Lamar Odom Vs Giannis Antetokounmpo

Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Aujourd'hui, on compare deux couteaux suisses. Cette année, Giannis Antetokounmpo explose et excelle dans toutes les catégories. C'était également le cas pour Lamar Odom il y a quelques saisons.

Cette semaine, Duel de génération compare deux joueurs ultra-polyvalents. Sylvain défendra Giannis Antetokounmpo. Le Grec explose cette saison en remplissant à chaque match toutes les colonnes de la feuille de stats. Niveau polyvalence, on a vu un autre énergumène du genre il y a quelques années. C'est Lamar Odom que David défendra pour tenir tête au joueur des Bucks.

 

 

David : Avec Rhode Island, Lamar Odom signait de belles statistiques en NCAA. 17.6pts, 9.4rbds, 3.8pds et 1.5ctrs de moyennes, bien assez pour se présenter à la draft avant la fin de son cursus universitaire. En 2009, L.O est alors sélectionné en 4ème position par les Clippers derrière Elton Brand, Steve Francis et Baron Davis. Dans l'autre équipe de Los Angeles, Odom trouve très vite ses marques et signe une saison rookie à 19pts 7rbds et 4pds de moyenne, le ton est donné. 

Ailier longiligne de 2m08, mobile, athlétique et technique, Odom fait également preuve d'un grand QI basket, ce qui lui permet d'évoluer à plusieurs postes. Ailier ou ailier fort le plus souvent, Candy Man sait aussi remonter la balle et jouer meneur de jeu occasionnellement. Odom passera ses quatre premières saisons chez les Clippers, toujours avec le même succès que durant son année rookie. Il brille individuellement mais les Clippers sont dans les bas-fonds du classement à l'époque. A la fin de son contrat, Lamar décide de rejoindre Miami.

 

Au Heat, avec Dwyane Wade et Caron Butler à ses côtés, Odom réalise encore une très belle saison avec 17pts, 9rbds et 4pds de moyennes. Il découvre enfin les playoffs mais Miami s'incline au second tour contre Indiana. Le titre, ce sera pour plus tard pour la bande à Wade... mais sans Odom. De l'autre côté des Etats-Unis, c'est la guerre chez les Lakers entre Kobe Bryant et Shaquille O'Neal. Le second est transféré à Miami contre Odom, Butler et Brian Grant.

Alarm Doom devient le lieutenant de Kobe et le retour à L.A se fait dans la douleur puisque les Lakers sont très médiocres à l'époque. Odom signe sa première saison en double-double avec 15pts et 10rbds mais à cette période, les Lakers sont surtout le one-man show de Kobe. Il faudra attendre l'explosion d'Andrew Bynum, le retour de Phil Jackson et l'arrivée de Pau Gasol pour que Los Angeles brille. Odom est alors replacé 6ème homme. Un 6ème homme qui joue autant que les titulaires et qui débute les matchs quand Bynum se blesse (souvent !). Il alterne entre les postes d'ailier fort, ailier shooteur ou même pivot. Il finit même par obtenir le trophée de meilleur sixième homme de la ligue. Au final, en sept ans avec les Lakers, Odom tourne à 13.7pts, 9.5rbds, 3.7pds, 0.9ints et 0.9ctrs par matchs. Il participe à trois finales consécutives pour deux titres NBA. Cette belle idylle finira mal avec la tentative de transfert de Lamar Odom pour récupérer Chris Paul. La NBA annulera le trade mais Odom ne supportera pas que les Lakers veuillent se débarrasser de lui. 

 

L.O finit par être réellement tradé en 2011 contre du Cash. Il rejoint Dallas et Dirk Nowitzki où il passera une pige. C'est la saison du lockout. Odom joue 50 matchs mais son temps de jeu passe de 32 à 20mn par matchs. Forcément, ses stats en pâtissent : 6pts et 4rbds de moyennes cette année là. En 2012, il rejoint les Clippers pour jouer sa dernière saison (à moins d'un retour ?). Il participe aux 82 matchs de la saison, en débute deux, mais n'enregistre que 4pts et 6rbds de moyennes en 20mn par matchs. Les problèmes extra sportives de Lamar le rattrapent et il quitte la ligue. 

