bon joueur NBA.
Il est, en seulement deux saisons, devenu un joueur lambda, capable de prendre feu durant un match, par exemple, un 9 décembre 2013, où il a marqué 31 points, comme de passer totalement à côté d'un match, ce qui lui est arrivé plus souvent. En deux saisons, et malgré un temps de jeu de plus de 20 minutes, il ne dépasse pas les 9 points de moyenne par match. Les mêmes choses lui sont reprochées : attentisme en défense, laxisme en attaque, irrégularité... Le joueur est une cruelle déception pour beaucoup, car avec plus de travail, il pourrait encore devenir un vrai bon joueur, et non le joueur moyen qu'il est aujourd'hui. Pourtant, il y a, depuis quelques matchs de pré-saison, quelques motifs d'espoir.
Durant l'été, il a signé aux New York Knicks pour 10 millions de dollars sur deux ans qui avaient besoin d'un joueur capable de jouer sur les postes 3 et 4. L'équipe est en pleine reconstruction et se cherche des joueurs capables d'entourer Carmelo Anthony et capables de comprendre le jeu en triangle prôné par Derek Fisher et Phil Jackson. C'est peut-être sa dernière chance et Derrick Williams est en train de la saisir.
En effet, depuis le début de la pré-saison, il s'impose comme un futur titulaire, capable d'apporter un vrai écho offensif. Il compile 16.6 points et 4.2 rebonds en seulement 21 minutes de jeu sur les 5 premiers matchs. Cette nuit, il a encore compilé 16 points et 5 rebonds. C'est vraiment encourageant. Il est l'un des rares aux Knicks à avoir probablement compris comment se joue le jeu en triangle, même l'apprentissage reste compliqué. Il a en plus le profil adapté à ce jeu. Imaginons que ce joueur, talentueux au possible, puisse renouer avec l'avenir que lui prédestinait son passé.
Il ne sera pas forcément étonnant de le voir faire une vraie belle saison sous ses nouvelles couleurs. Peut-être un candidat sérieux au MIP ? Le destin peut toujours changer, à lui de le défier.