Qui décrochera le titre de MVP ?

A un peu moins d'un mois de la fin de la saison régulière, Inside Basket fait le point sur la course au titre de MVP de l'année 2016-2017.

Cette année, les prétendants sont nombreux, les statisticiens de la NBA sont au bord de l'overdose et les fans salivent de voir tout ce beau monde se déchirer en play-offs. La sélection a étré rude, voici donc les favoris pour le titre de Most Valuable Player. 

 

 

 

Pour la rédaction, le meneur du Thunder reste le MVP indéboulonnable de cette saison. Il a résisté au départ de Kevin Durant, il a augmenté son niveau de jeu (déjà dantesque) après la blessure d'Enes Kanter pour maintenir son Thunder aussi tonique que possible. Au moment d'écrire ses lignes, le Marsupial de l'Oklahoma a déjà foulé 68 fois les parquets pour des chiffres au-delà du sensationnel, ils sont tout simpliment historiques. À 14 matchs de la fin, Russell est encore en triple-double de moyenne. 31.7 points (#1 NBA), 10.5 rebonds, 10.4 passes (#3 NBA). Le monsieur est même en mesure de dépasser le maître de l'orgie statistique, Oscar Robertson. Le Numéro 0 en est 34 triple-doubles, 7 de moins que le record historique d'Oscar sous la tunique des Royals de Cincinnati pendant la saison 1961-1962. 55 ans que personne n'est venu le titiller. Westbrook est en train de réécrire l'histoire et que rien pour ça, le monstre mérite sa statuette Maurice Podoloff. Qu'importe ses balles perdues (5.2 par match, #2 NBA) ou le classement trop faible du Thunder (#6 à l'Ouest), l'Histoire n'oublie pas ses héros. 

 

 

 

Le Barbu est plus affûté que jamais cette année. L'arrivée de Mike D'Antoni a été le move parfait des Rockets l'été dernier. Le maitre offensif a apporté un cadre et une éthique de travail s'alliant parfaitement à la mentalité de jeu des Texans : Si on marque plus que notre adversaire, on gagne. James Harden meneur est clairement beaucoup plus transcendant que James Harden arrière. Sa production fordiste est immédiate et devient le meilleur passeur de la Ligue dès les premières de compétition. Du jamais vu pour un néo-meneur. Aujourd'hui, après 68 rencontres jouées, The Beard trône toujours au sommet de l'altruisme avec 11.3 passes de moyenne. Ajoutez à cela ses 28.9 points de moyenne (#3 NBA) et un bilan collectif plus qu'honorable (47 v. - 21 d. #3 à l'Ouest) et vous obtenez un concurrent on ne peu plus sérieux pour concurrencer Westbrook. 

 

 

 

C'était l'assassin silencieux, se dissimulant derrière la puissance collective des Spurs. C'était parce que cette saison, Kawhi Leonard est en pleine lumière sous le soleil du Texas. La reconstruction de la franchise amorcée par les recrutements de Lamarcus Aldridge il y a deux ans et Pau Gasol l'été dernier lui a permis de s'émanciper. Dorénavant, on parle de franchise player aux Spurs, concept banni par l'arrivée de Gregg Popovich en 1996. Kawhi n'est plus cantonné au statut de gros client en défense, c'est aussi un immense attaquant et un gestionnaire hors pair. Sa fin de match héroïque face aux Rockets a redistribué les cartes pour la course au MVP. Ses statistiques détonent d'un réel changement de statut. 26.4 points, 6.5 passes, 3.5 rebonds, certes c'est en deçà des autres favoris mais il a pour lui le bilan de San Antonio. Après 67 rencontres, les Éperons comptent déjà 52 victoires et pour une fois, une ambition à demie-cachée de ravir la première place aux Warriors. Les Spurs ont changé, Leonard les a transcendés, ça pourrait les rendre encore plus dangereux. 

 

La mention obligatoire : LeBron James 

Comme chaque année le King aura son mot à dire dans la course au MVP. Totalement libéré depuis son premier titre glané avec Cleveland, Bronbron est serein et ça se ressent dans son jeu. La puissance est usée avec parcimonie, la précision et l'altruisme sont devenues des valeurs sûres pour le quadruple MVP. 26 points, 8.4 rebonds et 8.8 passes, des stats qui traduisent certainement la saison la plus prolifique du bestiaux, c'est dire à quel degré de production il en est rendu. Le King règne encore et toujours sur la NBA, ses sujets devront se battre pour ramasser les miettes. 

 

Mentions honorables : Isaiah Thomas, John Wall, Giannis Antetokounmpo, Kevin Durant