Que retenir de l'ère Phil Jackson ?

3 ans après son arrivée à New York, Phil Jackson part la tête basse en laissant un champs de ruine comparable à celui quand il était arrivé.

La saison 2013-2014 marque un coup d'arrêt au projet démarré autour de Carmelo Anthony et Ama're Stoudemire. Contrairement à la saison d'avant, les Knicks ne se qualifient pas pour les playoffs, passent de la 2eme à la 9eme place, avec 17 défaites de plus. Pour relancer la franchise new-yorkaise, James Dolan, le propriétaire, annonce la signature du grand maître Phil Jackson comme président de l'équipe. L'ancien entraîneur des Bulls de Michael Jordan et des Lakers de Kobe Bryant (soit 11 titres gagnés en tant qu'entraineur) promet l'instauration du jeu en triangle, chez les Knicks, par l'intermédiaire de son ancien joueur et ami, Derek Fisher, fraichement nommé entraîneur. L'organisation parvient à re-signer Carmelo Anthony pour 124 millions sur 5 ans, en lui ajoutant une clause de non-transfert. 3 ans après, la franchise tente de trader Carmelo sans succès au vu du contrat faramineux.

 

Après cette inter-saison, la presse annonce déjà le retour des Knicks en playoffs pour la saison prochaine et promet un avenir radieux. Que d'illusions et de fausses promesses... La saison 2014-2015 est un marasme sans nom. Le jeu est statique, la défense est effroyable. Les joueurs ne semblent pas comprendre la philosophie du jeu en triangle, qui semble déjà ne pas pouvoir s'adapter à la NBA actuelle. Au final, ces Knicks signent la pire saison de l'histoire de la franchise (17-65), pire série de défaites consécutives (16). 

 

A la draft 2015, les New York Knicks obtiennent le 4eme choix et sélectionnent Kristaps Porzingis. Ce choix est peut-être le seul point positif du bilan de Jackson. Si, lors de sa sélection, le letton fut hué par les fans, le pivot devint bien vite le chouchou du Madison Garden grâce à ses contres et dunks spectaculaires. Néanmoins la saison 2015-2016 est marquée par une nouvelle absence en playoffs malgré un bilan moins dramatique mais toujours décevant.

 

Durant l'inter-saison, la star de l'équipe Carmelo Anthony demande à l'organisation de la franchise, des renforts pour l'épauler avec Porzingis. La direction décide alors de se séparer de Derek Fisher et monte un trade avec les Bulls pour récupérer deux anciens All-Stars, Derrick Rose et Joakim Noah en échange de quelques joueurs dont Robin Lopez et Jerian Grant. Ils parviennent aussi à signer quelques joueurs de complément comme Courtney Lee et signe un entraîneur de bonne renommée,  Jeff Hornacek. Les fans s'attendent à revoir leur équipe dans les sommets de la ligue et certains parlent déjà de super team. En effet, l'effectif est prometteur et la qualification en playoffs est envisageable. 

 

Hélas, la saison est une nouvelle fois ratée et les playoffs ne sont pas atteints. Noah joue peu, Rose est correct mais n'est pas parvenu à retrouver son niveau de MVP. De plus, les relations entre les joueurs et la direction se sont tendues comme le montre la non présence de Porzingis à la réunion de fin de saison, déçu des dirigeants qui voulaient trader à tout prix Carmelo Anthony.

 

Bref, le bilan de Phil Jackson aux Knicks est bien maigre avec 0 qualifications en playoffs, 90 victoires pour 171 défaites en 3 saisons. Inimaginable pour une franchise aussi emblématique que les Knicks. Voir le Zen Master partir sur un aussi cuisant échec est cruel pour celui qui a tant marqué la NBA dans les années 90 et 2000. Cette dernière expérience ne restera sûrement pas dans les mémoires et on souhaite revoir de bien meilleurs Knicks pour les saisons à venir.