Comment Houston a offert le match 1 à Portland

Comment Houston a offert le match 1 à Portland

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Crédit photo : Photo by Ronald Martinez

Les Rockets ne peuvent en vouloir qu'à eux-mêmes. Ultra favoris face à Portland dans le game 1, Houston a gâché devant son public, une avance de 10 points dans le 4e quart-temps. Oui gâché. Car les Blazers se sont contentés d'exploités les erreurs honteuses des Rockets pour revenir au score et prendre l'ascendant. Sans afficher un niveau de jeu héroïque. 

  • Un naufrage collectif

Le 4e quart-temps a été le théâtre d'une gestion affligeante. On ne peut pas en vouloir au coach Kevin McHale ou aux joueurs. La défaite est pour tout le monde. 

 

Des un-contre-un stéréotypés. Dans les premières minutes, les attaques se ressemblent toutes. On passe la ligne, met la balle dans l'aile du côté de Dwight Howard, on lui donne la gonfle et on le regarde jouer son un-contre-un. Sans bouger, sans couper. Pas le moindre mouvement, on regarde faire D12. Pourquoi c'est stupide ? Tout d'abord parce que ça n'aide pas Howard à avoir de l'espace ou une solution de passe s'il est victime d'une prise à deux, ensuite ça refroidit les extérieurs qui sortent du rythme, enfin, à chaque fois que Parsons s'est présenté à son pivot en courant vers le panier il a pu recevoir le ballon et inscrire deux points. 
 

Plus d'altruisme. Vous voulez une stat qui tue ? À l'entame du 4e quart-temps, les Rockets avaient totalisé 14 passes décisives. Devinez à combien d'assists ils terminent la rencontre (prolongation incluse) ? ............. 16 !!! Soit deux petites passes décisives en 17 minutes de jeu. Comment expliquer un tel désastre ? L'entrée très tardive de James Harden -à 5 minutes de la fin-, l'absence totale de mouvement autour d'Howard, et surtout des attaques ultra-rapides irréfléchies.

 

Manque de lucidité. Malgré une avance de 10 points, les Rockets ont artillé à 3 points comme des fous de la gâchette (1/8) dès l'entame du dernier quart-temps. Après une seule passe, voire pas du tout, directement après un rebond offensif, sur une attaque figée... Bref une catastrophe dans la sélection de tirs. Houston a voulu tuer le match sur des shoot longues distances alors qu'il suffisait d'organiser le jeu un minimum pour marquer de temps en temps et maintenir l'écart, puisque derrière Portland ne flambait pas. 

 

Erreur tactique. Pendant la première moitié du quart-temps, Kevin McHale décide de jouer avec 4 extérieurs en fer à cheval et Dwight Howard seul dans la raquette. Un parti pris offensif qui peut s'avérer être également payant en défense si les match up sont intelligents. Ce qui n'était pas du tout le cas. D12, soi-disant excellent défenseur, prend en charge le relativement peu dangereux Robin Lopez, tandis que Francisco Garcia et Chandler Parsons se relaient sur Lamarcus Aldridge, ennemi public numéro 1. Trop petits, trop frêles, ils subissent la loi de l'intérieur qui maintient son équipe à flot. 
 

Dans les 5 dernières minutes, les Blazers tentent le Hack-a-Dwight. Contraint par le risque de voir Dwight Howard foutre en l'air l'avance des Rockets en ratant ses lancers-francs, Kevin McHale décide de le sortir du terrain et de faire jouer Terrence Jones. Plus petit, moins athlétique, presque inutile offensivement, le jeune intérieur peut assurer le job en défense et mettre (plus ou moins) ses lancers-francs (+60% en saison). 


Mais le coach des Blazers, Terry Stotts, adapte ses consignes et explose littéralement le schéma de son homologue. Il maintient ses intérieurs, cesse de jouer la faute et incite la pénétration. Il demande à ses extérieurs de forcer leurs adversaires à attaquer le panier et demande à ses grands de fermer immédiatement la pénétration dans la raquette. Résultat, les joueurs de Houston s'encastrent les uns après les autres, et plus particulièrement Jeremy Lin, connu pour perdre facilement le ballon. Dans la foulée les intérieurs relancent très vite le jeu vers les ailes et les extérieurs amorcent des attaques éclaires. Et quand jouer la carotte ne suffit pas, ou que la défense des Rockets parvient à les contenir, les Blazers forcent les match up en transition pour que LaMarcus Aldridge prenne le dessus sur un petit. 

 

Pour mieux comprendre, voici les images :