Jordan Clarkson, un rayon de soleil à LA

Cette semaine, l'épisode 9 de Lignes de Fond se penche sur les récentes bonnes performances du rookie des Lakers. Si beaucoup attendaient Julius Randle, c'est Jordan Clarkson qui éblouit en cette sombre fin de saison à Los Angeles.

Alors que les Lakers de Los Angeles risquent d'enregistrer leur pire saison depuis la saison 1957-1958 (les Minneapolis Lakers avaient terminé à 19 victoires pour 53 défaites), Jordan Clarkson apporte une lueur d'espoir dans la saison morose des Angelenos. Drafté en 46ème position de la dernière draft par les Wizards avant d'être transféré dans la foulée aux Lakers, le meneur sortie de l'université de Missouri a su profiter de la fin de saison en roue libre de sa franchise pour montrer de belles choses.

 

 

Après un début de saison difficile marqué par un temps de jeu irrégulier, Clarkson a tiré profit de la très mauvaise passe des Lakers en fin janvier et début février (16 défaites en 17 matchs) pour trouver sa place dans la rotation, au point d'entrer dans le cinq de départ. Avec un temps de jeu de plus en plus conséquent (27,5 minutes en février puis 32,4 en mars), Clarkson reste sur un mois de haut vol pour un rookie avec 15,8 points de moyenne, 4,8 rebonds et 5,2 passes (le tout à 45,2% aux tirs et 84,6% aux lancers-francs).

De par sa propension à scorer et son agressivité constante vers le panier, Jordan Clarkson a le profil type du combo-guard explosif. S'il est pour l'instant attitré à la mène, on ne serait pas étonné de le voir être décalé au poste 2 l'an prochain si Los Angeles arrive à mettre la main sur un (des) véritable(s) meneur(s). Gros manieur de ballon, il est capable de shooter de manière fiable à mi-distance malgré la pression, tournant à 45,2% aux tirs lorsque le défenseur est à moins de 60 centimètres de lui et 46,9% lorsqu'il est à distance de bras ! Le garçon a également une facilité déconcertante à alterner les pénétrations vers le cercle et les jump-shots en sortie d'écran ou qu'il se crée lui-même (48,6% aux tirs après 3 à 6 dribbles). Face à Memphis et l'excellente défense de Mike Conley, le rookie a sorti le grand jeu pour finir à 25 points (12/18 aux tirs) et 6 passes. Face au Thunder, il établit son record en carrière avec 30 points. Mieux encore, sur les 6 derniers matchs, Clarkson tourne à 21 points, 5,2 rebonds et 6,7 passes de moyenne. Nous disions talentueux...

 

 

Si les récentes performances du rookie ne suffiront pas à faire oublier l'horrible saison des Lakers, elles obligent le front-office de Los Angeles à s'interroger pour l'année prochaine. Arrière scoreur en sortie de banc ? Meneur dynamiteur derrière un meneur plus gestionnaire ? Ou encore monnaie d'échange pour un échange (contre Russell Westbrook par exemple) ? Les Lakers auront l'embarras du choix et si leur avenir (proche) réside principalement dans leur capacité à faire de bons coups lors de la free-agency, l'éclosion de Jordan Clarkson, le retour prochain de Julius Randle et le (probable) haut choix de draft à venir amènent un peu de positif dans une équipe qui, depuis deux saisons, a beaucoup de mal à redevenir compétitive...