Portland Trail Blazers : Un champion, des regrets et un bad-boy

En août, chaque jour, Inside Basket vous propose le 5 All-Time d'une équipe NBA. Aujourd'hui c'est le tour des Trail Blazers de Portland.

 

 

Arrivé en NBA sur la pointe des pieds, sélectionné avec le 24ème choix lors de la Draft 1985, Terry Porter a passé dix de ses dix-sept saisons à Portland. Souvent oublié lors des récompenses individuelles ou éclipsé par Clyde Drexler, Porter était un meneur excellent. Du haut de son mètre 91, le numéro 30 des Blazers était doté d'un très bon jeu lorsqu'il était dos au panier, disposait d'une adresse au tir redoutable et d'une vision du jeu largement au-dessus de la moyenne. Ajoutez à cela, une féroce défense et vous avez le meneur que toutes les équipes voudraient dans leur effectif. Parfait complément de Drexler, Porter aura permis à son équipe d'atteindre deux fois les Finales NBA (en 1990 et 1992). Malheureusement ces tentatives ne déboucheront sur rien puisque Portland sera balayé à chaque fois (4-1 contre Détroit en 1990 et 4-2 contre Chicago en 1992). Dans les chiffres, Terry Porter est aussi redoutable d'efficacité : 1274 matchs pour 12,2 points, 5,6 passes et 1,2 interceptions le tout à 46,3% aux tirs à deux points et 38,6% à trois points. En plus de cela, il compte deux participations au All-Star Game en 1991 et 1993, une deuxième place au concours de tirs à 3 points, 15 586 points au compteur et surtout il reste le meilleur passeur des Blazers avec 5319 passes. Impossible donc de ne pas citer dans ce cinq All-Time.

 

 

 




Un choix qui s'impose de lui-même tant Clyde Drexler était incontournable. Aérien, élégant, défenseur hors-pair et problablement l'un des dunkeurs les plus impressionnants de l'histoire, The Glide symbolise toute une génération de joueurs qui ont du faire avec l'épouvantail de cette époque : Michael Jordan. En effet, sélectionné en 1983 à la 14ème position par Portland, Drexler est promis à une grande carrière. Mais malheureusement et bien qu'il soit devenu l'un des piliers de la franchise après sa troisième saison chez les pros, le numéro 22 se cassera les dents en Finale NBA par deux fois (en 1990 face à Detroit et en 1992 face aux Bulls de Jordan). Frustré de ne pas avoir pu remporter le titre avec son équipe de toujours, Drexler stoppera les frais et demandera son transfert. Un crève-coeur pour les fans et une histoire qui laissera un goût d'inachevé. Malgré tout, Clyde Drexler peut regarder les gens droit dans les yeux. Avec dix participations au All-Star Game, une bague de champion (obtenue avec Houston en 1995), une sélection dans la All-NBA First Team et une médaille d'or avec la Dream Team de 1992, il faut dire que sa carrière est bien remplie. En plus de cela, il faut ajouter son intronisation au Hall of Fame et le fait que Drexler reste à ce jour le meilleur marqueur (18 040 points), le meilleur intercepteurs (1795 ballons volés) et le joueur ayant joué le plus de match avec le maillot de Portland (867 rencontres). En carrière, il totalise : 20,4 points, 6,1 rebonds et 5,6 passes, le tout à 49,1% aux tirs à deux points et un honnête 31,8% derrière l'arc.


 






Lui aussi était une évidence pour ce 5 All-Time. Brandoy Roy symbolise tout ce que l'on adore et ce que l'on déteste dans le basket. Tout le monde est resté en admiration devant ce que Roy était capable de faire sur un terrain. Unanimement élu Rookie de l'année en 2007, Brandon Roy était celui qui devait faire oublier les heures sombres de la franchise aux fans. Seulement voilà... Après quatre années dans la ligue, le couperet tombe : Brandon Roy doit faire face à de très graves problèmes de genoux qui vont finir par avoir raison de lui. Après une première retraite, il tentera un come-back à Minnesota. En vain, Brandon Roy restera à jamais l'un des plus beaux joueurs que la vie aura décidé de briser. S'il fallait résumer toute la carrière de Brandon Roy en une vidéo ? Ses 24 points en 24 minutes face à Dallas lors des playoffs de 2011. Un très grand moment de sport pour les fans et les amoureux du sport en général. Sur sa carrière à Portland, Brandon Roy tournera à 19,7 points, 4,7 passes et 4,3 rebonds. A cela, il convient d'ajouter son titre de Rookie of The Year obtenu en 2007 et ses trois participations au All-Star Game en 2008, 2009 et 2010.


 





Le Sheed est et restera une des figures emblématiques des Trail Blazers de Portland. Ou plutôt des Jail Blazers. Tout le monde se souvient que Rasheed Wallace était une grande gueule, un joueur au caractère ombrageux qui n'hésitait pas à en venir aux mains ou à gueuler sur quiconque se trouvait sur sa route. Mais tout le monde se souvient aussi de l'immense talent qu'était le Sheed. Un défenseur craint, un joueur qui se donnait toujours à fond, un intérieur très talentueux. C'était tout cela le Sheed, l'âme d'une équipe. Détenteur du record de fautes techniques dans une saison NBA avec 41 coups de sifflets contre lui, Rasheed Wallace a même contraint la NBA a changé les règles dans ce domaine. C'est dire l'influence du bonhomme. Sur les terrains, Wallace était un formidable joueur. Véritable leader vocal sur le terrain que ce soit à Portland ou plus tard à Detroit, il n'en était pas moins un féroce compétiteur. Dans sa carrière, il compilera 14,4 points et 6,7 rebonds de moyenne pour 1109 matchs joués. Il remportera le titre NBA avec Detroit en 2004 et ajoutera à son palmarès deux autres finales (perdues face à San Antonio en 2005 et en 2010 face aux Lakers) mais aussi quatre participations au All-Star Game.


 





Impossible de faire un 5 All-Time de Portland sans citer le nom de Bill Walton. Champion NCAA en 1973, Walton commence déjà à faire parler de lui en réalisant l'une des performances les plus incroyables du basket universitaire. Ce soir-là il rentre 21 tirs sur ses 22 tentatives. Le soir de la Draft 1974, Portland ne s'y trompe pas et décide de drafter ce géant aux mains pétries de talent. Bingo ! L'impact de Walton transforme la franchise et le numéro 32 va alors faire des ravages dans la peinture des Trail Blazers. Après seulement trois ans dans la ligue, celui qui est surnommé "Big Red Head" mène Portland au titre NBA (le seul à ce jour). Malgré une carrière express à Portland (quatre ans) qui laissera amer de nombreux fans, Walton restera l'un des joueurs les plus emblématiques de la franchise. Après son titre en 77, il enchaîne avec le titre de MVP en 1978 malgré une blessure au pied. Des blessures à répétition qui l'empêcheront d'avoir une véritable carrière. En 1985, il rachète son contrat et signe aux Celtics de Boston où il remportera le titre en 1986 ainsi que le trophée de NBA Sixth Man of the Year avant de prendre sa retraite un an plus tard. Avec les Blazers, Walton marque 17,1 points, 13,5 rebonds et 2,6 contres par match en seulement 209 matchs joués. 

 

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