 

Sylvain : Giannis Antetokounmpo c'est le grand écart des cultures. Né à Athènes de parents nigérians, il devra attendre sa majorité pour obtenir enfin la nationalité grecque. Migrants sur le sol européen, son père et sa mère enchaînent les petits boulots, et les deux frangins Giannis et Thanasis sont également obligés d'aider à faire bouillir la marmite : ils vendent à la criée des montres, sacs et lunettes en tous genres. Dans ce contexte familial difficile, Giannis ne commence le basket qu'en 2007, il a alors 13 ans. Deux saisons plus tard, il intègre la section espoir du club de Filathlitikos puis effectue ses débuts en 2ème Division Grecque à seulement 17 ans. Sa production laisse déjà envisager un futur doré : 9.5 points, 5.0 rebonds et 1.4 passe. Il reçoit une wild card pour le All Star Game hellénique et fait son apparition sur les tablettes des grosses écuries européennes : Efes, Barcelone... mais c'est finalement Saragosse qui achète les droits du jeune prodige pour 4 ans. Seulement, Giannis rêve d'un autre destin et se déclare éligible à la draft de 2013.

 

Si Dirk Nowitzki est l'exception qui confirme la règle, rares sont les Européens qui séduisent la NBA sans véritable expérience sur le Vieux Continent. Les Bucks ne s'attardent pas sur le CV d'Antetokounmpo mais plutôt sur ses mensurations et le draftent en 15ème position. A 18 ans, son physique surdimensionné est plus un pari sur l'avenir, qu'un gage de réussite. L'ado quitte la chaleur athénienne pour le froid du Wisconsin. L'équipe coachée par Larry Drew réalise tout simplement la pire saison de l'histoire de la franchise avec 15 petites victoires. Dans ce contexte de tanking, Giannis fait ses gammes sans pression et démontre par intermittence son potentiel avec notamment ses premiers double double. Il termine l'exercice à quasiment 7 points, 5 rebonds et 2 passes. L'arrivée la saison suivante de Jason Kidd sur le banc de Milwaukee va tout changer. Intronisé dans le 5 majeur, Giannis progresse à pas de géant. Il double sa production offensive et réalise ses premiers cartons : 27 points contre les Rockets puis 29 contre les Pelicans. Sous son impulsion, les Milwaukee opère un redressement spectaculaire pour finir 6ème de la Conférence et aller titiller les Bulls en playoffs. La hype autour de celui qu'on appelle désormais, The Greek Freak, est en marche.

 

Avec Khris Middleton et Jabari Parker à ses côtés en chefs de troupeau, les Bucks ne font plus rire personne désormais. Own the Future devient le cri de ralliement des jeunes daims. A 21 ans, le potentiel de Giannis n'a de limite que son incommensurable envergure. Pourtant avec les renforts de Greg Monroe et Michael Carter-Williams, les Bucks s'enlisent en fond de conférence. Il faut attendre le All Star Break, pour voir Jason Kidd modifier ses schémas. Il confie la mène au jeune grec... un meneur de 2m11, voilà de quoi surprendre. Ce coup de poker vire rapidement au coup de génie. A l'aise balle en main, Giannis devient le playmaker de Milwaukee qui retrouve par la même des couleurs. Sa moyenne d'assists passe de 2.8 à 7.2 après la pause de février. Injouable pour les défenseurs de petite taille à ce poste, sa production offensive fait également un bond en flirtant avec les 19 points. Il termine la saison en trombe en réalisant 5 triple double. Insuffisant pour accrocher les playoffs, mais assez pour marquer les esprits des fans et observateurs. En ce début de saison, Giannis a encore franchi un cap en prenant les rênes des daims. Leader dans les catégories points, rebonds, interceptions et contres, il fait la pluie et le beau temps dans le Wisconsin.

 

Résultats : 1-0 pour Odom. Scoreur prolifique dès le début de sa carrière, Lamar a toujours su tirer son épingle du jeu partout où il est passé. Il a fallut deux saisons et demi à Giannis pour devenir un attaquant fiable qui s'incline non sans démériter sur ce round.

 

 

David : Titulaire la majorité de sa carrière, c'est quand Phil Jackson en a fait un sixième homme qu'Odom a été le plus efficace. Lorsqu'un joueur aussi polyvalent sort du banc, c'est l'assurance d'avoir toujours une star sur le terrain, c'était le cas même lorsque Kobe et Pau se reposaient. C'est une espèce de Magic Johnson sur le banc en quelque sorte. 

