Qui décrochera le trophée du meilleur sixième homme de l'année ?

A un peu moins d'un mois de la fin de la saison régulière, Inside Basket fait le point sur la course au titre de meilleur sixième homme de l'année 2016-2017.

Le trophée de sixième homme de l'année n'a jamais été attribué à un joueur de Houston, mais tout porte à croire que cela va changer...

 

 

Si les Nuggets sont huitièmes à l'Ouest et sont en bonne position dans la course aux playoffs, c'est en grande partie grâce à Wilson Chandler. 16,1 points, 6,6 rebonds et 2,1 passes en 31,1 minutes de jeu en moyenne, l'ailier de Denver est le troisième meilleur scoreur de la ligue en sortie de banc derrière Lou Williams et Eric Gordon.

Wilson Chandler revient d'une saison blanche et il en est ressorti encore meilleur qu'avant. Son shoot à trois points n'a certes pas gagné en fiabilité mais son agressivité vers le cercle est devenue sa plus grande force en attaque. 

Cette année les Nuggets ne peuvent pas vraiment espérer mieux que décrocher une huitième place, et cela va, malheureusement pour Chandler, refroidir les électeurs qui préfèrent récompenser le sixième homme d'une équipe ayant de vrais objectifs en playoffs.

 

 

 

Lou Williams explose tout cette saison, que ce soit avec les Lakers pendant plus de la moitié de l'exercice ou bien depuis son transfert à Houston. 

Lors de ses 58 matchs avec les Angelinos, le shooteur fou de 30 ans tournait en moyenne à 18,6 points (à 44,4% aux tirs) et 3,2 passes en seulement 24,2 minutes de jeu. Ces statistiques sont monstrueuses mais il ne faut pas oublier qu'il les a réalisé dans l'une des pires équipes de la ligue. C'est en réalité le seul réel argument qui joue en sa défaveur et selon toute vraisemblance c'est ce qui devrait lui coûter le trophée tant la course est serrée entre les deux gâchettes du banc de Houston.

De plus il va lui falloir un petit temps d'adaptation avant d'être aussi productif que dans son ancienne équipe même si cela ne l'empêche pas d'être très précieux en sortie de banc en produisant en moyenne 14 points (à 35,4% aux tirs), 2,3 rebonds et 2,1 passes en 22,8 minutes de jeu sur un total de neuf matchs.

 

 

 

De son côté Eric Gordon est l'un des principaux artisans de la belle saison des Rockets et c'est ce qui le détache de son nouveau coéquipier, Lou Williams.

C'est la première saison de sa carrière que Gordon est le sixième homme de son équipe mais il ne lui aura pas fallu longtemps pour s'adapter et exceller dans son nouveau rôle.

Le plus gros problème des Rockets au cours des dernières saisons était de parvenir à ne pas trop prendre de retard au score lorsque James Harden soufflait sur le banc.

La second unit des Rockets manquait d'un playmaker et d'un scoreur, mais l'arrivée de Eric Gordon a réglé tous ces problèmes.

Gordon s'éclate dans le jeu up-tempo imposé par Mike D'Antoni. Il tente en moyenne 9,1 shoot à trois points par match pour une réussite honorable de 37,7%, soit 3,4 shoots du parking marqués par match, ce qui est la deuxième meilleure moyenne derrière Stephen Curry.

Au-délà de son apport offensif, Eric Gordon est également très précieux en défense. Les Rockets sont d'ailleurs très redoutables dans ce secteur de jeu lorsque l'arrière de 28 ans joue à côté du chien de garde Pat Beverley.

Eric Gordon a la place pour s'exprimer dans sa nouvelle équipe et grâce à un coach qui a bien cerné son joueur, l'arrière des Rockets devrait succéder à Jamal Crawford pour le trophée de meilleur sixième homme de l'année.

 

Mentions honorables : Zach Randolph, Enes Kanter, Patty Mills, James Johnson, Marcus Smart, Tim Hardaway Jr.