NBA Awards 2017 : le bilan

La première cérémonie des NBA Awards a rendu son verdict. Avec le rappeur Drake en maître de cérémonie, les principaux trophées de la saison ont enfin été remis après de longues semaines d'attente.

 

En battant le record d'Oscar Robertson, vieux de plus de 40 ans, du plus grand nombre de triple double sur une saison, Russell Westbrook avait fait un grand pas pour le titre de MVP. Ses exploits statistiques contre l'autre prétendant James Harden ont rythmé la saison régulière. Meilleur scoreur de la Ligue contre meilleur passeur, il y avait bien match. Mais, la dernière ligne droite a été fatale pour El Barbudo. Westbrook a enchaîné buzzer beater et performances d'exception pour boucler la régulière en triple double.

 

 

Le pari était plutôt risqué en début de saison pour Mike d'Antoni. Instaurer le run and gun chez les Texans en décalant James Harden en meneur, on demandait à voir. Avec un casting composé essentiellement de shooteurs autour de The Beard, la mayonnaise n'a pas tardé à prendre. On peut même parler de sauce barbecue, tant les Rockets ont eu la main chaude : deuxième attaque la plus prolifique de la Ligue (115.3 points), 35,7% à 3 points avec plus de 40 tentatives par match ! Après son titre de Coach of the Year en 2005 avec les Suns, d'Antoni récidive plus de 10 ans après.

 

 

Le duel s'annonçait serré dans la course du Rookie de l'Année entre le Buck Malcolm Brogdon et le Sixer Dario Saric. Grandissime favori pour le trophée, Joel Embiid était bien hors course avec seulement 31 matchs disputés. Finalement, c'est Brogdon qui créé la sensation en s'octroyant le titre. Le meneur devient le premier joueur de l'histoire moderne a décroché le Rookie of the Year en n'étant pas drafté au premier tour. C'est dire le steal réalisé par Milwaukee. Dans une cuvée assez faible, Brogdon a détonné par sa constance et sa maturité. Titularisé en fin de saison, il a mené les Bucks à la baguette jusqu'en playoffs alors que l'équipe était bien mal engagée.

 

 

Quelle renaissance pour l'ancien artificier des Clippers ! Eric Gordon a enfin réglé ses pépins physiques dans le Texas en bouclant la saison avec 75 matchs au compteur. Une première depuis son année rookie. Abonné à l'infirmerie chez les Pelicans, il a retrouvé des couleurs chez les Rockets dans un rôle de joker offensif en sortie de banc. Meilleure moyenne au scoring depuis 2012, Gordon a fait preuve de constance derrière l'arc (37,2%) et ramène à Houston le premier titre de 6ème Homme de l'Année de l'Histoire de la franchise.

 

 

Capable de défendre sur tous les postes, c'est bien sa polyvalence sur ce côté du terrain qui a permis à Draymond Green de remporter le trophée. On ne peut s'empêcher d'avoir un pincement au cœur pour Rudy Gobert tant le français méritait également cet honneur. Après deux podiums consécutifs dans ce domaine, Green met fin à l'hégémonie de Kawhi Leonard. Il s'agit du premier titre individuel des Warriors, eux qui ont tant brillé collectivement. Avec l'arrivée de Kevin Durant, Green a délaissé l'aspect offensif de son jeu pour se sacrifier en défense.

 

 

Leader dans toutes les catégories statistiques à Milwaukee, Giannis Antetokounmpo a marqué de son sceau, la saison régulière. Une éclosion qui avait déjà commencé en 2016 après le All Star Game. 2017 aura été la confirmation pour le Greek Freak : finisseur, créateur, défenseur, le Buck est un touche à tout et n'a pas fini de nous étonner dans son style si caractéristique. Giannis a quand même réussi à passer d'un PER (statistique indiquant l'efficacité d'un joueur) de 18.8 en 2016 à 26.1 en 2017.

 

 

Pas vraiment de surprise pour le titre de Dirigeant de l'Année. Bob Myers, l'architecte de Golden State, remporte son second trophée après celui de 2015. En parvenant à convaincre Kevin Durant de rejoindre l'armée de la Baie, le GM a réussi l'un des plus grands coups d'une free agency. La superteam tant décriée des Warriors, c'est lui ! Myers a ensuite été malin pour dénicher des role players peu onéreux tout en ajoutant un rookie qui n'a pas froid aux yeux : Patrick McCaw. Un trophée qui vient récompenser une saison idyllique en tous points.