Qui décrochera le titre de ROY ?

A un peu moins d'un mois de la fin de saison régulière, Inside Basket fait le point sur la course au titre de Rookie of The Year.

Philadelphia Sixers - 12,3 points/6,4 rebonds/2,2 passes en 26 minutes

 

Depuis la fin de saison prématurée de Joel Embiid, son coéquipier aux Sixers, l'ailier-fort est devenu le favori légitime pour le titre de Rookie of the Year. Depuis le All-Star Break, malgré les défaites de son équipe, il enchaîne les performances solides. Son expérience en Euroleague en fait un rookie particulier tout comme le fait qu'il se soit fait drafté en 2014. NBA Ready, il s'agit d'un joueur complet. Capable de s'écarter du cercle avec un tir en place, il possède également des moves dos au panier. Plus que cela, il est suffisamment athlétique pour pratiquer le style de jeu rapide prôné par Brett Brown. Ses statistiques ne sont pas ronflantes, mais il multiplie les performances solides au rebond. Encore friable en défense, il aura l'occasion de peaufiner ses fondamentaux l'année prochaine avec son titre de ROY près de son lit. 

 

Milwaukee Bucks - 10 points/4,2 passes/2,6 rebonds en 25,9 minutes

 

La surprise du chef ! Alors qu'ils avaient recruté Matthew Dellavedova, les Bucks ont fait confiance au meneur rookie drafté en 36ème position. Après un cursus universitaire complet, le meneur de jeu est un véritable bulldozer. Il enchaîne les performances avec une régularité singulière. Jason Kidd l'utilise avec parcimonie. Il ne mène pas toujours meneur de jeu, laissant son rôle à Giannis Antetokoumpo mais il s'est révélé comme une rotation solide de NBA. Très performant en pénétration, plutôt bon shooteur même s'il doit encore progresser, assez bon gestionnaire, il profite de la confiance accordée par son coach pour s'affirmer comme la meilleure pioche de cette draft. Plus que cela, c'est un bon défenseur. A terme moins talentueux que d'autres, il n'empêche que ses performances sont remarquables. 

 

Los Angeles Lakers - 8,7 points/4 rebonds/2,1 passes en 28,9 minutes

 

Sa troisième place est peut-être étonnante à la vue de ses performances statistiques. Au sein d'une équipe enchaînant les défaites, Luke Walton lui a confié de plus en plus de responsabilités au fil de la saison. Tout d'abord utilisé en tant que gestionnaire grâce à une très bonne vision du jeu pour sa taille. Assez juste, il est capable sur certaines séquences de driver son équipe. Néanmoins, ses prestations sont très irrégulières. Très (Trop?) frêle physiquement, il s'est vu confié plus de responsabilités offensives sans pour autant toujours en profiter. En difficulté avec son shoot, il possède une gestuelle élégante, preuve de sa capacité à être bon dans l'exercice. Malgré cela, c'est un défenseur solide grâce à ses qualités sur les appuis. On est encore loin du Kevin Durant annoncé...

 

Sacramento Kings - 9,4 points/3 rebonds/1,3 passes en 21,3 minutes

 

Transféré en cours de saison dans l'énorme trade concernant DeMarcus Cousins, Buddy Hield réalise une saison décevante. Arrivé avec beaucoup d'attentes tant ses capacités au scoring ainsi que son physique semblait adapter à la NBA. Malheureusement, dans le système des Pelicans, il a enchaîné les mauvaises performances au tir. Loin du niveau annoncé, c'est un joueur très unidimensionnel qui n'est pas capable de proposer autre chose s'il n'arrive pas à scorer. A Sacramento, il se voit confier plus de responsabilités dans une équipe dénuée de talent. Il s'exprime mieux et parvient à enchaîner les performances solides. Il commence à montrer ce qu'il peut apporter à une franchise NBA. Il faudra juger de sa solidité l'année prochaine mais ce qu'il a montré n'est pas rassurant pour l'avenir. On espère qu'il franchira un palier.

 

New York Knicks - 7,2 points/6,5 rebonds/1,2 passes en 17,1 minutes

 

Une autre surprise de la draft ! L'intérieur espagnol a profité des déboires de Joakim Noah pour pouvoir montrer son talent à la NBA. Drafté par les Knicks, dans une équipe multipliant les mauvaises performances, il s'est avéré être une rotation solide sur un temps de jeu d'une vingtaine de minutes. Malgré des difficultés en défense, il possède un réel sens du rebond. Il est également capable de s'éloigner du panier. Plus matûre que d'autres joueurs draftés, il profite du fait d'avoir déjà joué au niveau professionnel pour en s'imposer dans une équipe faiblarde. Il sera intéressant de le voir sur un temps de jeu plus conséquent ainsi que ses progrès futurs. La seule chose que semble bien faire les Knicks depuis l'arrivée de Phil Jackson, c'est drafter des joueurs européens. Au moins, c'est déjà ça.

 

Mention spéciale : Joel Embiid - Philadelphie Sixers - 20,2 points/7,8 rebonds/2,4 contres en 25,4 minutes (seulement 31 matchs)

 

The Process, s'il avait joué plus de matchs, aurait largement obtenu le titre de ROY. Dominant des deux côtés du terrain même s'il fait trop de fautes, le joueur posséde des statistiques de All Star sur un temps de jeu limité. Incroyable alors qu'il n'a pas joué depuis 2014 ! Le problème, c'est qu'il s'est encore blessé alors que les Sixers était sur une bonne période avec l'intérieur en guise de franchise player. Se pose encore la question de savoir s'il peut obtenir le trophée alors qu'il n'a joué que 31 matchs, preuve de la faiblesse de cette cuvée...