Cleveland Cavaliers Champion NBA 2016 !
Cleveland Cavaliers - LeBron James

Cleveland Cavaliers Champion NBA 2016 !

Incroyable ! Exceptionnel ! Extraordinaire ! Les superlatifs ne manquent pas pour désigner la performance des Cavaliers. LeBron James ramène enfin un titre dans l'Ohio après un Game 7 d'anthologie gagné sur le score de 93 à 89.

Pour l'éternité ! La ville de Cleveland n'avait jamais remporté de titre NBA avant cette nuit ! Avec le Chosen One, ils en ont rêvé plusieurs années durant...

 

Aujourd'hui, c'est fait, les Cavaliers sont titrés. 

 

En face d'eux ? Des Warriors recordmen du nombre de victoires en saison régulière, une équipe menée par le premier MVP de l'histoire de la Grande Ligue élu à l'unanimité : Stephen Curry. Golden State a mené 3 à 1 dans cette série. Le momentum a, par la suite, changé de camp avec la suspension de Draymond Green pour le Game 5... 

 

Revenu de l'enfer, Cleveland vient d'enchaîner une troisième victoire consécutive dans un match dominé par l'enjeu et le suspense. A l'Oracle Arena, dans une ambiance survoltée, les Warriors ont touché le back-to-back du doigt. Les Spurs ne l'ont jamais réussi. Les Warriors non plus...

 

La faute à qui ? A un LeBron James royal, auteur d'une nouvelle grande performance en cumulant un triple double dans un Game 7 de Finales malgré quelques approximations aux tirs et dans sa lecture du jeu. Le King signe un contre décisif sur Andre Iguodala à moins de deux minutes de la fin du match pour ce qui restera comme l'action décisive défensive de la rencontre. Logiquement, le numéro 23 des Cavs vient d'être élu MVP de ces Finales après avoir porté son équipe pour un retour historique. Le joueur s'enlève, dans le même temps, un sacré fardeau pesant sur ses larges épaules. Comment peut-on être un loser après un retour qui restera à jamais gravé dans les livres d'histoire ? Certes, il a perdu quatre finales. Mais les larmes de l'ailier sont symboliques d'un objectif qu'il s'est fixé il y a maintenant 13 ans, depuis son arrivée dans la franchise de l'Ohio avec le statut compliqué de jeune prodige. LeBron, c'est le meilleur joueur de sa génération. LeBron, c'est l'un des meilleurs basketteurs de l'histoire. Il l'a prouvé en écrasant notamment les Game 5 et Game 6... Néanmoins, l'histoire n'oubliera pas Kyrie Irving...

 

Le meneur aurait mérité d'être co-MVP de ces Finales tant il a marché sur le double MVP en saison régulière. Il a livré une nouvelle prestation aboutie, autant offensivement (dont on savait qu'il a des qualités exceptionnelles), que défensivement (où il faut se l'avouer, il nous a tous bluffés), ponctuée par le tir de la gagne. Un titre de Co-MVP aurait couronné cette action, l'action de la nuit, l'action pour un titre. Ce tir, dans une fin de match au couteau, durant laquelle l'enjeu a pris le pas sur la circulation de balle, est juste impressionnant. Durant les trois dernières minutes, plus aucun tir ne rentrera avant celui-ci. A un peu moins d'une minute du terme, alors que le score est de 89 partout, Kyrie garde le ballon la majeure partie de la possession des Cavs. Après une série de dribbles devant Stephen Curry, il dégaine un tir primé. Celui-ci restera gravé dans le marbre. Il représente le mental du meneur de jeu. C'est un tueur. C'est un assassin. C'est lui qui terrasse les Warriors. Son association avec LeBron James durant ces Finales est décisive, tout comme ces 41 points lors du Game 5. Oui, Kyrie rentre dans le cercle fermé de ces joueurs clutchs : ceux dôtés d'une bague de Champion. Il y a encore trois ans, même dans ces rêves les plus fous, il ne se voyait pas gagner en Finales...

 

Un mot pour les Warriors, qui, très vite, vont se faire lyncher sur la place publique. C'est bien beau de gagner 73 matchs en saison régulière, battant un record déjà exceptionnel des Bulls de Michael Jordan, mais leurs plus fidèles détracteurs leur rappelleront que le plus important, c'est le back-to-back, et non le nombre de matchs gagnés en saison régulière. A force d'avoir couru après ce nombre historique de victoires, Golden State a essouflé les organismes physiques et psychologiques de ces joueurs. Au vue des pépins physiques de quelques joueurs, il est possible de se demander si cette défaite n'est pas due à cela. Une nouvelle fois, Stephen Curry s'est fait manger sans peser sur le match. Les Warriors ont touché du doigt leur rêve de titre en menant 3 à 1. Ils ont explosé face à la pugnacité des Cavs. Le tir longue-distance les ont tué. Tout comme la rage de vaincre qui aura eu raison d'un Stephen Curry, qui va apprendre ce que c'est d'être critiqué. Les Warriors n'ont jamais lâché. Jusqu'au bout, ils y ont cru, notamment grâce à la performance exceptionnelle de Draymond Green, auteur, lui aussi, d'une rencontre époustouflante avec 32 points (à 11/15 aux tirs), 15 rebonds et 9 passes. La déception sera dure à avaler pour l'intérieur, dont on retiendra surtout que la suspension au Game 5 (bien que méritée) sera l'instant décisif de la série. Les joueurs de Steve Kerr se contenteront de figurer en bonne place des plus belles équipes de l'histoire. Il leur aura manqué un match pour rester dans l'éternité du basket NBA. C'était hier soir...