S'il 'a jamais été LA star de son équipe, Lamar Odom a souvent été un lieutenant excellent, il a été le Scottie Pippen de Wade à Miami puis de Kobe à Los Angeles, Candy Man savait prendre les choses en mains lorsque le Franchise Player de l'équipe n'était pas dans un bon soir. C'était un joueur altruiste et facile à coacher qui essayait toujours d'apporter ce qu'il manquait à l'équipe.

 

 

Sylvain : Avec ses 2m11 et son physique longiligne atypique, Antetokounmpo est un casse-tête pour ses défenseurs mais également son coach. Quel poste attribuer à tel phénomène basketballistique capable d'évoluer aux 5 postes. Prototype même du point forward, Coach Kidd a tranché et en a fait son maître à jouer. Le Grec a désormais les clés de l'attaque sans forcément être cantonné au poste de meneur, puisque ses bras immenses en font également une force au rebond (8,5 prises cette saison). La combinaison idéale pour noircir toutes les colonnes statistiques et devenir une machine à triple double : 6 depuis le mois de février.

Là où Giannis devient carrément flippant, c'est dans le domaine défensif. Grâce à son envergure, The Greek Freak a tenu ses opposants à seulement 43,8% de réussite l'an passé. Ses tentacules lui servent aussi bien à intercepter qu'à contrer. Il est devenu en 2015 le plus jeune joueur de l'histoire (hors pivot) a bouclé l'exercice à plus d'une interception et d'un contre en moyenne. Au four et au moulin cette saison, Giannis a passé la surmultipliée avec 2.0 steals et 2.2 blocks par match et pourrait à terme réaliser un 5x5 (au moins 5 unités dans 5 catégories statistiques).

 

Résultats : 2-1. Sur le terrain de la polyvalence, le Grec a un pas d'avance. Les triple double risquent de tomber dans le Wisconsin aussi sûrement que la neige en hiver. Actif des deux côtés du parquet, Giannis est un monstre statistique. Côté leadership, le Buck est encore un faon. Lamar, lui, a insufflé une vraie énergie aux Lakers en prenant le relais quand Kobe était mal. Match nul sur ce round.

 

 

David : Sélectionné dans la Rookie Team en 2000, Odom est quelques années plus tard dans la première équipe de joueurs NBA à ne pas décrocher l'or Olympique. En 2004, Odom connaît pourtant son premier "succès" collectif avec une médaille de bronze à Atlanta. Il se rattrape par la suite avec ses deux titres de champion NBA avec les Lakers puis la médaille d'or au championnat du monde en 2010.

 

Sylvain : Le palmarès du Greek Freak n'est bien sûr par encore à la hauteur de son talent. Passer de la D2 Grecque au gratin de la NBA est déjà une prouesse en soi. Malgré sa première année d'adaptation assez frileuse, Antetokounmpo a été élu dans la NBA All-Rookie Second Team et a participé à deux reprises NBA Rising Stars Challenge. Depuis 2014, Giannis est le porte-étendard de la sélection grecque et s'est frotté à l'élite européenne aux Championnat du Monde en Espagne et à l'Eurobasket 2015. Mais avec sa courbe de progression Outre-Atlantique, il peut légitimement lorgner sur une future participation au All Star Game.

 

Résultats : 3-1 pour Lamar. Pas photo au tableau des trophées. Avec deux titres NBA en poche et une médaille d'or avec Team USA, Odom repousse Giannis encore vierge dans ce domaine.

 

 

David : Avec sa taille et sa mobilité, Odom avait déjà de quoi être un grand joueur en NBA. Pourtant, il a ajouté à son arsenal de bonnes mains, des moves efficaces et même un shoot extérieur. Excellent passeur et bon dribbleur, Odom analysait le jeu très rapidement, assez pour mener l'attaque. Avec son jeu de jambe et ses mouvements d'arrière dans un corps d'intérieur, Lamar prenait de vitesse facilement les adversaires dans la raquette. Sa technique lui a même permis de jouer Pivot en FIBA avec Team U.S.A

 

Sylvain : Pour un joueur de sa taille, Giannis combine une explosivité et une mobilité hors norme. Ses coast to coast ponctués par un eurostep ou un spin-move sont désormais une habitude à Milwaukee. A 22 ans, le grec a déjà développé un excellent handle qui lui permet de briller en pénétration où ses appuis sur un pied sont un modèle du genre. Il faut dire qu'il suffit de deux foulées à Giannis pour passer de la ligne à 3 points à un layup près du cercle. Si le jeune faon améliore son tir longue distance (seulement 27% de réussite en carrière derrière l'arc) et prend un peu de poids pour rivaliser avec les big men, il deviendra l'arme fatale.

