Ils sont deux dans l'histoire à avoir cumulé au moins 100 points, 50 rebonds et 40 passes au cours de leurs six premiers matchs en NBA : Oscar Roberson et Ben Simmons. Même l'Elu LeBron James n'y était pas arrivé, voila de quoi introduire le jeune Australien. Si le doute était permis à propos de son retour après une saison blanche (une habitude chez les Sixers), il a su mettre tout le monde d'accord en seulement huit matchs. Il tourne à 18,5 points de moyenne, (le tout à 53 % au shoot malgré 0 tir à 3 points) accompagné de 9,6 rebonds et 7,9 passes en 35 minutes : pas mal pour se faire un nom rapidement.
Ce qui impressionne le plus est surement sa maturité et la facilité qu'il dégage. Il est parfaitement dans la lignée des ailiers modernes comme LeBron James ou Giannis Antetokounmpo qui sont les meneurs de leur équipe et il est bien conscient de ses qualitées :
Je pense que meneur est la position où je peux le plus aider l'équipe grâce à ma taille et à mes qualités de créateur. Il ne s'agit pas de se concentrer uniquement sur un secteur du jeu. Ce n'est pas juste marquer, ou prendre des rebonds, ou faire des passes décisives. J'essaie juste de me concentrer sur tout et d'aider l'équipe à gagner, peu importe que ce soit une action qui compte dans les stats ou non.
Toute proportions gardées bien sur, il fait penser à un mélange entre Magic Johnson pour son rôle de pur meneur et à LeBron James dans ses qualités de scoreur agressif vers le cercle. Il est capable de prendre un rebond et de remonter tout le terrain pour finir sur un énorme dunk à deux mains comme sur cette action face à Dallas :
Il ne force rien, il laisse le jeu venir à lui comme lors de son premier triple double à Détroit (21 points à 8/11, 12 rebonds et 10 passes en 34 minutes de temps de jeu) où tout semble facile pour lui. Simmons joue comme si il était en NBA depuis deux, trois ans et même si les défenses tentent déjà de limiter son impact, comme les Hawks qui ont choisi de passer sous les écrans et d'ainsi lui laisser de l'espace pour tirer de loin, il trouve des solutions près du cercle avec 61% de réussite. Si il parvient à développer un petit shoot fiable que ce soit dans le périmètre et derrière l'arc, il peut devenir tout simplement indéfendable ! C'est le sentiment que partage Dominique Wilkins à son sujet sur ESPN :
On voit rarement un jeune de cet âge [...] avec cet instinct naturel pour le jeu. [...] Il est en train de passer par une phase d'apprentissage, mais il apprend très vite. Il est spécial.
Ce qui effraie surement le plus quand on voit ce joueur, c'est sa marge de progression qui est énorme, il peut devenir LE joueur dominant de la ligue. Mais il va devoir batailler quand on voit tous ces jeunes de moins de 23 ans qui jouent aujourd'hui les yeux dans les yeux avec les plus grandes superstars, que ce soit Porzingis, Towns, Simmons donc et surtout Antetokounmpo qui réalise un début de saison excellent qui le place dans la discussion pout le MVP.
En tout cas l'avenir apparaît enfin radieux pour les Sixers après des années de galère, avec la naissance du duo Embiid-Simmons qui à moyen terme peut faire de Philadephie une place forte de la Conférence Est. Il va falloir déjà commencer par enfin retrouver le chemin des Playoffs mais le sentier semble tout tracé. Et si le visionnaire dans toute cette histoire ce n'était pas Sam Hinkie finalement ?