Anthony Davis, la question à 24 millions de dollars

Anthony Davis, la question à 24 millions de dollars

Anthony Davis - New Orleans Pelicans

Une All-NBA Team est-elle accessible pour le monosourcil ?

La saison galère des Pelicans a officiellement pris fin lors de l'annonce, il y a quelques jours, de la fin de saison d'Anthony Davis. Grands absents dans la course aux playoffs avec un bilan de 26-43, ils n'avaient plus d'intérêt à faire jouer le massif ailier-fort, et c'est peut-être un mal pour un bien. Ils également ont annoncé que le joueur souffrait d'une déchirure au labrum depuis 3 ans, en sus d'une blessure au genou, aggravée lors d'un contact avec CJ McCollum contre Portland. Davis va donc pouvoir prendre le temps de se faire opérer, et d'effectuer une rééducation complète cet été. Ce choix risque cependant de lui coûter plus qu'une simple place aux Jeux Olympiques...

 

L'an dernier, il avait signé un contrat maximum d'une durée de 5 années, pour un montant initial de 121 millions, prenant effet en été 2016. En vertu de la "Derrick Rose Rule", il pouvait néanmoins prétendre à un montant plus important, 30% du salary cap, en remplissant l'une des trois conditions suivantes: avoir été élu MVP, être sélectionné parmi les titulaires du All-Star Game deux fois ou bien avoir été nommé dans une All-NBA Team à deux occasions. Pour y arriver, il devait être élu dans une All-NBA Team cette année. Cela pousserait le montant effectif de son contrat à 145 millions de dollars, soit une différence de 24 millions. De quoi lui faire attendre fébrilement l'annonce des 15 meilleurs joueurs de la NBA, d'autant que sa présence n'y est pas assurée.

 

S'il s'agissait uniquement de talent, AD serait incontestablement présent parmi l'élite de l'association. Avec des statistiques de 24 points, 10 rebonds, 2 passes, et 2 contres en 36 minutes de jeu, à seulement 22 ans, il fait tourner bien des têtes. Sa performance historique à Detroit, avec 59 points (record de franchise) et 20 rebonds, a été l'un des moments forts de la saison. Bon défenseur, excellent sur les aides, il est aussi un joueur offensif polyvalent. Pour accompagner une mobilité digne d'un arrière, il possède un shoot extrêmement fiable et reste un monstre athlétique avec des bras tentaculaires. Cependant, sans remettre en cause son niveau de jeu, on peut remarquer qu'il est le leader d'une franchise exsangue, à l'instar d'un DeMarcus Cousins (dont la perception par le public est radicalement différente). Et le fait qu'il n'ait joué que 61 matchs sur 82, une habitude pour lui, ne plaide pas en sa faveur. D'autant que la concurrence est rude à son poste, avec des joueurs comme Cousins, Kevin Durant, LeBron James, Draymond Green, LaMarcus Aldridge, Paul Millsap, Al Horford, Paul George, Gordon Hayward, ou même Dirk Nowitzki en tant qu'ailiers, qui se battent tous pour une place en playoffs et tous brillants individuellement.

 

Peut-être de quoi lui faire regretter une fin de saison si précoce...