 

 

Résultats : 4-2. Pas de vainqueur sur cette manche. Giannis commence à prendre conscience des possibilités lui offre son physique. Ses moves sur jeu rapide forcent déjà le respect. Plus robuste, Odom possèdait la panoplie du poste 5 notamment avec son jeu dos au cercle, tout en maîtrisant les fondamentaux des arrières.

 

 

David : Sportivement, on garde de bon souvenirs d'Odom malgré deux dernières saisons gâchées. Avec les Clippers, le Heat et les Lakers, on se souvient de lui comme d'un joueur incroyablement polyvalent capable d'être le leader de son équipe un soir et un role player génial le lendemain. C'est également l'un des meilleurs sixième homme de l'histoire.

En dehors des parquets, la vie d'Odom est moins belle. Outre ses problèmes de drogue pendant ses premières années en NBA à L.A, Odom a une enfance très dure avec un père héroïnomane qui l'abandonne et sa mère qui meurt d'un cancer alors qu'il n'a que 12 ans. Odom perd ensuite sa grand-mère qui l'a élevé puis son fils, Jayden, meurt à 6 mois pendant son sommeil.

De telles épreuves fragilisent un homme... et malheureusement, Lamar Odom débarquera bientôt dans un milieu qui n'était pas fait pour lui. Il se marie à Khloé Kardashian en 2009. Si certains avaient peur de l'influence de Ron Artest chez les Lakers, ce bon vieux Metta World Peace n'a jamais fait pire que ce que peut faire une Kardashian sur un sportif. Entre télé-réalité et émissions TV toutes aussi foireuses, Odom doit aussi faire avec ses résultats sportifs qui baissent. On le retrouvera inconscient en 2015 dans une maison close. Il passe trois jours dans le coma, la NBA et tous ses fans s'inquiètent pour lui pendant de nombreux mois. S'il va mieux aujourd'hui, après un divorce annulé avec Khloé puis finalisé deux ans plus tard, Lamar Odom n'est toujours pas retourné sur un terrain NBA. Les problèmes de drogue et d'alcool ont entâché la carrière d'un joueur magnifique comme on en a rarement vu.  

 

Sylvain : Le Freak c'est chic et le Freak c'est riche. En signant une extension de contrat avec les Bucks, Giannis touchera un pactole de 100 millions de dollars à partir de la saison 2017. De quoi assurer les arrières de toute sa famille. Ses parents et ses frères ont d'ailleurs migré aux Etats-Unis en février 2014 pour le plus grand bonheur du joueur qui peut de nouveau se rassasier du poulet au riz de sa mère... son péché mignon. Giannis est également d'un grand soutien pour ses frangins. Thanasis a effectué un bout d'essai avec les Knicks et Kostas commence à se faire un prénom en NCAA. En quittant le Nigéria, les Antetokounmpo rêvaient d'un sort meilleur pour leurs garçons. A ce titre, le parcours de Giannis est remarquable. Migrant sans papier jusqu'à ses 18 ans, The Greek Freak a réussi par son éthique de travail à changer la destinée de sa famille.

 

Résultats : 4-3 pour Lamar. Sur ce terrain, c'est un peu Bambi face au Grand Méchant Loup. La vie de Lamar est partie en lambeaux sitôt le rideau de la NBA tombé. Ses dépraves toxico-alcooliques ont ruiné son image de champion. Tout le contraire d'un Giannis dont l'histoire personnelle tient plus du conte de fée. Le Grec s'incline d'un rien. Mais, en progressant à grandes enjambées, The Greek Freak risque fort de dépasser le Laker dans quelques saisons, pour peu que les Bucks suivent la même courbe ascendante que son jeune chef de troupeau.

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes

 

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