L'histoire d'Austin Rivers est digne d'un film à l'américaine. A son entrée à l'université de Duke en 2011, il est considéré comme l'un des prospects les plus prestigieux et est destiné à un avenir radieux. S'il réalise une saison très satisfaisante sous les ordres de Mike Krzyzewski, sa réputation de joueur crâneur et prétentieux lui joue des tours (c'est le cas de le dire) au moment de la draft. Le fils de Doc Rivers n'est choisi qu'en dixième position par New Orleans. Il jouera deux saisons et demi aux Pelicans sans avoir un vrai rôle au sein de cette équipe avant d'être transféré à Boston puis à Los Angeles.
Jusqu'ici, personne ne lui a donné une chance en NBA. Lorsqu'il arrive aux Clippers grâce à son père, Rivers, coach et président des opérations sportives des Clippers, qui fait tout pour le recruter, les critiques fusent et le monde de la NBA s'interroge sur ce choix qu'il juge "familial". Après des débuts difficiles en Californie, il trouve ses marques et réalise plusieurs matchs très intéressants. 28 points contre les Kings, 22 à Golden State, 21 à New York, Austin fait rapidement taire ses détracteurs.
Mais c'est en Playoffs que le fils du coach va exposer son talent au grand jour ! Il score 16 points lors du Game 4 face à San Antonio en seulement 17 minutes et aide les Clippers à remporter le match. Les spécialistes vouent alors sa capacité à scorer et parlent de lui comme le Factor X de la série. Alors que Chris Paul manque les deux premiers matchs de la série face aux Rockets, Austin Rivers répond présent et le remplace très bien avec 17 points au Game 1 et 10 au Game 2.
- Une performance de All-Star
Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est au retour de CP3 que Rivers réalise son match référence. Cette nuit, il a joué comme un All-Star à Los Angeles et c'est clairement lui qui a permis de faire la différence. Il termine la rencontre avec 25 points à 10/13 aux tirs (3/6 à trois-points), 6 rebonds et 2 assists, le tout en seulement 23 minutes. Le meneur n'a jamais hésité à tirer au loin et a scoré 15 points au troisième quart-temps. Résultat : record en carrière en Playoffs et victoire des Clippers.
Le plus impressionnant, c'est la facilité et l'insolence avec laquelle il a joué. Enchaînant les trois-points venus d'ailleurs et les paniers avec la faute, le jeune joueur a imité la célébration de James Harden, son adversaire, après un three incroyable. En effet, il marque sur la tête de Jason Terry et fait ensuite mine de "mélanger les ingrédients" comme le barbu a l'habitude de le faire (voir vidéo à 2:50). Quelle confiance ! Cela va-t-il continuer ? Les Rockets ne l'espèrent pas.