Veut-on encore jouer pour les Lakers ?

Team Time, c'est l'actualité de la NBA. Dans cette chronique, nous nous intéressons à l'avenir des équipes. Aujourd'hui, c'est au tour des Lakers. Cadors de la NBA il y a encore quelques années, les Lakers font peine à voir aujourd'hui. Arriveront-ils à rebondir et surtout, en ont-ils les moyens ?

 

Nous n'avons absolument rien vu de l'effectif des Lakers cette saison. Il faut bien l'avouer, la franchise aux 16 bannières a beau être la cible de toutes les moqueries, force est de constater que le sort s'est acharné sur les Angelenos durant toute la saison.

Bien entendu, même au complet, l'effectif des Lakers n'est pas un challenger sérieux mais tout de même... Steve Nash à la retraite après avoir soulevé son sac... Le rookie Julius Randle qui n'a pu donner qu'un quart d'heure de jeu avant de rejoindre le vétéran à l'infirmierie... Kobe Bryant out pour la saison suite à un dunk... On passera les autres blessures dans l'effectif, elles ont assez été rabâchées ces derniers mois.

 

Au final, on a peu vu le 5 majeur qu'avait prévu Byron Scott... Rectification, on ne l'a tout simplement jamais vu. Au lieu de ça, le coach a dû jongler comme il le pouvait avec les restes de son roster. 

Au fur et à mesure que les blessures s'accumulaient, les seconds couteaux de L.A décevaient. Carlos Boozer a prouvé qu'il n'était même plus l'ombre d'un All-Star, Jeremy Lin ne se souvient même plus ce qu'il a fait pour déclencher la Linsinaty à New York et Jordan Hill nous rappelle qu'il n'a pas les épaules assez solides pour être titulaire.

Restait donc le sixième homme Nick Young pour jouer au Franchise Player... Raté, Swaggy P n'est pas assez costaud et régulier pour sauver ces Californiens. Décidément, les fans devront se contenter de performances encourageantes de Jordan Clarkson pour ne pas sombrer dans la dépression.

 

Bilan pour l'an prochain, nous avons à Los Angeles deux rookies prometteurs, une Superstar en fin de carrière et un sixième homme incontrôlable. Le reste de l'effectif fait peine à voir et ne brille que par son irrégularité. 
A moins d'un miracle, la draft ne devrait pas suffire pour rebâtir cette équipe qui devra allonger un max de billets pour rebondir vite... Car L.A n'est pas du genre patient.

 

 

 

Finalement, on a rarement vu les Lakers en reconstruction. Ces périodes de transition entre les titres s'achèvent souvent avec l'arrivée de grosses stars qui ont déjà fait leurs preuves dans d'autres équipes.

Sans remontrer trop loin, on l'a vu avec l'arrivée de Shaquille O'Neal puis celles de Pau Gasol et Ron Artest. La famille Buss est impatiente et préfère allonger les dollars pour griller les longues étapes du processus de reconstruction. C'est parfois payant comme avec Gasol qui a vite permis aux Lakers de remporter deux titres... Mais les paris ne fonctionnent pas toujours, on l'a vu avec Steve Nash et Dwight Howard ou encore Gary Payton et Karl Malone... même si avec ces deux derniers, les Lakers étaient en finale. 

 

L.A a profité pleinement du filon Kobe Bryant pendant près de vingt ans mais ce geyser de talent sera bientôt épuisé. Mitch Kupchak a annoncé qu'il n'utiliserait pas son second choix pour drafter un joueur simplement car il est compatible avec le Mamba. Il préfère drafter un joueur qui s'inscrira sur le long terme comme la nouvelle star pourpre et or.

Bien partis pour sélectionner Jahlil Okafor, les Lakers renoueront peut-être avec leur longue tradition de pivots dominants. Clarkson, Randle et Okafor seraient dans le cinq majeur dès l'an prochain aux côtés de Kobe ? Il faudra alors mettre la main sur un gros ailier pour compléter l'équipe et on doute que LeBron James tente le pari Lakers qu'il a déjà snobé l'an dernier... Il faudra aussi trouver quelques vétérans pour apporter de l'expérience à cette équipe... car Boozer et Lin ne sont pas à la hauteur pour ça.

 

Le problème, c'est que les Lakers ne semblent plus attirer autant les joueurs. Peut-être que certains ne veulent pas jouer avec Kobe... mais c'est surtout les choix douteux des Buss et leur attitude avec les joueurs qui semblent être le vrai souci.
Les décisions semblent parfois prises à la va-vite. On l'a vu avec l'éviction de Lamar Odom ou le pari d'échanger Andrew Bynum contre Howard... Deux départs qui n'ont finalement rien apporté à Los Angeles et qui ont mis fin à deux carrières. A vouloir construire trop vite, la franchise californienne fait des choix risqués qui ne motivent pas les free agents à rejoindre Hollywood. Ce n'est pas pour rien que Robert Horry a annoncé cette semaine pour CBS :

 

J'ai quitté Los Angeles avec la haine contre eux. Ils voulaient Malone et attendaient sa réponse pour me re-signer. Il m'ont promis qu'ils n'attendraient pas le dernier moment pour me couper... Ils l'ont fait deux jours avant la fin de la période de transferts.