 

  • Début de match au couteau...

 

L'Oracle Arena est surchauffé. Les spectateurs prêts à accueillir un spectacle de grande qualité. Dès les premières minutes de jeu, les deux équipes mettent l'intensité nécessaires afin de se donner toutes les chances de l'emporter. Apprenant de ces erreurs, Steve Kerr a choisi de titulariser Festus Ezeli à l'intérieur au lieu de commencer directement avec un cinq small ball. Les défenses sont regroupées, le match est serré. Kevin Love mange tranquillement Festus. Steve Kerr revient aux fondamentaux, Andre Iguodala arrive dans le cinq. En face, coach Lue s'adapte en lançant l'éternel Richard Jefferson à la place d'un Kevin Love à la hauteur de l'évènement en ce début de partie. LeBron James va conclure un premier quart-temps particulièrement disputé sur deux lancers-francs. Les Cavs prennent l'avantage : 23 à 22 pour eux.

 

  • Draymond vs LeBron

 

Alors que les défenses sont très resserrées, les arbitres font des efforts pour être à la hauteur d'une telle rencontre. Dans le deuxième quart-temps, l'intensité prend le pas sur le spectacle. Les tirs primés ne fusent pas. Seules les attitudes défensives sont importantes. Au coeur de cette guerre de tranchées, deux joueurs commencent à sortir du lot : l'inévitable LeBron James pour les Cavs, le bagarreur Draymond Green pour les Warriors. Les deux sont les dépositaires du jeu de leur équipe. Ils distribuent à merveille pour leurs coéquipiers, créant des décalages à tour de rôle pour leurs coéquipiers. 

 

Toutefois, le match prend encore une autre tournure suite à une nouvelle bâche de LeBron James sur Stephen Curry durant le deuxième quart-temps. L'ailier des Cavs lance un regard moqueur au double-MVP. La scène s'est déjà produite. Le MVP, énervé, ne se laisse pas faire et lui répond. L'Oracle Arena est en fusion. La salle semble irrespirable. The King est hué comme jamais à chacune de ces prises de balles. Malgré cette attitude hautaine de l'ailier, les Warriors menés par un exceptionnel Draymond Green mettent la première brinderille du match en passant un 11 à 4 à leurs adversaires du soir pour prendre sept points d'avance juste avant la mi-temps. Les statistiques de Draymond Green durant la première moitié du match ? 22 points, 6 rebonds et 5 passes. Comme prévu, c'est lui le facteur X de son équipe. Le micro-écart creusé par les Warriors ne permet pas d'affirmer qu'ils volent vers un deuxième titre consécutif, au contraire.

 

  • Les Cavaliers se rebiffent

 

C'est exceptionnel. Au retour des vestiaires, alors que Festus Ezeli est en totale perdition sur le terrain, les Warriors vont voir les Cavs revenir grâce à un J.R Smith en fusion. L'arrière de l'équipe de Cleveland inscrit huit des douze points du début de troisième de son quart-temps pour égaliser. La réponse ne se fait pas attendre. Pour une fois dans ces Finales NBA, Stephen Curry semble prendre le jeu à son compte pour permettre aux siens de compter cinq points d'avance (59 à 54).

 

Malheureusement, les Warriors perdent quatre ballons consécutifs. Kyrie Irving sort de sa boîte pour enfiler dix points consécutifs pour les siens. Golden State passe un mauvais moment mais ils peuvent compter sur l'inusable Draymond Green pour revenir peu à peu dans la partie. S'affirmant de plus en plus comme le probable MVP des Finales si les joueurs de la Baie d'Oackland l'emporte, il fait de nombreuses différences, tant offensives avec de nombreuses offrandes couplé à une réussite incroyable aux tirs, que défensivement, où sa présence dans la raquette rassure ses coéquipiers. C'est lui qui prend ses responsabilités pour son équipe. Il permet aux siens d'arriver dans le dernier quart-temps avec un point d'avance. Le score est de 77 à 76 pour les siens.

 

  • Kyrie Irving dans les livres d'histoire

 

Que ce fut tendu dans cet Oracle Arena. Les joueurs, conscients qu'ils disputent le dernier quart-temps de leurs saisons, ne sont pas inhibés, bien au contraire. A cause de l'enjeu, les tirs ont du mal à rentrer. Les deux équipes s'appuient sur une belle solidité défensive mais les joueurs ne trouvent pas la faille. La tension crêpite. Au bout de cinq minutes dans cet ultime quart-temps, Uncle Drew et The King prennent tour à tour leurs responsabilités. La réponse est immédiate. Les Splash Brothers sortent (de manière très éphèmére) de leur tanière respective. LeBron James prend les choses en main pour son équipe, sentant les siens au bord du gouffre dans un quart-temps, dans lequel aucune des deux équipes ne dépassera la barre des 20 points. Le King va chercher des lancers après une faute d'Andre Iguodala. Il inscrit ensuite un tir de loin. Suite à l'action menée par LeBron James, Klay Thompson inscrit un ultime layup. Le score est de 89 partout.

 

La suite ? On la connaît désormais ! Des défenses compactes, très regroupées. Un contre de LeBron James à deux minutes du terme de la rencontre sur Andre Iguodala. Et un tir à trois points de Kyrie Irving. Le tir de la gagne. Le tir pour l'histoire. Le tir pour un titre.