Phil Jackson a redonné vie aux Knicks

Arrivé en cours de saison pour sauver les Knicks, Phil Jackson a radicalement changé le visage de la franchise dont il est devenu le président.

Lorsque Phil Jackson est revenu sur ses anciennes terres new-yorkaises, on attendait les premières mesures du Zen Master pour redonner espoir aux fans des Knicks qui avaient entamé une guerre avec le propriétaire James Dolan.

 

Malheureusement, il est arrivé trop tard et n'a pu empêcher Carmelo Anthony de ne pas jouer les playoffs pour la première fois de sa carrière. Mais déjà à ce moment-là, Jax entamait le chantier du renouveau des Knicks. Cela a commencé par ce secret de polichinelle avec le renvoi de Mike Woodson programmé. Cependant, Jackson a dû subir son premier couac avec le faux bond de Steve Kerr qui a préféré le projet des Warriors. Heureusement, Jackson a pu compter sur la retraite de Derek Fisher, son ancien disciple et un fidèle défenseur du système en triangle qu'il veut pour Big Apple.

 

Ensuite ce fut le dossier Melo, free agent et grande vedette du mercato d'été. Jackson a multiplié les entretiens avec son joueur, et le président des New York n'a jamais douté du retour, avec un gros contrat, de son ailier.

 

Pour montrer à Anthony sa volonté de faire de lui une légende des Knicks et la pièce centrale du projet new-yorkais, Jackson n'a pas hésité à lâcher Tyson Chandler, le défenseur des Knicks, et surtout à se débarrasser du meneur Raymond Felton, qui ne répondait pas aux exigences de jeu pour Anthony. A la place, il aura le vétéran Samuel Dalembert, et bien entendu Jose Calderon à la mène, un des principaux arguments pour convaincre Melo de rester.

 

Si l'Espagnol n'est pas connu pour sa défense, il reste un excellent chef d'orchestre offensif et avec Fisher aux commandes de l'équipe, Melo et Jax peuvent compter sur un poste de meneur garant du système en triangle, et sur une grande menace sur les tirs extérieurs.

 

Enfin, Jackson s'est imposé très rapidement à la tête de la franchise. Arrivé en sauveur, il a dû faire face à quelques guerres d'égo en interne, et il a même dû s'en prendre à la haute direction des Knicks et notamment son propriétaire James Dolan. Au final, le businessman a compris, comme avec son équipe de Hockey des Rangers, qu'il fallait laisser de la place à son président. Jackson est désormais seul maître à bord à New York.

 

En changeant le coaching staff, les principaux artisans de la nouvelle tactique des Knicks et la hiérarchie en interne, le Zen Master est parvenu en quelque mois à changer la culture et le visage d'une équipe qui a été au bord de l'explosion.

 

Mais Jackson a encore deux gros problèmes à résoudre à savoir Amar'e Stoudemire et Andrea Bargnani. Ces deux derniers se sont engagés pour leur dernière année de contrat à Big Apple. Très tôt, Jackson a laissé entendre qu'il allait prendre en main le dossier de l'intérieur italien. Mauvais défenseur, il a également montré sous le maillot des Knicks un manque cruel de concentration et de cohésion d'équipe. Sa blessure au coude a permis de montrer qu'il représentait plus un problème sur le terrain qu'une solution fiable en attaque.

 

En ce qui concerne le Stoud, l'ancien Sun croule sous les critiques et peine à retrouver ce qui a fait de lui un All-Star. Cumulant les blessures et les déboires externes, l'intérieur joue peut-être là sa dernière demi-saison à Big Apple, car il est probable, s'il n'adhère pas au système en triangle imposé par Jackson, qu'il soit transféré avant la Trade Deadline de février prochain et les Sixers pourraient être sa prochaine destination.

 

Melo est convaincu que sa formation pourra de nouveau jouer les playoffs dès la saison prochaine, mais Jackson voit plus loin et a déjà préparé la saison 2015-2016, notamment en comptant sur la première année d'expérience de son Head Coach Derek Fisher, mais aussi sur le départ des lourds contrats des deux intérieurs Bargnani et Stoudemire qui vont libérer plus de 35 millions de dollars. L'avenir semble plus clair à NY City.