Charles Barkley : "Personne ne viendra à Phoenix"

Charles Barkley : "Personne ne viendra à Phoenix"

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Sir Charles est très écouté à Phoenix.

Team Time, c'est l'actualité des équipes NBA. Et, dans cette chronique, nous allons plus loin. Du pur bohneur pour les fans. Cette semaine, les Suns de Phoenix.

  • Team

 

La NFL est pour les Quaterbacks. LA NBA est pour les superstars. Et, depuis 5 saisons, les Suns n'ont pas participé aux playoffs. Pire à l'heure actuelle, le Sun le plus populaire est Gorilla la mascotte ! On le voit bien, le cauchemar persiste. Sir Charles y est même allé fort sur le plateau d'ESPN lors d'un débat traitant des gros transferts possibles de l'été en déclarant :

 

" Personne ne viendra à Phoenix. Cette équipe ne joue pas le titre."

 

Pourtant, Phoenix est une bonne équipe et c'est cela le problème. En effet, Phoenix n'a jamais la possibilité de drafter un joueur capable de changer la face de la franchise et cette année comme trop souvent, ils vont choisir au rang 13. Les Suns possèdent de bons joueurs mais pas des stars, comme en demande la NBA. Dans un papier, Dan Bickley, du quotidien AZCentral, déclare qu'à force de rester dans le ventre mou du classement, années après années, l'équipe se meurt sans que personne finalement ne s'en rende compte réellement. Alors, il propose de casser tout parce que la politique du petit pas ne fonctionne pas. Voici son livre des tâches :

 

1. Virer les frères Morris pour leur arrogance (je suis d'accord à 100%).

2. Retenir Brandon Knight et échanger Eric Bledsoe car Knight possède un meilleur état d' esprit pour des rendements quasi similaires (c'est pas faux).

3. Drafter Frank Kaminsky pour sa polyvalance et sa bonne humeur communicative.

4. Mettre le paquet sur Kevin Love et/ou LaMarcus Aldridge (je l'aime ce Bickley !).

5. Resigner Jeff Hornacek qui a coupé court à la rumeur d'un départ vers Iowa State. Le but ? Envoyer un message au vestiaire que le direction le soutien bec et ongle depuis l'affaire Marcus Morris. Et parce qu'un bon coach, cela se garde.

 

 

Jim Coughenour, du Bright Side Of The Suns, n'est pas plus optimiste et affirme que les Suns ne feront toujours pas les playoffs dans ces conditions en 2016. Phoenix possède en effet la 4ème pire série de la NBA sans playoffs derrière Minnesota (11 ans), Sacramento (9 ans) et Detroit (6 ans). Même Philadelphie, Orlando et Utah avec trois ans d'absence font mieux. En 2010, Phoenix laissait partir Amare Stoudemire (une star) et Steve Kerr. Depuis, la franchise n'a recruté que des joueurs de seconds rangs comme Hakeem Warrick, Hedo Turkoglu, Josh Childress, Marcin Gortat, Michael Beasley ou Luis Scola. L'équipe va mieux depuis l'arrivée de Ryan Mc Donough en 2014 mais on le voit. Ce n'est toujours pas cela.

 

 

  • Time

 

Il y a 10 ans, Phoenix sort d'une saison  2004-05 historique ponctuée par 62 victoires et 20 défaites. Steve Nash règne sur le jeu tel un Most Valuable Player, Amar'e Stoudemire tourne à 26 points par soir, Shawn Marion défend et contre attaque à tout va alors que Joe Johnson n'a de cesse d'enquiller à trois points.  Mike D'Antoni, en bon conducteur, fait réaliser à l'équipe un demi-tour complet, un virage à 180 degré puisque la saison précédante, l'équipe n'a gagné que 29 rencontres. Nash déclare alors dans l' Arizona Republic :

 

" C'était très sympa comme saison. Ce fut, il faut l'avouer, une vraie surprise de nous voir à ce niveau, mais on ne peut pas toujours être mauvais... Parfois, je me demande quand même si tout cela est vrai."

 

Au premier tour des playoffs, les Suns  sweepent les Memphis Grizzlies. Au second tour, Phoenix met la fessée à Dallas (4-2) mais lors du match 2, Jerry Stackhouse blesse gravement Johnson au visage.

 

 

Joe ne revient que pour le Game 3 des Western Conference Finals contre les Spurs mais c'est déjà trop tard et Phoenix s'incline en 5 manches.

 

" Il n'y a pas un seul jour où je ne pense pas que sans ma blessure, nous aurions été champion (déclare JJ à Paul Coro 10 ans plus tard).

 

Johnson partira à Atlanta dans la foulée, Boris Diaw, faisant le chemin inverse. La perte de Johnson ne marque pas la fin des grands Suns mais jamais depuis les Suns de Barkley en 1994 , Phoenix n'aura été aussi proche d'un sacre. L'année d'après, Phoenix perd en Western Conference Finals contre les Mavericks. Même chose en 2010 avec les Los Angeles Lakers. Et, c'est incroyable que Phoenix n'ait encore jamais gagné de titre malgré les systèmes de  D'Antoni combinés au leadership de Nash, à l'élasticité de Stoudemire, à l'adresse de Johnson. Peut être que sans Robert Horry ou avec les suspensions qui s'imposaient en 2007, nous ne vous parlerions pas comme des vieux supporters déprimés. En tout cas, alors que la franchise fête les 10 ans d'une saison en or, nous plaçons la blessure de Johnson au dessus de l'acte de destruction  de 2007 :