Top 5 des candidats au 6th Man of the Year après un mois de compétition

Après un mois de compétition, Inside Basket fait le point sur les favoris au titre de meilleur sixième homme de l'année.

Eric Gordon titularisé pour les Houston Rockets depuis la blessure de Chris Paul, il ne peut actuellement prétendre décrocher un deuxième titre consécutif de meilleur sixième homme de l’année.

 

Des joueurs à l’efficacité statistique certaines sont de plus en plus nombreux en NBA. Cette tendance est favorisée par la pratique d’un basket d’attaque mais également par la hausse de la distribution du temps de jeu entre les remplaçants et les titulaires. Ainsi, bon nombre de joueurs pourraient être cités mais ne font partie de ce Top 5, qui n’est clairement pas gravé dans le marbre jusqu’à la fin de saison. Néanmoins, il apparaît peu probable que les Jordan Clarkson, Kelly Oubre Jr., Rudy Gay ou Buddy Hield soient cités de nombreuses fois au moment de rendre le verdict final malgré de très bonnes saisons statistiques. Ce peut être encore le cas de Rodney Hood s’il continue de sortir du banc, laissant sa place dans le cinq majeur à Donovan Mitchell, le rookie qui a réussi de très belles performances en tant que sixième homme. L’arrière est une vraie gâchette dont le rôle est essentiel à la second unit du Jazz.

 

Certains sont prédestinés à sortir du banc pour enflammer les rencontres. D’autres le sont pour apporter un soutien défensif, c’est le cas de Marcus Smart. Le meneur n’est pas le plus efficace mais probablement le plus utile à son équipe. Enfin, d’autres se recyclent en tant que leader de de la second unit alors qu’ils étaient voués à atteindre des sommets : c’est le cas de Tyreke Evans, ancien ROY, qui retrouve une seconde jeunesse chez les Grizzlies. Il est le favori pour le titre.

 

SG – 17.8 points à 50.6% aux tirs dont 42.6% à trois points et 84.6% aux lancers-francs/4.8 rebonds/3.1 passes/1.2 interceptions/0.1 contre/1.8 ballons perdus

 

Les Grizzlies ont désormais deux magiciens : David Fizdale et Tyreke Evans. Débarqué en provenance des Kings, le combo guard, ancien rookie of the year s’était fait oublié depuis deux saisons, la faute à de trop nombreux pépins physiques (encore et toujours…) mais également à un jeu qui ne colle pas forcément à la NBA moderne. Il a besoin du ballon, n’est pas un grand shooteur, pas un très bon défenseur et n’est pas fixé sur un poste (meneur ou arrière ?). Cela n’enlève aucunement ses nombreuses qualités. Depuis plusieurs saisons, ce joueur est sous-coté. Leader du banc de Memphis, pratiquement un titulaire, son impact est énorme dans une équipe en manque de talent offensif et dé création. Il possède tous les atouts nécessaires pour briller dans son nouveau rôle avec une maîtrise des fondamentaux unique. En réussite avec son tir, il constitue une vraie menace extérieure. Il crée également pour ses partenaires de banc tout en assurant les minimas défensifs, Grizzlies oblige. Ses 17 points par match sont essentiels à la réussite actuelle d’une équipe à laquelle on prédisait l’enfer en début de saison.

 

SG – 16.4 points à 45% aux tirs dont 35% à trois points et 92.7% aux lancers-francs/2.5 rebonds/3.2 passes/0.6 interception/0.1 contre/2.0 ballons perdus

 

Comme Jamal Crawford, Lou Williams semble voué à toujours apparaître dans la course au titre de meilleur sixième homme de l’année. Aux Clippers, il est bien seul au sein d’un banc peu efficace à faire des différences. Ses qualités de dribble et de pénétration, ainsi que sa capacité à prendre feu à n’importe quel moment en font le prototype du sixième homme. On connaît les qualités et les défauts du joueur. Avec les nombreuses blessures subies par la franchise de Los Angeles, il a évolué dans le cinq majeur lors de quelques rencontres. Cela ne dure pas plus de deux matchs consécutifs car il ne fait jamais autant de différence qu’en sortie de banc.

 

SF – 15.2 points à 54.9% aux tirs dont 40% à trois points et 75% aux lancers-francs/3.2 rebonds/2.0 passes/0.8 interception/0.1 contre/2.3 ballons perdus

 

C’est LA révélation de ce début de saison en sortie de banc. Il est surprenant que les San Antonio Spurs n’aient pas voulu donner un peu plus d’argent à Jonathan Simmons lors de la dernière intersaison au vue de ce qu’il avait proposé durant la dernière campagne de playoffs, durant laquelle il avait profité de l’absence de Kawhi Leonard et de la méforme de LaMarcus Aldridge pour se montrer à son avantage. Avec plus de libertés que dans le collectif texan, l’ailier s’éclate en sortie de banc chez l’une des bonnes surprises de ce début de saison : le Magic d’Orlando. Plutôt bon manieur de ballon, athlétique, mais aussi bon shooteur, il tourne à plus de 15 points par match. Il pourrait postuler également au titre de meilleure progression. Frank Vogel lui laisse les coudées franches en sortie de banc et cela lui bénéficie. Il peut néanmoins mieux faire en défense ainsi que dans la conservation du ballon. C’est une excellente saison de sa part. A confirmer.

 

PG – 9.9 points à 29.1% aux tirs dont 29.1% à trois points et 74.4% aux lancers-francs/4.3 rebonds/5.8 passes/1.7 interceptions/0.3 contre/2.2 ballons perdus

 

C’est le chien de garde de Brad Stevens. Jamais Danny Ainge ne lâchera ce meneur de jeu hyper-athlétique tant son impact sur le jeu de Boston est important. C’est l’un des rares joueurs capables de postuler au trophée de meilleur défenseur ET de meilleur sixième homme au cours de la même saison. Son apport statistique n’est pas le plus impressionnant de la ligue malgré un temps de jeu conséquent. Non. Marcus Smart est importantissime par sa capacité à éteindre les meilleurs extérieurs adverses dès qu’il rentre sur le terrain. Les chiffres ne disent pas tout du spirit de ce joueur. Précieux par son attitude, il tente de progresser en attaque mais restera limité de ce côté du terrain, notamment dans sa capacité à rentrer ses tirs (29% aux tirs ! 29% !). Ses pourcentages au tir sont calamiteux. Terry Rozier a davantage de capacités que lui pour mener le jeu de la second unit même si Brad Stevens n’hésite pas à lui donner des responsabilités dans la création du jeu. Le type de joueur qu’il vaut mieux avoir avec soi que contre soi. Essentiel.

 

SF – 12.4 points à 51.9% aux tirs dont 31.4% à trois points et 77.8% aux lancers-francs/3.8 rebonds/4.3 passes/1.4 interceptions/0.8 contre/2.5 ballons perdus

 

Le joueur all around par excellence. Depuis l’année dernière, il s’éclate en sortie de banc sous les ordres d’Erik Spoelstra même si les résultats collectifs ne sont guère convaincants depuis le début de saison. Il livre la même saison que l’année dernière. Expérimenté, il possède une vraie vision du jeu. Il peut trouver des espaces pour ses coéquipiers. Capable de dribbler vers le panier, il tient davantage le ballon dans la rotation réduite du coach de Miami. Ses qualités athlétiques en font un défenseur intéressant. Susceptible de terminer les matchs selon les adversaires, il est utilisé parfaitement. Il peut faire mieux dans sa capacité à inscrire des tirs primés.