Bilan 2015-2016 : Philadelphia 76ers

Alors que la saison NBA est terminée et que la prochaine a déjà débuté, il est l'heure de faire les bilans pour chaque équipe. Etant donné que l'on garde le meilleur pour la fin, on commence logiquement cette chronique par les Sixers.

 

19 victoires pour 63 défaites. On était peut-être un peu optimistes. (Notre preview à lire/relire ici)

 

 

Meneurs: Ish Smith (arrivé en cours de saison), TJ McConnell, Kendall Marshall

Arrières: Nik Stauskas, Isaiah Canaan, JaKarr Sampson (parti à Denver)

Ailiers: Robert Covington, Hollis Thompson

Ailiers-forts: Jerami Grant, Carl Landry, Richaun Holmes

Pivots: Jahlil Okafor, Nerlens Noel, Elton Brand

 

 

Bilan:  10 victoires, 72 défaites

Classement: 30ème de NBA, 15ème de la conférence Est, 5ème de la division Atlantique

Attaque: 97.4 points marqués par match (29ème de NBA)

Défense: 107.6 points encaissés par match (29ème de NBA)

Meilleur Marqueur: Jahlil Okafor avec 17.5 points par match

Meilleur Passeur: Ish Smith avec 7.0 passes par match

Meilleur Rebondeur: Nerlens Noel avec 8.1 prises par match

Meilleur Intercepteur: Nerlens Noel avec 1.8 interception par match 

Meilleur Contreur: Jerami Grant avec 1.6 contres par match

Meilleur Pourcentage: Nerlens Noel avec 52.1% de réussite aux tirs

 

 

On ne s'attendait pas à des miracles de la part de ces Sixers. Le plan de Sam Hinkie était clair : accumuler les atouts et les tours de draft pour pouvoir reconstruire. Ce choix drastique a tout simplement empêché l'équipe d'avancer cette saison. Avec l'addition de Jahlil Okafor et l'espoir entourant la santé de Joel Embiid, plus la jeunesse de l'effectif, on espérait voir une petite amélioration par rapport à la saison dernière. Finalement, ce fut tout le contraire : 18 défaites pour commencer la saison, une petite victoire sur les 31 premiers matchs. Philly a lutté toute la saison pour ne pas battre des records de médiocrité. Une mission réussie grâce aux quatre victoires acquises face aux Nets et aux Suns notamment. Le manque évident de talent pur a annihilé le développement d'un jeu de qualité. On a parfois eu l'impression de voir du baby-basket : pertes de balle faciles, lay-ups ratés... Cependant, l'arrivée de Ish Smith fin décembre a fait du bien dans ce secteur. Les 76ers ont ainsi pu rivaliser avec des équipes comme les Blazers, Heat ou Thunder pendant la majeure partie des matchs. Sans un shoot de Harrison Barnes, ils accrochaient même une prolongation face au champion en titre de l'époque. Le manque d'expérience sur le terrain a souvent fini par les rattraper. Néanmoins, malgré des résultats en berne, l'équipe de Pennsylvanie a montré de réels progrès et aurait très bien pu doubler son total de victoires avec un peu de maîtrise. Moqués par la communauté NBA, les Sixers n'ont ainsi pas grand chose à se reprocher. Ils n'avaient simplement pas les moyens de faire mieux, et ont encaissé les coups comme ils le pouvaient. Chapeau à eux.

 

 

-  Le coaching de Brett Brown. Malgré des résultats désastreux, il a su insuffler un état d'esprit et une envie de se battre à son effectif qui n'était pas taillé pour. Il a également su trouver quelques solutions tactiques ingénieuses compte tenu du manque de talent à sa disposition. 

 

-  Ish Smith. Ses qualités de passe, son leadership et son entente avec Nerlens Noel (surtout ses alley-oops en haute altitude) ont égayé la saison jusque-là morose de Philly. Au moment de son arrivée, la franchise était à 1-30. Pour son premier match, il mène son équipe à une victoire contre Phoenix...

 

-  Jerami Grant. N'était pas le plus talentueux ni le plus grand ou le plus fort, mais il a su profiter du manque de complémentarité de Okafor et Noel pour prendre une place de titulaire méritée. Le neveu d'Horace est déjà un défenseur polyvalent à 21 ans seulement. S'il parvient à améliorer son tir de loin, il deviendra un joueur digne de la NBA.

 

-  Robert Covington a montré qu'il était probablement l'extérieur le plus fiable et le plus doué de l'effectif. Malgré un petit passage à vide qui lui a coûté une place dans le 5, RoCo a montré qu'il était un shooteur de très haut niveau. 

 

 

-  Sam Hinkie. Humainement comme sportivement, construire un tel effectif est un manque de respect vis-à-vis des fans, de la franchise et du personnel déjà en place. Il est évident que cette stratégie paiera à long-terme. En attendant, les Sixers sont depuis 3 ans la risée de la ligue. 

 

-  Le duel Noel/Okafor. Les deux pivots sont déjà d'excellents joueurs et ont chacun leurs qualités. Individuellement, ils ont tous les deux fait une saison remarquable. Cependant, leur complémentarité était déjà peu évidente en début de saison et elle n'a jamais vraiment existé. Impossible de les faire jouer ensemble malgré leur talent. Les rumeurs d'échange de l'un comme de l'autre ont rythmé la saison et toutes les équipes sont au courant de la situation. Il sera très difficile d'en tirer une bonne valeur.

 

-  Les role players. Pas d'autre manière de le dire: des joueurs comme Isaiah Canaan, Nik Stauskas, Hollis Thompson ou JaKarr Sampson n'ont pas (encore ?) le niveau pour jouer dans la meilleure ligue du monde. 

 

 

Que dire de Philly version 2015/2016 ? L'objectif de la franchise était d'obtenir le premier choix de draft afin de pouvoir sélectionner Ben Simmons. Être l'équipe la plus mauvaise de la NBA n'est pas très glorieux, il faut bien l'avouer. Cela dit, il reste difficile d'évaluer cette saison : elle correspond exactement aux attentes des dirigeants. Depuis 3 ans, ils accumulent les tours de draft et détruisent l'effectif pour une chance de le rebâtir en 2016. Le licenciement de Sam Hinkie s'inscrit notamment dans cette lignée. Finalement, on pourra en voir les résultats la saison prochaine. On saura aussi si le tanking assumé en valait vraiment la peine...